Film américain de Brian de Palma
Avec Scarlett Johannson, Josh Hartnett, Hilary Swank, Aaron Eckhart
Sorti le 8 novembre 2006
Scarlett Johannson, 2ème ! Décidément elle cumule ces temps ci, la Scarlett. Après le Scoop de Woody Allen, le Prestige de Christopher Nolan, la revoici dans le ténébreux Dahlia. Qui s'en plaindrait ? Certainement pas moi. Cette petite a tout d'une grande, elle joue merveilleusement bien et dans des registres variés aussi à l'aise en candide et naïve qu'en vamp sophistiquée et glamour. D'ailleurs Brian de Palma a su parfaitement la mettre à l'honneur dans un style qui évoque diablement celui des héroïnes d'Hitchcock. En particulier la Kim Novak de "Vertigo" où la coiffure de la blonde est, me semble-t-il, la même et, encore plus troublant, filmée de la même manière. "Sophisticated Lady" est un thème de Jazz de Duke Ellington mais il désigne parfaitement le personnage de Scarlet qui n'oublie jamais son long porte cigarette qu'elle tient nonchalamment le long de ses doigts aux ongles écarlates, dans une pose très étudée.
Ah ? On me demande de parler du film ? j'y venais, mes amis. je vous ai décrit l'héroïne et c'est déjà beaucoup. Peut-on parler du film sans évoquer le livre ? Ceux qui, comme moi, on lu le fameux polar de James Ellroy, sauront qu'une adaptation cinématographique fidèle est impossible tant le texte est foisonnant et dense. A défaut d'être fidèle à la lettre, on peut l'être sur le fond. Et c'est ce qu'à parfaitement réussit le réalisateur. On a reproché à Brian de Palma d'avoir pondu un film où les intrigues se succèdent sans laisser au spectateur le temps d'intégrer les événements. Ce qui n'est pas faux mais c'est aussi ce qui fait le charme du film : un tourbillon qui nous entraîne sans répit à la manière cette fois d'un autre grand film : "le Grand Sommeil", cette adaptation par Howard Hawks du roman de Raymond Chandler. Oui, c'est de cette trempe : du cinéma digne de l'âge d'or d'Hollywood.
Et aujourd'hui, on ne ménage pas son plaisir avec une iconographie conséquente !