Chaque année a lieu à La Seyne sur Mer (83) un remarquable festival de cinéma sur le thème « Portraits de femmes ». Ce festival est animé par des bénévoles et a lieu en ce moment du 28 Novembre au 9 Décembre 2006.
De plus, le prix des places est très intéressant : un pass de 15 Euros pour assister à la projection de 5 films.
Les films ne sont pas forcément récents.
La liste proposée cette année est :
- Carmen de Mark Dornford-May
- Wassup Rockers de Larry Clarks
- Bamako de Abderrahmane Sissako
- Les silences du palais de Moufida Tiati
- Joyeux Noël de Christian Carion
- Famtômes de Christian Petzold
- Watermarks de Yaron Ziberman
- La tourneuse de pages de Denis Dercourt
- Tous les autres s’appellent Ali de W. Fassbinder
- Le regard de Sepidh Farsi
- Avril de Gérald Hustache-Mathieu
- U de Grégoire Solotareff – Serge Elissade
- On appelle ça … le printemps de Hervé Leroux
- Sophie Scholl de Marc Rothemund
- Locataires de Kim Ki-duk
- Nouvelle chance d’Anne Fontaine
- Hyènes de Djibril Diop Mambety
- Volver de Pedro Almodovar
- Nuit du court-métrage (projection d’une quinzaine de C.M. de 5 à 25 minutes.
A l’issue de chaque projection, il est demandé au public de noter le film sur une cotation de 0 à 5 (pour décerner à la fin le prix du public).
Pour notre part, et en fonction de nos disponibilités, nous avions choisi les 5 films suivants pour notre pass :
- La tourneuse de pages,
- Avril,
- Locataires,
- Nouvelle chance,
- Nuit du court métrage (que nous voyons ce soir Vendredi 8 décembre).
Plus deux films vus hors pass :
- Carmen
- Bamako.
Si nous avions été disponibles, nous aurions vu volontiers Sophie Scholl ainsi que Watermarks. Quant à Volver, nous l’avons déjà vu et apprécié il y a quelques mois.
Alors résultat des courses : nous avons particulièrement apprécié :
- Carmen (noté 5) : film remarquable, très dense et original : « adaptation de l’opéra de Georges Bizet « Carmen » parlé et chanté en Xhosa, transposant les amours de Carmen et de Don José dans un township d’Afrique du Sud aujourd’hui. Magnifique Carmen, fascinante avec son regard altier, sa distinction de femme fatale et ses formes opulentes. Elle est princière et populaire ».
- Avril (noté 4 ou 5) : « Avril est une jeune novice élevée dans un couvent. Elle s’apprête à prononcer ses vœux lorsqu’on lui révèle l ‘existence d’un frère jumeau. Elle part à sa recherche et se retrouve en Camargue… ».
- La tourneuse de page (noté 4 ou 5) : Très bonne réalisation. Grande prestation de Catherine Frot. « Mélanie, âgée d’une dizaine d’années, semble avoir un don pour le piano. Elle passe le concours d’entrée au conservatoire, mais echoue. Profondément déçue, elle abandonne le piano. On la retrouve 10 ans plus tard… ».
- Locataires (noté 5 , Edith indisponible n’a pu le voir). Film remarquable, à recommander vivement. Mise en scène superbe. Très peu de dialogues. Un fond philosophique évident. Du suspense. Belles photos. « Tae-suk laisse des prospectus sur les poignées de porte des maisons. Quand il revient quelques jour après, il sait qu’elles sont désertées. Il y pénètre et occupe ces lieux sans jamais rien y voler. Un jour dans une maison qu’il croit vide se trouve une jeune femme… ». Nous avons moins aimé : - Bamako (noté 2) : Le sujet sur les effets de la mondialisation aurait pu être intéressant, mais beaucoup de longueurs, et à force de trop vouloir démontrer… on lasse.
- Nouvelle chance : ne nous a pas vraiment emballés (j’ai noté 0, Edith a été un peu plus indulgente je crois). J’ai pour ma part trouvé la mise en scène assez nulle, tirée par les cheveux, et Arielle Dombasle n’est pas ma tasse de thé. Heureusement, prestation louable de Danielle Darrieux (à 90 ans), mais cela ne sauve pas le film du naufrage. Enfin, nous attendons beaucoup de la nuite du court-métrage ce soir : c’est un art difficile où bien des amateurs se révèlent et où il s’agit de faire bien en très peu de temps. En conclusion, chaque année, nous trouvons ce festival remarquable tant par la diversité, que par l’originalité et la qualité des films proposés.