8 octobre 2007
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Dargaud – 2007
Pour les chevronnés de la bande dessinée, Futuropolis est, depuis les années 70, un label à la fois d’exigence artistique et de démarche originale. Les albums Futuropolis ne ressemblaient à aucun autre avec leurs formats improbables, des noms de collections surprenants (Hic et Hunc, Maracas…) et des auteurs souvent inconnus. Une démarche artistique ambitieuse et donc risquée, heureusement soutenue par des auteurs plus vendeurs comme Tardi ou Bilal.
Florence Cestac, aujourd’hui reconnue comme auteur à part entière (Le Démon de Midi, Super Catho avec Pétillon) est à l’origine de cette aventure, avec son compagnon Etienne Robial, célèbre par ailleurs pour ses créations et relookages TV. Les logos de Canal + et de M6, par exemple, portent sa signature.
Au fil d’une centaine de page, elle raconte l’épopée de ces ex soixante-huitards, passionnés de BD, de comix, qui, de libraires, se lancent dans l’édition et la diffusion avec des bonheurs assez divers. Tournées des librairies, festival de la BD, états d’âme des auteurs, relation avec les imprimeurs… tout y passe.
Voici une BD que j’ai dévorée d’une traite. D’abord parce que c’est l’histoire – authentique - d’une poignée de passionnés. Ca fleure bon le bricolage et pourtant ça marche parce que c’est gens là avaient une belle détermination et surtout beaucoup de talent. Des artisans, dans le sens noble du terme, sans l’ordinateur (ça n’existait pas, tout simplement) qui travaillaient plus à l’intuition qu'au plan marketing ou études de marché.
Florence Cestac raconte toutes ces années de galère et de bonheur avec un sens du récit remarquable. De la nostalgie, un peu, mais surtout beaucoup d’humour et d’auto dérision car elle ne s’épargne pas au passage.