
Avec Clovis Cornillac, Marie-Josée Croze, Dominique Reymond.
Sorti le 19 mars 2008
Raoul Craft (Clovis Cornillac) apprend le décès de son fils dans un accident de voiture. Mais quelle en est la cause ? La consommation d’un médicament non homologué comme le prétend une jeune femme ?
C’est à ces deux questions que va tenter de répondre Raoul, bucheron pragmatique, qui ne s’en laisse pas conter par Diane, l’altermondialiste. Cependant, troublé par ses arguments et par les apparences, il décide de mener sa propre enquête pour en avoir le cœur net.
Comme j’aime bien les références, j’évoquerai ici le cinéma de Costa-Gavras (« Z », « L’Aveu » ou, plus récemment « Amen »). Un homme met le doigt dans un système qui le dépasse et où il n’aurait jamais dû le mettre. Ce film fleure bon le militantisme avec pour leitmotiv : Les labos sont des méchants qui ne pensent qu’au profit, qui se foutent de la recherche et dont l’ambition est de gaver les occidentaux – ceux qui peuvent payer – de médicaments.
ça peut agacer comme ça peut réjouir. C’est selon les opinions. Globalement « le Nouveau Protocole » ne nous apprend pas grand-chose sur le sujet. Effectivement les labos ne sont pas des philanthropes et ses administrateurs ne sont pas les descendants dévoués et désintéressés de Louis Pasteur. Du lobby à la mafia, il n’y a qu’un pas que le réalisateur franchi sans hésiter (mince, je déflore l’intrigue !)
Très très belle performance de Clovis Cornillac. L’intérêt du film tient beaucoup à la qualité de son interprétation. Son jeu est juste et convaincant. Le spectateur s’identifie sans difficulté à son personnage : un dur, un rustique frappé par la douleur et dont les certitudes s’effilochent.
Au terme d’une heure et demie de suspens et de scènes d’action dignes des films américains, le final nous tombe dessus, imprévisible. Les angélistes auront sans doute du mal à avaler la pilule. Mais laquelle au fait : plutôt Valium, Prosac ou simplement Aspégic ou Doliprane ?