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Ce blog, créé en octobre 2006, a pour mission de partager nos passions en musique,  cinéma, bouquins et plein d'autres choses encore.

De Nantes à Brest, puisque ce sont les villes qui bornent notre éloignement géographique, nous utilisons le blog comme canal de nos coups de coeur !

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dossier Beatles

 

 

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3 mai 2007 4 03 /05 /mai /2007 23:52

Jean-Hugues Oppel
Rivages Thriller – 2007.
 
Souhaitant délaisser provisoirement l’univers un peu rétro et noir de mes vieux « série-Noire », mon choix s’est orienté vers un titre d’actualité : « Reveillez le Président ! ».
 
En effet, il serait bon de le réveiller, le président, parce que ça va plutôt mal dans sa cave : rien de moins que le déclenchement d’une alerte de guerre nucléaire. Et ça ne rigole pas car les sous-marins et les bases aéronavales se sont mis en mode opératoire, sous l’œil inquiet des forces nucléaires étrangères, et notamment américaines, promptes à la riposte. Virus informatique ? Piratage ? On appelle une informaticienne aussi brillante que jolie à la rescousse pour remettre un peu d’ordre et si possible éviter le déclenchement d’une guerre mondiale.
 
Voilà en gros pour le cadre. Nous vivons l’histoire sous plusieurs angles, celui des sous-sols de l’Elysée, celui d’un sous-marin nucléaire français mais aussi vu du Pentagone. Ca se lit d’une traite tant le récit est haletant et vivant, l’auteur faisant à l’occasion preuve d’un humour assez féroce mais pertinent.
 
Le récit est entrecoupé de séquences appelées « boum » dans lesquelles Jean-Hugues Oppel nous relate un certains nombres d’incidents que l’on imagine authentiques et qui auraient pu déclencher, à plusieurs reprises, depuis la guerre froide jusqu'à récemment, la destruction de toute ou partie de notre planète. On sourit jaune quand même…
 
Je profite de cette chronique pour conseiller aux amateurs de polars ce site qui présente de nombreuses critiques et au visuel très réussit. http://www.polarnoir.fr/index.php
Dommage, pas un mot sur James Hadley Chase… Heureusement qu’il y a ce blog !
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27 avril 2007 5 27 /04 /avril /2007 20:02
 Par Barry Miles
Flammarion - 2004
 
A force de le citer – voire de recopier – cet ouvrage, je me devais d’en faire une petite chronique.
 
Voici donc LE bouquin sur Paul McCartney et sur les Beatles. Ca se lit comme un roman, c’est passionnant et d’une authenticité irréfutable. Ce qui nous change des mauvaises biographies au mieux approximatives au pire inexactes. Faut dire que Barry Miles maîtrise bien son sujet : Figure de proue du Swinging London, Barry Miles connaît Paul McCartney depuis 1965. L’année suivante, il crée à Londres, avec Peter Asher, John Dunbar et l’aide de Paul McCartney, l’Indica Books and Gallery, où John Lennon rencontrera Yoko Ono. Cofondateur du premier journal underground européen, International Times, Miles s’est ensuite occupé du label Zapple, petit label de disques documentaires appartenant à la société des Beatles, Apple Records. Rock critique légendaire, Miles est l’auteur de nombreux ouvrages sur les écrivains américains de la beat generation, et sur la musique pop, dont plusieurs sur les Beatles. Excusez du peu !
 
Le livre fonctionne entre biographie classique et témoignage direct de Paul McCartney, à partir d’une série de 35 séances d’entretiens.  Les amateurs se régaleront d’entrer ainsi dans l’intimité du plus célèbre des bassistes. Le processus créatif est particulièrement bien développé. On se délecte donc à l’évocation des séances de travail d’écriture du tandem Lennon / McCartney, on découvre que finalement le duo, même s’il était davantage fusionnel dans la première moitié de la vie des Beatles, est tout de même resté complémentaire jusqu’à la fin.
 
Barry nous plonge dans le même temps dans l’ambiance si créatrice du swinging London, avec ses expositions, ses concerts, ses happenings et performance. Même si l’essentiel du bouquin traite de la magique décennie des sixties, l’auteur poursuit son évocation, de manière plus succincte, jusqu’à la mort de Linda en 1998.
 
Un ouvrage que tout amateur des Beatles se doit de lire ! 
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24 avril 2007 2 24 /04 /avril /2007 13:11
The Dead stay Dumb - 1939
James Hadley Chase (1906-1985)
Traduit de l’anglais par Suzanne Flour et Henri Robillot
Série Noire n°72 – Gallimard (1950)
 
Message pour les gars : soyez sympa : attendez d’avoir lu cette chronique avant de glisser votre souris vers le bas de la page. Comment ? Trop tard ?
 
Dans une petite ville des Etats-Unis débarque un gros dur, Dillon. Faisant profil bas, il s’introduit dans le milieu de la boxe et arrange un combat truqué.  D’une nature particulièrement violente, taillé comme une armoire à glace et peu encombré de scrupule, une seule chose compte : devenir chef de gang à la place du chef de gang.
 
On retrouve dans ce second roman de J.H. Chase (publié tardivement en France) la même violence que dans « Pas d’Orchidées pour Miss Blandish ». Ici encore un méchant très méchant dont la compagnie féminine n’apporte rien de bon. Contrairement à Miss Blandish, qui est une oie blanche, l’héroïne des « bouchées doubles », Myra, est une garce véritable, aussi arriviste et violente que son partenaire Dillon. Mais, comme dans tous les romans de Chase (au moins ceux que j’ai lus), le crime ne profite jamais et tous les vices finissent par être châtiés.
 
Personnellement, je n’ai pas été transcendé par ce roman qui m’a trop rappelé « Pas d’Orchidées pour Miss Blandish » mais en moins bien.
 
Avant de passer aux bonus (c'est-à-dire les couvertures originales anglaises) voici déjà la description de Myra, à la page 19 : « Myra Hogan descendait la grand’ rue, consciente de toutes les têtes qui se retournaient sur son passage… Elle marchait, ses hauts talons de bois claquant comme un défi. Les hommes la guignaient et la déshabillaient des yeux sur son passage. Les femmes la regardaient, elles aussi. Avec des yeux froids, chargés d’envie et de haine. Myra roulait légèrement des hanches. Elle prit une démarche affectée, tout en lissant ses boucles noires. Son corps jeune et ferme, libre de toute entrave, ondulait harmonieusement. Ses jeunes seins épanouis tressautaient sous le mince voile de sa petite robe d’imprimé. ».
 
Et maintenant, après cette jolie mise en bouche, voici, pour le plaisir des yeux, les couvertures.
 
Vous noterez que l’édition présentée en haut de cette page est l’originale de la Série Noire mais privée de sa jaquette (toujours difficile de mettre la main sur la jaquette, surtout en bon état).
 
L’édition disponible aujourd’hui est celle de la collection « James Hadley Chase » toujours chez Gallimard, remarquablement illustrée par Jean-Claude Claeys. (ci-dessous)

 
Entre les deux, l’édition dans la collection « Carré Noir » en 1972 (ci-dessous).

 
Et bien sûr, les fameuses éditions anglaises.

 
A vous de choisir !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 Autres ouvrages de J.H. Chase chroniqués sur ce blog :
 
 
 
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21 avril 2007 6 21 /04 /avril /2007 19:01

Allez, je vais essayer de faire court, pour une fois ! C'est vrai quoi, il fait beau et on est bien mieux au jardin.

Mais bon, l'arrivé du nouveau Muziq mérite bien un petit détour devant le PC.

En tous cas, l'équipe de MUZIQ remet le couvert et tient ses promesses : ils nous avaient annoncé un retour en avril et les revoilà pile-poil au rendez-vous. Un exemple qui devrait être suivi et dans le bâtiment (pour les délais) et chez les politiciens (pour les promesses).

Alors, quoi de neuf pour ce numéro neuf ? En fait pas grand chose et c'est tant mieux. Avec l'originalité qui les caractérisent, ils nous concoctent un "spécial grandes musiques noires". Et comme à leur habitude c'est assez pointu et délectable : au programme donc des articles sur de grandes figures comme George Clinton, The Meters, Chic, Joe Sample (mais si, cet excellent pianiste, l'as du Fender Rhodes), Earth Wind & Fire... Bref, que du bon et toujours l'envie à la fin de chaque article de faire un casse chez son disquaire favori. On apprend aussi la parution du premier volume de l'intégrale d'Odeurs. Bref de quoi s'intruire et, au choix, devenir délinquant ou en froid avec son banquier. Je sais, c'est pas réjouissant mais, bon sang, vous le sentez pas ce groove !!! 

Allez, à bon entendeur, Salut (le pastis m'attend sur la pelouse)

Philippe

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18 avril 2007 3 18 /04 /avril /2007 20:47
Amy WINEHOUSE
Back To Black
Universal Island Records - 2006
Environ tous les 6 mois on nous présente une nouvelle Aretha Franklin. Le cas le plus convaincant reste celui de Joss Stone, cette jeune galloise de 16 ans (à l’époque) qui réussissait en effet à nous réjouir les oreilles avec un organe digne de ses ainées. Mais combien de mauvaises verroteries pour un pur diamant ? Combien de copies roucoulantes, la poitrine en avant, imitant péniblement les trémolos des divas de la soul ?
 
Tandis que quelques anciennes pointures refont parler d’elles, comme Betty Lavette ou mieux encore Candy Staton, que l’on attend toujours le retour de la grande Aretha,  voici Amy Winehouse (dont les frasques imbibées, relayées par la presse, lui font mériter son nom « maison du vin »). Avec son deuxième album, cette anglaise de 23 ans nous bluffe complètement. Ecoutez cette voix, si mûre, pleine d’assurance, de brillance, de sauvagerie… je cherche en vain une référence, mais non, Amy Winehouse n’a pas la voix d’Aretha, ni celle de Diana, pas plus que celle de Nina. Déjà un bon point. Son phrasé s’impose et nous séduit irrémédiablement.
Là où j’ai un petit problème c’est avec la musique qui l’accompagne. Non pas que les musiciens soient mauvais, bien au contraire… Mais, bon sang, qui sont ces gens qui jouent du Tamla Motown millésimé 60 et 70 façon Supremes, Marvin Gaye ou Smokey Robinson réunis ? Ca pleure des violons par ici, des cloches qui carillonnent par là, du Xylo encore au dessus, des cuivres qui enchaînent plus loin ! Bref, ce n’est plus des références, c’est du copier collé. Quand certaines chansons démarrent on se dit « tiens, une reprise ! » Et puis non, le chant arrive, totalement différent de ce à quoi l’on s’attendait.
 
Avec 10 titres, tous des hits en puissance, ce Back To Black est un ravissement pour tout amateur de soul vintage. A consommer sans modération ! (oups ! je constate que Benoît conclut de la même manière son article sur le live de Wilko... Et pourtant je l'ai pas fait exprès, voulant faire une dernière allusion à Winehouse)
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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 20:49

Wilco - Kicking Television Live In Chicago - Nonesuch 2005

 

Laissez-moi vous dévoiler un secret... vous parler d'un de ces albums uniques, plaisirs rares et si subtils qu'il faut plusieurs écoutes avant de se rendre à l'évidence : on tient là un chef d'oeuvre, l'un de ces disques qu'on ne lâchera pas de si tôt, auquel on s'attache au point que bien des mois après sa sortie il est toujours l'hôte privilégié de notre platine CD.


Je vais la jouer honnête avec vous : depuis que ce blog est blog, je songe à la chronique que je pourrais faire de cet album, et toujours je remets à plus tard cette difficile tâche, sans doute par crainte de ne pas réussir à évoquer avec justesse la qualité de ce double live... après tout, tout le monde ne s'appelle pas Philippe Manoeuvre !


Les présentations : Wilco est une formation from Chicago, Illinois, animée par Jeff Tweedy, baroudeur du Midwest ; dans son indispensable dictionnaire du rock (n'est-ce pas Philippe ?) Michka Assayas décrit assez bien le personnage : « sa façon de réinventer un rock proche de ses racines folk et country, en y joignant des sonorités de bastringue et des dissonances déchirantes, a quelque chose de miraculeux ».


A la croisée des chemins, entre folk, pop, rock et country, la bande à Tweedy donne en 23 titres l'un des meilleurs disques Live qu'il m'ai été donné d'entendre, toutes époques confondues. Tout y est parfait : la qualité du son, d'enregistrement, les compositions, les arrangements, les enchaînements, le matériel, les paroles (pour les courageux !)... pfiou


A écouter en priorité : le Bowiesque « Kicking Television » (à croire que Mick Ronson et Mike Garson sont sur scène), le très Lennonien « Hummingbird » (évitons les longs discours : http://www.youtube.com/watch?v=fBoE228zwVc ), l'enchaînement « Wishful Thinking » / « Jesus, Etc », le tout-en-crescendo et génialissime « Hell is Chrome », et j'en passe.


Un double live de toute beauté, à consommer sans modération, pour se laisser imprégner petit à petit par ces petites comptines miraculeuses à vous faire monter les larmes aux yeux.

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9 avril 2007 1 09 /04 /avril /2007 17:47

film français de Claude Berri
avec Audrey Tautou, Guillaume Canet, Laurent Stocker
Sorti le 21 mars 2007

Comme toujours il y a ceux qui ont lu le livre et les autres. Les premiers trouvent toujours qu'il manque ci, que le réalisateur a oublié ça et sortent un peu frustré de la salle. Ben oui, c'est toujours pareil. Je fais partie des autres et finalement c'est pas plus mal d'arriver vierge devant une oeuvre.

Ici, c'est du solide : du Claude Berri à la réalisation et un casting top of the top.  Le duo Audrey Tautou - Guillaume Canet, inédit, est assez charmant et convaincant. Pour l'histoire on relira la chronique de Cécile sur le livre. Et comme Cécile avec le livre, j'ai passé un moment très agréable à voir ce film généreux, original.  Sympa, quoi !

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9 avril 2007 1 09 /04 /avril /2007 15:50

Le magazine anglais "MOJO", référence mondiale en matière de rock, fête les quarante ans de la publication du disque phare des Beatles "Sgt. Peppers Lonely Heart Club Band" avec un bon gros dossier et surtout un CD de covers reprenant l'intégralité du disque.

Peu de gens connus sur ce CD, à part Echo & the Bunnymen qui jouent, en bonus "All You Need Is Love". Globalement ça tient la route même si ce n'est pas transcendant non plus. Mais comme tout ce qui touche aux Beatles, ça ne manque pas d'intérêt.

En France, on trouve Mojo chez certains bons disquaires et certaines maisons de presse... Mais dépêchez vous car je vous parle hélas du numéro 160 paru en mars 2007, le mois dernier donc (Aïe, non, pas sur la tête !)

Dans le même numéro, on fête aussi "Never Mind The Bollock" des Sex Pistols, paru 1977 (soit seulement 10 ans plus tard). Dans l'actualité, un bel article sur Norah Jones avec des photos assez regardables et un hommage à James Brown.

  

Une photo vaut mieux qu'un long discours. Quelle métamophose, n'est ce pas ? J'aime beaucoup cette photo qui évoque les films noirs américains des années 40 et 50. 

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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 00:08
PANORAMA #10 – Soirée du 5 avril 2007.
MORLAIX – Salle des expositions Langolvoas
 
 
Acte 1 – Jeanne BALIBAR
C’est devant un tout petit public que la chanteuse démarre son set vers 20 h.. Nous ne devons pas être plus d’une trentaine dans ce vaste hall d’exposition. Dans le fond, la buvette semble avoir plus de succès. Dans son énorme pantalon jaune fluo tenu par une paire de bretelles qui lui donne un côté un peu clown. N’empêche qu’elle rit jaune, la Jeanne, avant d’attaquer la première chanson. Entourée de deux guitaristes, d’un batteur et de deux hommes aux claviers / machines. Découvrant l’artiste, je ne pourrai pas vous citer le moindre titre. La chanteuse alterne entre l’anglais et le français. Quand elle chante en français, elle me fait penser à Barbara, y compris par la gestuelle. Quand c’est en anglais, c’est Patti Smith qu’elle m’évoque. N’étant fan ni de l’une ni de l’autre, le comparatif, sans doute flatteur, n’est pas fait pour m’aider à bien apprécier l’artiste. J’ai quand même bien aimé, globalement.

 
 
Acte 2 – Peter Von Poehl
Quel plaisir de revoir mon suédois préféré ! Son album est toujours dans ma play list et son concert de décembre à Rennes reste un grand moment. C’est dire comme je me réjouissais de ces retrouvailles.
 
Ici, à Morlaix, Peter est en petite formation, soit Charlie aux claviers, le bassiste et le batteur. Mais le quatuor est en pleine forme. Evidemment, la subtilité des arrangements qui nous avait tant émerveillés à Rennes a beaucoup perdu ce soir. Mais il y a une grande cohésion dans cet ensemble et nous pouvons apprécier l’efficacité de chacun. Peter Von Poehl est un guitariste très fin, à l’image de sa voix, toujours aussi belle. Il est harnaché d’un harmonica qui lui permet d’assurer les mélodies jouées habituellement par les cuivres ou par les chœurs. L’orgue Hammond de Charlie par ses tapis de nappes, colore l’ensemble de sa douce chaleur (ça tombe bien, il ne fait pas très chaud dans la salle). On pourrait reprocher au chanteur de nous avoir raconté les mêmes histoires, refait le même set en plus court et nous avoir fait chanter les mêmes notes. Dommage aussi qu’il n’aie pas présenté de nouvelles chansons. Je pourrais… mais j’ai pas envie. Par contre, j’ai encore eu envie de pleurer sur « travelers ». Les commentaires enthousiastes de spectateurs qui découvrait l’artiste prouvaient qu’il avait gagné la partie. Vivement le prochain disque !

 
Acte 3 – Jacques Higelin
Je ne compte plus le nombre de concerts que nous avons vu du grand Jacques. Souvent très bons mais parfois un peu chaotiques. C’est qu’il a ses humeurs, l’auteur de « Tombé du Ciel » ! La dernière fois c’était l’année dernière lors de la tournée « Higelin enchante Trénet ». Un bon concert, pas la folie non plus mais bien quoi !
 
Armé d’un nouvel album produit par Rodolph Burger « Amor Doloroso » qui a connu un succès critique et public (le pied pour tout artiste !). Personnellement, je n’ai pas pleinement adhéré à cet opus que je trouve inégal. Certains titres
 
Jacquot, qui va sur ses 67 ans, retrouvait la scène dans son propre répertoire. Je ne connais aucun membre de l’orchestre à l’exception de l’indéracinable Mahut, le percussionniste, toujours impressionnant dans son kit géant. Un tout jeune batteur complète la section rythmique avec un contrebassiste au costume très années 50’. Ajouter à cela un guitariste et un claviériste et il nous reste au centre le piano à queue du maître de cérémonie.
 
Il arrive tout souriant, très élégant dans son costume noir. Et commence un show impeccable sur « Mona Lisa Klason » plutôt swing que rock. Pendant deux heures, Jacques Higelin va ainsi alterner entre chansons récentes et anciens titres dont certains un peu oubliés comme « l’ami de l’ennemi public n°1 ». Tantôt à la guitare, parfois au piano, ou alors les mains sur micro et l’œil sur sa partition sur les titres plus récents. Tout se passe à merveille pour nous le public. La voix est belle, on peut supposer qu’il a cessé de fumer, le doigté est intact, surtout au piano et il nous gratifie de versions vraiment très inspirées comme pour « Je suis amoureux d’une cigarette ». A côté de nous, un mec sérieusement éméché apostrophe le chanteur. C’est vraiment pénible. Au milieu du concert Higelin nous fait comprendre que nous, le public, ne manifestons pas suffisamment notre enthousiasme. Dommage car ce n’est pas notre impression, les gens autour de nous semblent savourer ce brillant concert. Peut-être est-ce le public restreint dans ce grand hall (selon les organisateurs nous étions 800) ou encore la buvette un peu trop voyante et même parfois bruyante au fond… En tous cas, Higelin a perdu sa bonne humeur. A deux ou trois reprises, même, il reprend ses musiciens… sur un tempo trop lent, sur un solo pris trop tard. Des petits riens semblent l’agacer. Bref, plus le concert progresse, plus l’homme perd le contact avec le public et se contente d’assurer le show.
 
Peu avant 1h du matin, Jacques Higelin après une version tonique de « Queue de paon » qui réveillera le public, nous quitte sur un « Champagne » qui, de l’avis de tous, manquait un peu de bulle.
 
Nous réclamons un rappel mais rapidement la salle se rallume et la musique d’ambiance semble nous montrer la sortie. Le public continue à faire du bruit tandis que les techniciens commencent déjà à ranger le matos.
 
Dommage ! Higelin laissa son public perplexe, enthousiaste sur l’ensemble du concert, déçu par le sabordage du final. Les connaisseurs savent le chanteur lunatique, capable de prodiguer des concerts sans fin comme de l’interrompre au bout d’une demie heure. Une question de feeling… Bon, nous avons eu deux bonnes heures de concert, on ne peut pas trop se plaindre. Mais quand même, pas de rappel, ça laisse un goût dans le bouche.
 

 
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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 21:31

Dans notre série "Les chansons des Beatles à la loupe"

LADY MADONNA
 (page en construction)
 
 
Lors de son concert à Bercy le 25 mars 2003 Paul McCartney, installé au piano à queue, nous gratifia d'une version particulièrement réussie de « Lady Madonna ». Je ne me suis jamais vraiment trop préoccupé des textes des chansons des Beatles, pas plus que des autres artistes anglais ou américains d'ailleurs. Je sais que je ne suis pas le seul : grand nombre d'amateurs de rock (et non des moindres) vous diront que la musique (et les voix par la même occasion) compte plus que les paroles. L'attitude joue aussi mais n'extrapolons pas ! De la à conclure que le chanteur de rock peut ânonner ou crier n'importe quelles débilités, il y a quand même une marge ! Me contentant des premières strophes j'ai longtemps vaguement pensé que nous avions affaire à une chanson religieuse, pensant ainsi rallier mes parents à ma cause (« Lady Madonna, Children at your feet »).  Je concède que le rythme est un peu endiablé pour un cantique mais je le répète, ça ne m'a jamais préoccupé. Seulement voilà, le concert de Bercy m'avait donné envie d'en savoir davantage : Au dessus des musiciens, des images illustraient les morceaux. Sur Lady Madonna, les écrans rendaient hommage aux grandes dames du vingtième siècle dans tous les domaines possibles Janis Joplin, Aretha Franklin, Tina Turner, soeur Thérèsa, La reine Elisabeth, la reine mère, Lady Diana, et un nombre conséquent d'athlètes féminines dans différentes disciplines. Bon, j'en oublie sûrement mais tout ça pour dire que ça en jetait et que du coup, j'ai voulu en savoir plus !
 
1 - COMPOSITION
Dans la très recommandable (la seule ?) biographie de Barry Miles "Many Years From Now" (Flammarion - 2005), Paul McCartney nous dit ceci "Pour "Lady Madonna" j'avais au départ en tête l'idée de la Vierge Marie, puis c'est devenu l'histoire d'une femme de la classe ouvrière, comme il en existe des millions à Liverpool". Les gens avec lesquels j'ai grandi étaient souvent catholiques. Quand elles ont un bébé, ces femmes se sentent très proches de la Vierge Marie. Donc mon concept initial tournait autour de la vierge, mais j'en ai très vite fait le symbole de toutes les femmes. C'est vraiment un hommage à l'image de la mère, c'est un hommage aux femmes...
Lady Madonna, c'est moi jouant un boogie-woogie bluesy. Ma main gauche fait un boogie-woogie qui monte, et ma main droite une ligne descendante. J'ai toujours aimé ça, la juxtaposition d'une ligne mélodique ascendante et d'une autre descendante. En gros, c'est ce qui fait la chanson. Elle me faisait un peu penser à Fats Domino alors je l'ai chantée en l'imitant. C'est pour ça que ma voix sonne très bizarre."
2 - LA VERSION ORIGINALE
 
Enregistrée les 3 et 6 Février 1968 aux studios 3 et 1 d'Abbey Road (prise 5)
Sortie en 45 tours le 15 mars 1968 
 
Bien que signée officiellement Lennon/McCartney, c'est du pur McCartney dans sa meilleure veine rock'n'roll qui assure ici le chant, le piano mais aussi la basse (Rickenbaker comme en attestent les photos de la séance). George et John sont naturellement aux guitares tandis que l'ami Ringo est à la batterie. La partie de basse, les choeurs et les quatre sax sont rajoutés 3 jours plus tard. Les choeurs sont constitués des voix des quatre Beatles chantant dans leurs mains fermées en cloche devant leur bouche.

Sur l'Anthology (vol. 2) on peut écouter une version plus brute presque sans overdub et notamment sans basse. Au passage je regrette personnellement que George Martin ne nous ait pas livré, tant qu'à faire, les bandes brutes de coffrage (je sais, je me répète). Au lieu de ça il nous a mixé différentes prises (les 3 et 4 notamment) pour nous monter un résultat certes intéressant mais cependant un peu trop produit pour des albums de répétitions. Ici on peut donc entendre une version basique piano/chant/batterie tout à fait efficace à laquelle sont ajoutés à la dernière minute un solo de sax et des choeurs. Le livret du CD précise qu'il y a aussi de la guitare et de la basse mais je paye des prunes à celui qui pourra me prouver qu'il y en a vraiment.  

      
Lady Madonna se classera pendant 8 semaines dans le Top 50 et sera N°1 du 27 mars au 3 avril 1968 soit pendant 2 semaines.
 
3 - Discographie de "Lady Madonna"
3.1 - Les 45 tours originaux

  • Le 45 tours original français (Odeon FO 111) de « Lady Madonna / The Inner Light ». Admirez la belle boulette !!! Sur les éditions suivantes, l'article a disparu.

  • Le 45 tours original anglais (Parlophone R5675). Où est la pochette ? Y'en a pas. Dans ce pays miséreux, le 45 tours est indigne d'une pochette illustrée !
3.2 -  Les compilations
Pas de bonnes compiles sans « Lady Madonna » !!!
 

1ère sortie en 33 tours sur la compilation « The Beatles Again » que d'autres nomment « Hey Jude » on ne sait trop pourquoi puisque c'est tout de même le titre « Again » qui figure sur la vignette centrale !  Petite anecdote, pour les maniaques (quoi, y'a que moi dans la salle ?) : cet album paru au Etats-Unis en février 1970, en France le mois suivant, attendra mai 1979 pour être pressé en angleterre. 33 tours non réédité en CD.
  
 
 
 
 «The Beatles 1967-1970 » sorti en 1973 communément appelé chez nous « le double bleu » (le « double rouge » couvrant la 1ère époque des Beatles). Disponible en C.D.
 
        
« Past Masters  Volume Two ». Parues en 1988, ces compilations des faces A et B des 45 tours inédits ou de versions alternatives sont l'indispensable complément à la discographie originale.  
Vient ensuite la version de l'Anthology 2 dont nous parlons plus haut.

« One » Comme son nom l'indique, il s'agit de tous les n°1 au Top 50. Sortie en 2002 (il existe une édition vinyle à tirage limité - pour info : à ma dernière visite il en restait quelques exemplaires dans un célèbre magasin brestois).

 

 

Enfin, nous trouvons également "Lady Madonna" sur le concept "Love".  Le traitement infligé par les producteurs nous donnent à entendre tout d'abord la piste des choeurs sur un couplet, auquel s'ajoute le saxophone avant de retrouver une structure plus classique. La magie de technique nous couple la chanson avec une partie instrumentale de "Hey Bulldog" sur laquelle est collée un solo inédit. Le morceau s'achève sur la version de l'Anthologie 2 (lire plus haut). C'est amusant mais ça reste tout de même dans le domaine de l'anecdotique.

 
4 - LES VERSIONS LIVE DE McCARTNEY
 
 
La première est celle des Wings en 1976 sur le triple album « Over America ». Que dire de cette version ? McCartney c'est un gars qui aime la scène et évidemment il y est plutôt bon. Sa version de Lady Madonna n'échappe pas à la règle. C'est le 3ème morceau de la face B du premier album après Maybe I'm Amazed et Call Me Back Again. Un tiercé vraiment gagnant. A préciser quand même que cette version est dominée par un gros son de basse qui a tendance d'ailleurs à couvrir un peu beaucoup la production. Le pire c'est que n'ayant pas vu la vidéo de la tournée (qui doit sûrement exister) je ne sais si c'est notre Paulo qui s'y colle ou s'il est au piano. Il est cependant fort probable qu'il soit derrière le clavier comme sur la vidéo « Paul is Live » de 1994 et lors du concert à Bercy (qui est donc notre seconde version live de son auteur. Existe en CD, VHS et DVD)
 
Les 3ème et 4ème sont celles enregistrées sur les albums "Back In The Us" et sur "Back In The World Tour" en 2002. Les deux versions sont d'excellente facture.
 
 
5 - LES AUTRES VERSIONS
 
o        Fats Domino (sur « Fats Is Back » - 1968)
o        Tom Jones (le dernier crooner encore en activité !)
o        Elvis Presley (sur Walk A Mile In My Shoes ? compilation de 1995)
o        Booker T. (et son orgue Hammond, grand amateur des Beatles n'ayant pas hésité à reprendre l'intégralité de l'album "Abbey Road" sous le titre "McLemore Avenue", qui est l'adresse du studio Stax, son label !!!). Sa version figure sur l'album « Time Is tight » de 1979.
 
Mille fois hélas ! Il ne m'a pas été possible jusqu'à ce jour d'écouter ces nobles versions. Je ne puis donc faire le moindre commentaire à leur sujet.
 
Je consulte ma base de données et constate que Lady Madonna figure aussi sur la compile de reprise des Beatles par des artistes du label Blue Note en 1996. Nous complèterons ainsi notre écoute. Là encore y'a de la basse. Nous avons à faire à une équipe tout à fait typique d'un jazz-rock-soul lancé dans les années 80' par des Dave Grusin, George Benson, Grover Washington et compagnie. En résumé de (très) bons musiciens nous servent de la soupe. Et ça marche... sur le plan financier. Pour ce qui est de la musique : au mieux ça se laisse écouter, au pire et c'est souvent le pire c'est vraiment indigeste. Ici on navigue dans des eaux troubles. C'est la chanteuse Penny Ford qui tient le micro. Elle a une jolie voix  mais elles sont nombreuses les jolies et jeunes chanteuses noires ou blanches à chanter une soul aseptisée et, à force, devant le nombre, on devient un peu indifférent à leurs roucoulades. Derrières y'a quatre motivés : une rythmique batterie-basse dont j'ai déjà causé- et deux solistes : un sax soprano et un synthé et croyez moi, si jusqu'à présent vous ignoriez tout du son du Roland D-70 et du Korg Wavestation, après cette écoute cette lacune est largement réparée. Mais peu de chance tout de même que vous vous intéressiez plus en avant sur ces instruments. En résumé : on peut passer son chemin.
 
 

6 - LES PAROLES
 
Lady Madonna, children at your feet.
Wonder how you manage to make ends meet.
Who finds the money? When you pay the rent?
Did you think that money was heaven sent?
Friday night arrives without a suitcase.
Sunday morning creep in like a nun.
Monday's child has learned to tie his bootlace.
See how they run.
Lady Madonna, baby at your breast.
Wonder how you manage to feed the rest.
See how they run.
Lady Madonna, lying on the bed,
Listen to the music playing in your head.
Tuesday afternoon is never ending.
Wednesday morning papers didn?t come.
Thursday night you stockings needed mending.
See how they run.
Lady Madonna, children at your feet.

Wonder how you manage to make ends meet.
 
7 - LA TRADUCTION (enfin !)
Lady Madonna, des enfants à tes pieds,
Je me demande comment tu te débrouilles pour arriver à la fin du mois,
Qui trouve l'argent, Lorsque tu paies le loyer,
Pensais-tu que l'argent allait tomber du ciel ?
La nuit du vendredi arrive sans valise.
La matinée du dimanche entre en silence comme une bonne soeur,
L'enfant du lundi a appris à se lacer les chaussures,
Regarde comme ils courent.
Lady Madonna, un enfant à ton sein,
Je me demande comment tu te débrouilles pour nourrir le reste,
Regarde comme ils courent.
Lady Madonna, couchée sur le lit,
Écoute la musique qui résonne dans ta tête.
L'après-midi  du mardi ne s'achève jamais,
Le journal du mercredi n'arrive jamais,
Le jeudi dans la soirée tes bas ont besoin d'une reprise,
Regarde comme ils courent.
Lady Madonna, des enfants à tes pieds,
Je me demande comment tu te débrouilles,
Pour arriver à la fin du mois.

 
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