
Qui aujourd’hui peut bien s’intéresser à l’actualité du batteur des Beatles ? A la glorieuse époque, déjà, Ringo était le « maillon faible » du groupe. Son jeu de batterie a été dénigré par les uns (« C’est pas lui qui joue… ») et ridiculisé par les autres.
Pour ma part, j’ai déjà rendu un petit hommage à Ringo que vous retrouverez sur ce lien. Je reste persuadé que sa personnalité a notablement contribué au succès des Beatles. Chacun trouvant dans son Beatle un trait de caractère auquel s’identifier ou tout au moins adhérer.
La carrière solo de Ringo a connu des hauts, surtout au début. Toujours sous contrat avec Apple / EMI, notre homme fut le seul à réunir autour de lui les 3 autres sur un même album (« Ringo » en 1973) et on put le voir ou l’entendre sur les productions de John, Georges et Paul.
Mais, voilà, il y eu, par la suite, beaucoup de bas… et le public, à la base peu assidu sur la carrière du batteur, s’est vite détourné d’une production que l’on qualifiera, pour être gentil, d’inégale.
Depuis quelques années cependant, Ringo, débarrassé de ses problèmes avec l’alcool, a repris la route avec son « All Starr Band » avec lequel il égrène les succès du passé, les siens (époque Beatles comprise) et ceux de ses acolytes, souvent des grands noms de la pop anglaise ou américaine.
Et voici que nous arrive, début 2008, un nouvel album de l’homme aux doigts bagués (cf. Help) produit chez EMI, marquant le retour au bercail (les anglophiles apprécieront la rime). Il croise ainsi Paul qui, un peu plus tôt, quittait la maison mère après 45 ans de fidélité.
Pour le coup, Ringo n’a pas dégainé son étourdissant carnet d’adresses. Pas d’invités vedettes comme par le passé. Il a fait sobre, accompagné du même groupe depuis Vertical Man (1998) et surtout co produit par Mark Hudson et le barbu d’Eurythmics, Dave Stewart.
Ringo signe l’intégralité des textes, souvent inspiré par la nostalgie du passé : « Liverpool 8 » ; « Gone Are The Days » ou encore l’hommage à son ami Harry Nilson « Harry’s Song ».
Pour être honnête, je ne me suis pas réveillé la nuit pour réécouter « Liverpool 8 » mais, à défaut, je me suis volontiers levé du canapé pour repasser cet album sans prétention aux mélodies néanmoins bien troussées et aux arrangements agréablement « old school ». Un bon disque, tout simplement, qui a d’ailleurs reçu un accueil critique très favorable.
On lèvera son verre (un cocktail sans alcool) à la santé du batteur des Beatles, 68 ans cette année, mais qui a toujours la pêche et des choses à nous dire, en chansons.