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Ce blog, créé en octobre 2006, a pour mission de partager nos passions en musique,  cinéma, bouquins et plein d'autres choses encore.

De Nantes à Brest, puisque ce sont les villes qui bornent notre éloignement géographique, nous utilisons le blog comme canal de nos coups de coeur !

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dossier Beatles

 

 

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5 décembre 2006 2 05 /12 /décembre /2006 22:45

Prison Break

Série Créée par Paul Scheuring

Avec Wentworth Miller, Dominic Purcell, ...

1ère diffusion France : 31 Août 2006 sur M6

Voilà donc la série qui a scandé le début de cette nouvelle année scolaire. Chaque mercredi, j'étais au rendez-vous devant ma télé seule, puis progressivement avec quelques amies que j'ai rencontré à L'IUFM et qui partagaient ce petit plaisir.

L'histoire : Mickael Scoffield ( Wentworth Miller) se fait enfermer dans la prison où son grand frère Lincoln Burrows ( Dominic Purcell) attend son heure dans le couloir de la mort. L'aîné est accusé du meurtre du frère de la vice présidente des Etats-Unis mais se dit victime d'une machination. Mickael décide donc de s'évader avec son frère afin de le sauver d'une injustice. Pour cela avant se faire arreter, il élabore un plan très complet et pour s'en souvenir dans les moindres détails, il se le fait tatouer sur le corps. Pendant la 20aine d'épisode de la première saison, nous suivons donc la préparation de l'évasion. Bien entendu, les obstacles ne cessent de retarder et de compromettre leur fuite.

On retrouve dans cette série de nombreux ingrédients pour contenter tout le monde ( ou presque...), Beaucoup d'action,un scénario qui tient la route et qui nous promène de surprise en surprise,  des personnages charismatiques qui ont en plus l'avantage d'être servi par un casting qui réjouit la gente féminine ET Masculine, une pointe de romance... Je dois quand même reconnaître que des fois (mais pas trop souvent...) on a l'impression d'avoir déjà vu une scène ou deux et puis des fois c'est un peu gros, mais bon c'est une fiction !!! Et on se laisse porter par l'action.

En tout cas moi, j'ai frissonné devant ma télé en me demandant comment nos héros allaient pouvoir s'en sortir cette fois là, et chaque fois j'ai éteind la télé en pestant contre M6 qui ne diffusaient que 2 épisodes par semaines, alors que 3 ça serait tellement mieux !!

Le plus dur, à la fin de la première saison, c'est de se dire qu'il va falloir attendre une année pour avoir la suite ! Moi j'ai pas tenu et un ami m'a fait parvenir les premiers épisodes de la saison 2, c'est en cours de visionnage et je ne m'en lasse pas ! 

Quelques photos pour terminer :

 Mickael Scoffield et son tatouage

Le même avec le Dr Sarah Tancredi

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5 décembre 2006 2 05 /12 /décembre /2006 22:45

Film de Woody Allen
Avec Scarlett Johannson,  Hugh Jackman, Woody Allen
Sortie le 1er novembre 2006

L'histoire : Une jeune journaliste se lance dans une enquête sur un meurtre, convaincue de tenir un scoop grâce à un tuyau livré par le fantôme d'un grand reporter.

Woody Allen avait beaucoup surpris ses abonnés l'an passé avec Match Point. Les avis étaient partagés même si les critiques favorables étaient plus nombreuses. Tout de même, Woody Allen désarçonnait son public plus habitué à ses tribulations dans le décor de Manhattan que cette intrigue so british dans Londres et la campagne anglaise.

 

C'est dans le même décor et avec encore une fois la délicieuse Scarlett Johannson que se situe "Scoop". Cette fois ci, en plus, Woody Allen se met en scène dans le personnage créé sur mesure du magicien Splendini.

 

Woody Allen acteur est excellent. Encore faut-il aimer l'humour de Woody Allen. C'est mon cas et je peux vous dire que je n'ai pas boudé mon plaisir : chaque gag fait mouche et je ne me rappelle pas l'avoir vu aussi drôle depuis "Escrocs mais pas trop". Le film mérite d'être vu rien que pour sa prestation.

 

Mais ce n'est pas tout  car c'est Scarlett Johannson qui donne le ton de ce film et mène l'intrigue dans le rôle de la journaliste candide. Affublée d'une paire de lunette, elle ne perd rien de son charme, aussi à l'aise dans les scènes comiques face à Woody Allen que dans la romance avec Hugh Jackman.

Alors quoi ? Pourquoi mon voisin de droite n'a pas aimé ? Trop bateau, l'intrigue ? Et alors... N'écoutez pas ce grincheux : Evidemment Woody Allen n'est pas Hitchcock mais si Hitchcock avait sû préparer des dialogues comme Allen, il n'aurait peut-être pas fait autant de films à suspence !

Woody et Scarlett en pleine filature !

Vous aussi, vous aimez les maillots de bain rouge ?

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3 décembre 2006 7 03 /12 /décembre /2006 18:47

VS

 

L'écoute de "Love" (rappel ici) a ravivé notre soif de Beatles. Il fallait faire aussi un peu de place sur les étagères. Du coup, Philippe dépoussière ses disques et se rappelle qu'en 2003 EMI mettait sur le marché une relecture du dernier album des Beatles : "LET IT BE".

 

Déjà, à l'époque, j'avais quelques doutes sur l'intérêt d’un tel projet, sinon évidemment la possibilité pour la maison de disque de relancer la pompe à fric. D’autant que le CD « Anthology 3 » nous offrait une bonne dizaine d’extraits de ces sessions dont un certain nombre d’inédits eux aussi franchement dépouillés.

Mais un inconditionnel peut-il faire la fine bouche sur un tout ce qui touche aux Beatles ? La réponse est dans la question.
 
Petit rappel historique
Nous sommes en janvier 1969. Les Beatles ne font plus de concert depuis 3 ans, ils ont touché à peu près à tout - cinéma, dessin animé, drogue, psychédélisme, ont exploré tous les domaines musicaux et ont pondu un double album (appelé en France "Le Double Blanc") où chacun pouvait s'exprimer sans contrainte aucune (ce qui donne un album aussi bancal que riche et bien sûr indispensable). Qu'est ce qui peut les motiver à retourner en studio ? Rien ! En plus y'a John qui a Yoko et de grosses envies d'émancipation, Paul vient de rencontrer Linda, George qui a Hare Krisna et Ringo sa cabane au fond du jardin. Pourquoi diable s'enfermer dans un studio ?
 
Le problème c'est que Paul, lui, c'est un actif. Sa carrière le démontre, y'a pas à dire, il peut pas rester sans rien faire. Il se lève le matin, allez hop, on écrit une petite mélodie. A midi, en mettant le couvert, on commence à avoir des paroles et le soir on est en studio à écrire les arrangements. Il est comme ça, Paul ! Donc Paul il voudrait bien retourner sur scène mais les autres (surtout John et George) ils veulent pas. L'idée lui vient alors de proposer de faire un film documentaire sur le groupe au travail et, pour conclure, un mini concert sur le toit d'Apple. "bof, ouais" répondent les autres. "Super" répond Paul "j'ai déjà réservé le studio !". Evidemment je suis pas sûr que ce sont les phrases exactes prononcées mais l'esprit est là.
 
C'est ainsi que les Beatles investissent un grand studio de cinéma (Twickenham Film Studios) glacial et qu’ils se mettent au travail sous l’enthousiasme inébranlable de Paul McCartney et le regard d’une équipe de cameramen. Pendant tout le mois de janvier, le groupe va répéter et, enfin, le 30 janvier exécuter quelques titres sur le toit d'Apple devant les badauds incrédules. La petite prestation sera d'ailleurs interrompue par une intervention policière. Ce sera la dernière apparition musicale du groupe.
 
Peu satisfait du résultat, on abandonne les bandes et on retourne en studio en été, cette fois sous la férule de George Martin avec qui on ne rigole pas (interdit de fumer le moindre pétard en studio !). Ca donnera l'excellent "Abbey Road", la quintessence de l’art Beatles.
 
EMI, la maison de disques,  confie tout de même à Glyn Johns le soin de tirer quelque chose des séances de janvier que l'on va communément appeler les "Get Back Sessions".  Glyn Johns, qui n’est tout de même pas de premier venu, puisqu’en plus d’être l’ingénieur du son des séances a déjà inscrit à son palmarès les Who, les Stones et Led Zeppelin pour ne citer que les plus grands, va proposer à EMI deux projets de disques, tous deux refusés.
 
Début 1970. C'est un peu la guerre froide au sein des Beatles. La gestion des affaires des Beatles est au cœur de la discorde. Ca sent le procès, tout ça. De plus, chacun est sur des projets solo. Harrison va sortir le triple "All Things Must Pass" McCartney l'album éponyme, John forme son « Plastic Ono Band » pour un premier album et Ringo va publier carrément deux disques, « Beaucoup Of Blue » avec la crème de Nashville et « Sentimental Journey » album de reprises rétro pour faire plaisir à sa maman (authentique). Il est clair que personne ne veut retourner à l'usine Beatles. EMI, sans doute bien habitué aux recettes des ventes du groupe, aimerait bien sortir quelque chose et repense aux "Get Back Sessions". Mais bon c'est trop brut, pas exploitable en l'état. C'est alors qu'émerge un nom magique "Phil Spector" auquel on demande de travailler sur les bandes et d'en faire un album digne de ce nom.
 
Phil Spector, connu comme producteur de Rhythm&Blues, est l'inventeur du "Wall of Sound" son fameux "Mur du son" qui consiste à empiler comme des briques une première couche rythmique puis des cuivres, puis des violons, puis des chœurs etc. C'est un peu ce qu'il va faire sur ce projet. je dis un peu parce que, s'il a effectivement appliqué la méthode dans "The Long And Winding Road" (occasionnant des insomnies rageuses à Paul McCartney), on peut dire aussi que certains titres on été quand même préservés, faut être honnête. C'est ainsi que sortira, le 8 mai 1970, l'album "Let It Be".
 
Let It Be Naked
33 ans plus tard, alors qu'EMI nous a habitué à toutes sortes de choses concernant les Beatles (je pense en particulier aux 3 doubles CD "Anthology" mais aussi, au « Live At The BBC » qui contient des enregistrements de la 1ère époque 1962-1965) voilà qu'on nous annonce un Let It Be Naked. C'est à dire sans Spector mais aussi sans George Martin. On ne sait donc pas trop à quoi s'attendre.
 
L'ordre des titres est complètement chamboulé, "Dit It" et "Maggie Mae" passant carrément à la trappe . Bon, en même temps, c'est un maigre dommage. D'autant que réapparaît "Don't Let Me Down"
 
En fait l'album commence très fort et joue les coudées franches avec "Get Back". Et là, d'emblée, surprise ! Un son d'une rare fraîcheur nous parvient des enceintes. Merci la technique ! Mais ce qui étonne le plus, c'est le côté brut, "roots" qui s'en dégage. Et cette impression ne va plus me quitter durant les 35 minutes que dure l'album. C'est les Beatles mais comme on ne les a jamais entendu, qui jouent sur un fil au dessus du ravin sans protection. C’est ça qui est exceptionnel et qui rend l’entreprise particulièrement émouvante.
 
"The Long And Winding Road" redevient une simple ballade efficace reléguant la guimauve indigeste de Phil Spector aux oubliettes.
 
Et puis, tout de même, une mention toute particulière à Billy Preston, aux claviers (surtout du Fender Rhodes) et qui fait swinguer les notes comme Ray Charles et Stevie Wonder réunis. Il est omniprésent, Billy Preston. Il prend des solos sans arrêts, il fait danser le tempo et détend considérablement l’atmosphère. Sur le DVD Anthology, on entend l’un des Beatles dire que dès que Billy Preston a rejoint le groupe, les Beatles ont fait des efforts pour être plus aimables, pour jouer mieux etc.
 
Curieusement, on peut aussi penser aux grands albums des Stones comme "Sticky Fingers" ou "Beggar's Banquet" pour le côté juste produit au minimum pour conserver la brutalité de la musique. Sauf que là, y’a même pas d’overdub, juste le groupe qui joue comme ça, d’une seule traite. Bon faut quand même relativiser : il paraîtrait qu’il y aurait plus de 40 heures de bandes. Ca donne quand même du choix pour sélectionner 35 minutes du meilleur cru !
 
Tandis que Spector « enjolivait » à sa manière la matière première, tandis que l’Anthologie nous livrait des titres passionnants mais aussi parfois incohérents, « Let It Be naked » nous offre la concrétisation du projet initial des Beatles : montrer, sans artifice, le meilleur d’un groupe au travail. De ce point de vue on peut dire que la boucle est bouclée.
 
"Juste un bon petit groupe de Rock'n'Roll" va déclarer malicieusement McCartney, interviewé à ce propos.
 
Petits commentaires sur le CD lui-même : 
Le livret est bien illustré mais ne comprend que des restitutions de dialogues entre les artistes. C’est bien mais incomplet. J’aurais bien apprécié que soient précisés les dates des enregistrements, les détails sur les prises comme c’était le cas pour les Anthologies.
 
Un second CD, intitulé « Fly On The Wall » est, quant à lui, parfaitement indigeste. Il s’agit d’un assemblage de conversations mêlées d’extraits de morceaux (dépassant rarement les 35 secondes) Absolument navrant.
 
Nous éplucherons très prochainement chacune des chansons des sessions "Let It Be".
Philippe
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26 novembre 2006 7 26 /11 /novembre /2006 20:53

Film de Martin Campbell
Avec Daniel Craig et Eva Green
Sorti le 22 novembre 2006

 

Mais où est donc le Gentleman Britannique si élégant, irrésistible, décalé, intouchable, un brin dandy décadent ?
L'assistant de M est maintenant un homme, les voyous roulent en Aston Martin DB5, quand le barman lui demande s'il préfère son Martini-Gin à la cuillère ou au shaker, il répond littéralement "Qu'est-ce que j'en ai à foutre?"
Que se passe-t-il ?

J'ai bien peur que ça ne soit pas Daniel Craig, le bond bodybuildé façon Rambo (beuarrrr, même pas mal), qui tente de camper notre héros favori qui saura répondre à ces questions. Lui, qui se découvre des talents d'introspection et de psychologie insoupçonnables, et insoupçonnés du reste, au fur et à mesure du déroulement de l'intrigue. Même sa capacité de fait à emballer les gonzesses n'est pas crédible.
 

J'avais déjà des doutes sur l'approche de départ. En effet, "Casino Royale" est le premier bouquin de Ian Flemming. Le film a donc respecté cela, puisqu'il raconte, en quelque sorte, les débuts de l'agent James Bond, alors qu'il n'est pas encore double zéro. La difficulté, c'est qu'il y a déjà eu 20 films avant, le premier étant sorti il y a plus de 40 ans. Les épisodes précédents tenaient tous compte de la réalité géopolitique et de ses multiples évolutions, ainsi que de l'évolution des technologies pour proposer une débauche de gadgets tous plus farfelus les uns que les autres. C'est aussi cela "James Bond", de la BD. Il aurait donc fallu situer l'action au début des années 60. Point de cela ici ! L'action de déroule de nos jours. Il faudrait donc faire abstraction totale des films précédents. Je n'ai pu m'y résoudre. Même ce faisant, ce qui nous est montré ici n'est pas forcément "raccord" avec les autres films de la série. Ceci est très différent d'un Batman qui évolue dans un univers intemporel et dont le dernier opus "Batman begins" est à mon sens une vraie réussite.
 
« Casino Royale » est un film très musclé, plus que viril, réaliste, parfois cru dans les images violentes. Le pauvre agent 007 est loin d’être infaillible et doué à tout de façon innée, il pisse le sang dès qu'il le peu et se fait balafrer à tours de bras. Il possède en revanche une capacité à récupérer et à encaisser impressionnante. Là où un Sean Connery en serait à 4 ou 5 nymphettes culbutées sur le capot de l'Aston Martin et un col de chemise légèrement de travers après avoir rossé une horde d'adversaires vindicatifs, notre pauvre Daniel Craig a ruiné son smoking, s'est fait recoudre plusieurs fois et se fait mystifier par une superbe brune.


Au final, si j'ai apprécié un vrai bon film d'action fort bien mené et agréable, je n'ai pas vu un "James Bond".
C'était peut-être là le prix à payer pour moderniser, crédibiliser ou renouveler le concept?

Jean-François

Dites moi, Jean-François, ne serait-ce point une James Bond girl dont vous auriez omis de nous parler ? Philippe

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25 novembre 2006 6 25 /11 /novembre /2006 12:59

NOUVELLES AVENTURES EN HI-FI

Depuis l'annonce de ce disque je demeure très circonspect sur l'intérêt d'un tel projet dont l'origine est un show chorégraphique du Cirque du Soleil. Sauf qu'aux manettes il y a tout de même George Martin, le 5ème Beatles (oui, définitivement, c'est bien lui !) accompagné par son fils Giles.

Je comptais donc attendre quelques échos dont celui de notre blogeur favori Migwell  avant de me lancer à mon tour dans cette aventure. Eventuellement...

Sauf que jeudi dernier mon disquaire habituel me le colle dans les mains, me lachant "C'est pas mal du tout... De toute façon, il aurait manqué à ta collection".

Voilà qui change la donne et me voilà contraint à m'atteler à ce nouvel opus.

De quoi s'agit ?

Tout d'abord, comment est vendu l'objet (j'ai failli dire le "produit" !) ?  Pour se faire une idée de l'ambition, nous citerons Jérome Soligny, qui dans un article-pub paru dans le Rock&Folk de décembre et tiré à part pour la FNAC : "Agençant les chansons et les sons à la manière de peintres inspirés et grisés par l'arc-en-ciel des teintes de leur palette et la qualité des huiles à leur dispostion, George et Giles Martin ont inventé un paysage sonore dont les vallée, collines et rivières semblent familières mais restent à découvrir...."

Il faut se souvenir que le célèbre producteur n'en est pas à son premier coup d'essai. Il suffit d'écouter la face B d'Abbey Road pour se rendre compte que déjà en 1969 il maîtrisait parfaitement les collages et juxtapositions.

Plus récemment les 3 Anthologies nous ont donné à entendre des titres inédits bien sûr mais aussi des versions alternatives exhumées des coffres des studios Abbey Road. Déjà Sir George nous offrait des mixages entre telle et telle prise. Ce que personnellement je regrette. Imaginons qu'aujourd'hui, au lieu de nous présenter des esquisses de Gaugin, un joyeux plasticien nous propose des surimpressions de toiles mises en calque les unes sur les autres ! Je préfère très nettement admirer les esquisses dans ce quelles ont d'inachevé, permettant avec émotion de palper le travail de l'artiste.

LOVE ON THE BEAT

Venons en à LOVE. Je ne vais pas vous faire un descriptif détaillé des chansons en jouant à retrouver tous les ingrédients qui composent les titres. D'autres l'on fait ou le feront sûrement.

L'album s'ouvre sur les voix nues (a capella) de Because. Ca commence moyen, me dis-je. En effet, si vous possédez déjà l'Anthologie 3, vous pouvez entendre exactement la même chose sur la piste 20, les petits oiseaux en moins ! Nous poursuivons avec Get Back. Là franchement, c'est du bonheur : Le mix d'intro est jubilatoire et parfaitement réussi. Le père Martin, âgé aujourd'hui de 80 ans passé, nous prouve qu'il n'a rien perdu de son génie. L'enchaînement avec Glass Onion, est tout aussi réussi. On en pleurerait presque (attention, sur les Beatles, je suis comme Obélix : tombé dedans quand j'étais petit !). Pour le coup, chapeau !

Sauf que l'album ne tient pas du tout ses promesses. J'aurais dû m'en douter, George Martin est trop respectueux de l'oeuvre pour avoir toute l'audace voulue pour cet exercice. Certains enchaînements ne m'appellent qu'un haussement d'épaule (comme cette suite Drive My Car / The Word / What You're Doing). La liaison Blackbird / Yesterday me fait l'effet d'un jeu de mot facile tandis que d'autres audaces trouvent meilleure grâce à mes oreilles.

Nous avions pu découvrir la version sublime et acoutique de While My Guitar Gently Weeps sur l'Anthologie 3. Elle figure à nouveau dans LOVE mais enrichie d'un section de cordes que je trouve assez somptueuse.

C'est McCartney qui a dû être ravi du travail : les basses sont souvent à l'honneur (en particulier sur le final d' Hey Jude) et démontrent que notre Paulo était un véritable pionnier.

Au terme de l'écoute de ces 26 chansons, "Love" me fait l'impression d'une ballade en Ferrari avec Alain Prost mais sur une voie départementale. De belles reprises mais impossible de mettre la gomme. D'où ce mélande de sentiments : la mécanique est belle mais le pilote manque, je l'ai dit plus haut, d'audace par un respect quasi religieux de l'oeuvre.

Faut-il acheter ce disque ? 
Si c'est pour découvrir les Bealtes, non ! Il vaut mieux commencer par deux ou trois disques majeurs (Abbey Road, Sgt Peppers, Double Blanc) et une bonne compile. 
Si c'est pour faire une nouvelle balade dans le pays fabuleux du quatuor de Liverpool, pourquoi pas ! Vous connaissez déjà la région mais découvrez par hasard un petit chemin inconnu dans un paysage familier. 

Le disque existe en deux versions :
- En CD simple
- En Digipak CD + DVD Audio (attention point d'image sinon sur l'écran télé le visuel de couverture avec le titre qui passe). Le DVD propose une version 5.1 mais n'étant pas - encore - équipé je n'ai pu la tester.

Lire par ailleurs la chronique de Love sur le blog "Chez Migwell" : Deux écoutes, deux avis !!!

 

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23 novembre 2006 4 23 /11 /novembre /2006 20:47

Nina NASTASIA au Vauban (Brest)
16 novembre 2006.

La soirée organisée par Memo était annoncée comme un moment de pure magie musicale. La chanteuse new-yorkaise faisait son retour à Brest après un premier concert en 2005 qualifié par Yvon Jézéquel, directeur de Dialogues Musiques et président de l’asso Memo, de meilleur concert de l’année.
 
Avec une telle promo, il était hors de question de rater l’événement.
 
La première partie était assurée par le trio Cape May, des canadiens rencontrés à New-York alors qu’ils enregistraient avec le même producteur que celui de Nina Nastasia, Steve Albani. Autant être franc, ce premier set ne nous a absolument pas convaincu. Rythmique molle avec un bassiste minimaliste, pour rester poli. On sait que Cape May accompagnera Nina Nastasia tout à l’heure. Nous zappons le rappel pour écluser une petite bière. Pouarch !!! De la bière ? Cette pisse d’âne vendue 3,30 euros ? Décidément, sacrée soirée.
 
Mais nous restons confiants, le meilleur est à venir. Nous bavardons un peu avec Arnaud et Elisabeth. Arnaud est un graphiste (de talent) qui a réalisé notamment les derniers visuels de l’OMAC (mon asso pour ceux qui l’ignorent encore).
 
Mais voici Nina Nastasia qui entre en scène. Première constatation : nous sommes loin de la petite robe à fleur verte d’An Pierlé (concert de la semaine dernière). La dame est en noir. Curieux détail : elle porte des chaussettes hautes dans des sandales à petit talon. Les musiciens de Cape May s’installent, augmentés d’un pianiste et d’un violoncelliste-accordéoniste.
 
Sans attendre, nous voici saisi par la beauté de la voix de la chanteuse. Elle s’accompagne à la guitare et je pense que cette formule aurait bien suffit. Les autres musiciens venant alourdir cette harmonie et, pire, parfois la détruire.
 
Le pianiste, qui semblait en pamoison dès qu’il frappait 2 notes sur son piano à queue, plaquait à l’occasion des accords qui perturbaient complètement la mélodie. A d’autres moments, il nous balançait des arpèges dissonants. On peut croire que c’était exprès mais ça n’excuse rien. Ce disciple mal inspiré de John Cage était tout simplement navrant. Le son de la basse était épouvantable, mais ceci était dû vraisemblablement à la sono défaillante. Déjà qu’il n’avait pas grand-chose à dire…
 
J’arrête là le massacre, le violoncelliste s’en sortait plutôt bien, le batteur aussi. On entendait peu le guitariste caché par le piano. Aussi, à part sa discrétion, je n’ai pas grand-chose à en dire…
 
Alors oui, Nina Nastasia a une voix,  belle de pureté, de simplicité et d’émotion, des mélodies à tomber mais j’enviais ceux qui avaient pu l’entendre en version épurée l’an passé.
 
Daniel, un ami qui devait nous rejoindre au concert avec Bernadette, son épouse, est mort d’une crise cardiaque juste alors qu’il s’apprêtait à venir. Nous ne l’avons su que le lendemain. Daniel, quand il n’aimait pas un concert, il sortait ! Aurait-il agit ainsi ce soir là ?

Il y eu pourtant un superbe rappel. « Bird Of Cuzco », un hommage à John Peel, animateur-journaliste et surtout grand découvreur de talents. Une chanson belle et triste inspirée par l’absence d’un être aimé.

Oui, j'admets, la photo est sombre. C'est le gros défaut du Canon Ixus : son flash !

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19 novembre 2006 7 19 /11 /novembre /2006 21:59
DEEP PURPLE –  BIOGRAPHIE DE BASE – 2ème partie.
 
Nous avons laissé en 1976 un Deep Purple moribond, usé jusqu’à la moelle par les ambitions individuelles, la lassitude et les tournées chaotiques.
 
Entretemps, chacun y est allé de ses projets personnels mais c’est sans doute Whitesnake qui connaît le plus grand succès. Normal : Ce groupe rassemble trois ex Deep Purple : David Coverdale, Jon Lord et Ian Paice. De son côté, Blackmore avait formé Rainbow, rejoint plus tard par Roger Glover. Ian Gillan, après une carrière solo non dénuée d’intérêt, a pris la place du chanteur Ronnie James Dio au sein de Black Sabbath (Born Again, le seul témoignage discographique, s’écoute généralement en fin de soirée lorsque l’on veut rire un bon coup avec un top ringard. C’est souvent à ce moment là que les filles vont se coucher).
 
Donc en 1984, tout semble aller pour le mieux pour tout le monde ou presque. C’est alors que, contre toute attente, un nouveau Deep Purple arrive par la petite porte avec un nouvel album « Perfect Strangers ».  C’est le célèbre line-up MK2 (oui, celui de « Machine Head ») que l’on retrouve. On peut légitimement se poser quelques questions sur cette reformation : Pourquoi Ian Gillan plutôt que David Coverdale au chant, par exemple ? Quelles sont les motivations du groupe en dehors de remplir le tiroir caisse ?
 
Lorsqu’un groupe célèbre se reforme, c’est comme lorsque l’on reprend une part de gâteau. Effectivement on avait envie d’y goûter à nouveau mais ça risque tout de même de vous rester sur l’estomac un moment.
 
En ce qui concerne DP, que peux encore nous apporter ce groupe de quarantenaires dans les années 80 ou The Cure, U2 ou Simple Mind ont depuis sérieusement modernisé le rock anglais.
 
Qu’importe,  Perfect Strangers » transforme l’essai et impose une musique « old scholl » mais d’une belle efficacité et avec une inspiration renouvelée. Hé oui, DP a encore quelque chose à dire. La même formation va ensuite enregistrer un live (Nobody’s Perfect) et un autre album studio.
 
L’aventure prendra fin en avril 1989 : Blackmore vire Gillan du groupe et le remplace par l’ex Rainbow, Joe Lynn Turner. Visiblement Blackmore a pris les rennes en main et impose ses choix et son mauvais caractère à ses acolytes. Nous en sommes au MK5 et de cette collaboration va naître en 1990 « Slave and Masters » que je n’ai jamais eu le cœur d’écouter.
 
Finalement Ian Gillan réintégrera le groupe mais lorsque Blackmore voudra à nouveau virer le chanteur avec la menace : « c’est lui ou c’est moi » les autres membres, las de travailler sous le despotisme du guitariste ne vont pas hésiter ! Oui, mais on en plein tournée et Blackmore est bien content de foutre le bordel.
 
Le groupe va prouver que nul n’est irremplaçable, pas même un virtuose du manche. Et c’est Joe Satriani, la plus fine lame de l’époque, qui va assurer la transition de décembre 1993 à Juillet 1994. Hélas, il n’existe pas, au moins officiellement, de trace discographique de ce MK 6 !!!
 
Le MK7 voit l’arrivée de Steve Morse. On a souvent tiré à boulet rouge sur ce guitariste auquel on reproche essentiellement ses tics musicaux en particulier dans ses solos. Il y a du vrai mais force est de constater que « Purpendicular » le premier opus avec Morse, respire la fraicheur et une joie de jouer qui ne se démentira point avec le live à l’Olympia de la même année. C’est cette formation que j’ai eu le bonheur de voir à Rézé (44) pour un concert inoubliable.
 
Mais les bonnes choses ont une fin, et Jon Lord, désireux de se consacrer entièrement à la musique classique et se sentant peut-être atteint par la limite d’âge pour une groupe de hard-rock (il a 61 ans en 2002) laisse ses claviers à Don Airey, bien connu des métalleux pour ses faits d’arme au sein de Black Sabbath, Rainbow, Thin Lizzy et même Whitesnake. Nous en somme au MK8… Sans Jon Lord, l’une de mes idoles de jeunesse, le moustachu qui m’a fait acheter mon premier orgue électrique, l’affaire ne m’intéresse plus guère. Nous avons pu les entendre en 2005 au Festival des vieilles charrues. C’était sympa même si les démonstrations de virtuosité de Don Airey m’ont singulièrement agacé. Deep Purple nous offrit un concert des plus réjouissants, enchaînant ses vieilles scies que le public reprenait en chœur, tant le répertoire de ce vieux groupe est entré dans la mémoire collective.
 
Aujourd’hui, le groupe poursuit sa route. Il était ce mois-ci (novembre 2006) à Rennes et le site officiel annonce une longue tournée en 2007 avec plein de dates en France (dont une nantaise, le 19 mars).

 Blackmore en 1986 (de dos,  l'homme au Stetson, c'est Roger Glover)

 Ian Paice, l'immuable batteur.

Jon Lord et Steve Morse à Montreux en 1996

Roger Glover, bassiste aussi immense que discret.

Eh oui, Deep Purple et un drapeau breton, ça s'est vu. Vous l'avez deviné, voici une capture d'écran un peu tristounette mais nous sommes bien aux Vieilles Charrues, à Carhaix (29) en Juillet 2005.

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18 novembre 2006 6 18 /11 /novembre /2006 15:47
L'ACTUALITE DU SITE
         
    15/07/2007 - On reparle de Memory Almost Full. Qui "on" ? Patrick Eudeline, très cher !  
    14/07/2007 - Un peu d'actu avec deux films vu ce mois ci : La Faille et Dialogue avec mon jardinier. Eh non, je ne suis pas encore en vacances !  
    06/07/2007 - Je vous salue, Kelly pleine de Grace  
    28/04/2007 - Adèle Blanc-Sec est de retour, enfin !  
    24/06/2007 - Encore une DS dans la BD 80 jours  
      21/06/2007 - Quatre ? paru décemment, vient clore la série d'Enki Bilal "Le Sommeil du Monstre".  
    18/06/07 - Memory Almost Full. On finit en beauté avec la critique de Jérome Soligny dans Rock&Folk  
 

  14/06/07 - Nous poursuivons notre tour des critiques de l'album Memory Almost Full avec celles des Inrockuptibles et du Télégramme.  
 

  12/06/2007 - On poursut sur Memory Almost Full, dernier disque de McCartney, avec la mise e ligne de la critique parue dans Télérama  
 

  10/06/2007 - Enfin une critique objective de Memory Almost Full  
    08/06/2007 - Il fait beau, pourquoi ne pas un louer un DVD et s'installer confortable devant la télé, à l'abri du soleil ? Voici Head-On  
    06/06/2007 - Quelques mois après sa sortie, Philippe se mêle de la Vie des Autres.  
    05/06/2007 - le nouveau McCartney est dans les bacs : memory almost full  
    04/06/2007 - En complément de notre "dossier" sur Ob-la-di, Ob-la-da, voici les paroles et leur traduction. (pas de mauvais esprit, svp)  
    30/05/2007 - Benoît nous recommande un bon film de SF : Sunshine  
    29/05/2007 - La Britanny Ferries met (une partie de son) patrimoine à quai avec l'expo L'art est un voyage  
    27/05/2007 - Tout chaud, tout beau, le dernier Wilko : Sky Blue Sky  
    27/05/2007 - Un recueil de textes de McCartney Blackbird Singing  
    25/05/2007 - Avant la parution de "Memory Almost Full" le prochain McCartney, réécoutons le précédent "Chaos and creation in the Backyard"  
    22/05/2007 - Philippe nous sort ses reliques : le 45 tours français de Get Back  
    21/05/2007 - Un film à voir : Zodiac  
 

  18/05/2007 - La DS Citroën dessinée par Tardi dans "Rumeurs sur le Rouergue".  
 

  15/05/2007 - Tout ou presque sur "Ob-La-Di, Ob-La-Da",  
    14/05/2007 - Next  
    14/05/2007 - Spiderman 3.  
       03/05/2007 - Réveillez le Président ! Un bon suspense signé Jean-Hugues Oppel  
    27/04/2007 - Many Years From Now - L'indispensable bio de Paul McCartney par Barry Miles.  
    24/04/2007 - James Hadley Chase met les Bouchées Doubles  
       21/04/2007- Le retour de la revue Muzik  
       18/04/2007 - Amy Winehouse - Back to Black  
    12/04/2007 - Wilco Live In Chicago  
    09/04/2007 - Ensemble, c'est tout. Et c'est déjà beaucoup !  
    09/04/2007 - 40 bougies pour Sgt Peppers. Mojo célèbre comme il faut l'événement.   
    08/04/2007 - Petit tour au festival "Panorama" de Morlaix.  
    04/04/2007 - Une petite brève sur "Lady Madonna"  
    24/03/2007 - Nolimé Tangéré  
    21/03/2007 - Molière  
    15/03/2007 - Benoît remet le son avec Mademoiselle K  
 

  14/03/2007 - Polnareff à Bercy ? Jean-François aussi !  
    14/03/2007 - Aujourd'hui, un grand classique du roman noir : Pas d'orchidées pour Miss Blandish  
    12/03/2007 - Lettres d'Iwo Jima  
 

  10/03/2007 - Anges et Démons  
 

  08/03/2007 - De l'art d'ennuyer en racontant ses voyages  
    05/03/2007 - Pars vite et reviens tard  
         
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18 novembre 2006 6 18 /11 /novembre /2006 15:29
DEEP PURPLE –  BIOGRAPHIE DE BASE – 1ère partie.

 
L’histoire de Deep Purple est l’une des plus tordues que le rock ait engendré. Voilà un groupe qui a passé sa carrière à se séparer, se reformer, changer de personnel, alternant périodes de chaos et de bravoure. L’amateur néophyte aura autant de mal à s’y retrouver que dans un annuaire des horaires de la SNCF. Nous allons pourtant tenter ici de résumer l’histoire de l’un de ces quelques groupes que je vénère depuis l’adolescence (oui, ça remonte à loin !)
 
Souvent réduit à un seul morceau et son riff d’acier « Smoke On the Water », le groupe reste à mon avis l’un des plus passionnants de sa génération.
 
Aujourd’hui, Deep Purple s’apprête à fêter ses 40 ans. Il est toujours en activité mais, du line-up d’origine, il ne reste que le batteur Ian Paice.
 
La structure du quintet a toujours été la suivante : chant, guitare, orgue, basse et batterie. Nous l’avons dit, seul Ian Paice n’a jamais lâché ses baguettes. Le groupe a connu 4 chanteurs, 3 guitaristes, deux organistes et deux bassistes. Tous ces changements se déclinent, comme pour la firme automobile Jaguar, en MK (pour Mark).
 
Le MK1 est donc fondé en 1967 par Jon Lord (claviers) Richie Blackmore (guitare), Ian Paice (batterie) Rod Evans (chant) et Nick Simper (basse). Après quelques albums dont le premier et excellent « Shades Of » le chanteur et le bassiste sont remplacés par Ian Gillan et Roger Glover. Jon Lord, passionné de musique classique, propose au groupe un concerto pour groupe rock et orchestre. Faut dire que c’est la grande mode à cette époque depuis le succès du « Days Of Future Passed » des Moody Blues. Mais pour DP c’est un échec et Blackmore promet qu’on ne l’y reprendra plus. Changeant radicalement d’orientation Deep Purple monte le volume, durcit ses accords et commet le sauvage « In Rock » qui marquera avec quelques autres (et en particulier Led Zeppelin et Black Sabbath) le fondement du hard rock.
 
En 1972, sort « Machine Head » et sa brochette de standards, l’album idéal de DP. Peu de temps suivi par le formidable double live « Made In Japan ». Déjà, DP affiche sur scène une propension à faire durer les titres. Un bon « Child In Time » se doit de tenir une bonne vingtaine de minutes. Souvent hélas, le groupe se noie dans ses propres improvisations, chacun se lançant dans des solos aussi inutiles que pénibles pour l’auditeur. Possédant bon nombre de ces enregistrements, je vous garanti que je sais de quoi je parle.
 
En 1974, c’est le départ de Ian Gillan et Roger Glover, remplacés par David Coverdale et Glenn Hugues (nous en sommes au MK3). Deux albums studio « Burn » et « Strombringer » nous font découvrir un DP métamorphosé musicalement. Une partie du public boude. Tout comme le guitariste Blackmore qui claque la porte après un ultime concert à Paris, en avril 1975. Je défendrai bientôt dans des rubriques spécifiques ces deux albums.
 
L’arrivée de Tommy Bolin (nous voici au MK4) sera, de mon point du vue, le chant du signe de DP. Tommy Bolin est tout sauf un guitariste de hard rock et il est pénible de l’entendre en live. De plus, cet excellent musicien (écoutez ses albums solos !) est malheureusement au plus mal question coke. L’album « Come Taste The Band » contient quelques perles comme « Lady Luck » mais souffre de l’absence de titre musclé que le public est en droit d’attendre.
 
En 1976 le groupe prend l’eau de toutes parts : concerts catastrophiques, aucun projet artistique et surtout désir d’émancipation. C’est la rupture. Jon Lord et Ian Paice forment un trio avec le claviériste Tony Aston (excellent « Malice In Wonderland »), David Coverdale fonde Whitesnake, plus tard rejoint par Jon Lord et Ian Paice, Glenn Hughes pond un premier album solo et Tommy Bolin succombe à une overdose en décembre 1976 après l’enregistrement de son second album « Private Eyes ».
Suite bio de base Deep Purple.

 Est-il nécessaire de vous présenter l'homme en noir, le bien nommé Richie Blackmore (à ne pas confondre avec Johnny Cash)

 Ici Jon lord malmène son orgue Hammond : il a tort, c'est fragile ces grosses bêtes là.

 Glen Hughes, 3ème bassiste, de loin le plus sexy (enfin, selon les canons de l'époque). 

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 20:16

Film américain (Flags of Our Fathers) de Clint Eastwood
Avec Ryan Philippe, Adam Beach, Jesse Bradford
Sorti le 25/10/06
 
L’histoire : Février 1945, les soldats américains assiègent l’ile d’Iwo Jima, base stratégique japonaise. A l’issue de la bataille, six soldats hissant la bannière étoilée sont pris en photo. Ce cliché devient légendaire en quelques jours et le gouvernement décide d’exploiter le phénomène.
 
C’est le nouveau Clint Eastwood, les gars ! (et les filles aussi). Ca fait tellement longtemps qu’on l’aime, Clint : Ados on se régalait de l’Inspecteur Harry (allez, quitte à être hors propos, je ne résiste pas : « Ceci est un magnum 44, le plus puissant revolver au monde, il vous arrache la tête comme le vent fait s'envoler votre chapeau" avec la voix française de Jean-Claude Michel). Adultes on s’est délecté avec Pale Rider. Depuis, on est des boulimiques de Clint. On a tout vu, tout apprécié : Bird, Impitoyable, Doux, dur et dingue, Bronco Billy, Honky Tonk Man, les Pleins Pouvoirs, même Space Cowboy, on a trouvé bien... On a enregistré au cinéma de minuit « Un Frisson dans la Nuit » son premier film derrière la caméra. Bref on maîtrise le sujet. Ses derniers films sont des chefs-d’œuvre et ça nous conforte dans notre sentiment d’avoir bon goût et d’avoir misé sur le bon cheval.
 
Alors, quand un nouveau film sort, que reste-t-il de notre esprit critique ? Dès que le générique « Malpaso Production » apparaît, on a plus qu’un apriori positif.
 
Avec « Mémoires de nos pères » Clint Eastwood tient un sujet qui lui va bien et dans lequel il va pouvoir exercer les multiples palettes de son talent : de l’action mais aussi de la réflexion :  Les héros sont-ils ceux que l’on croit ? Un grand bien justifie-t-il un petit mal ? Et ce « bien » est-il sans tâche ? Toutes ces questions, Clint se (nous) les pose. Et nous donne tout de même quelques éléments de réponse. Mais il y a un côté désabusé dans ce film, comme s’il en avait marre d’y croire. Pour le coup, il nous laisse nous débrouiller avec les images qu’il nous a donné à voir.
 
Allez, il me faut quand même passer aux aveux : malgré de grandes scènes, et notamment une reconstitution de bataille digne du « Soldat Ryan » décidément la référence ces temps ci (en fait, dans les films de guerre, il y a un avant et un après le Soldat Ryan), malgré une mise en scène toujours aussi brillante, j’avoue que je ne me suis pas senti véritablement impliqué par cette histoire. Est-ce le jeu des acteurs, sans véritable charisme ? Est-ce le va et vient incessant entre le présent et les deux époques du passé ? Toujours est-il que je suis ressorti du ciné avec le sentiment d’être passé à côté du film.
 
Peut-être me faudra-t-il une seconde séance (généralement DVD) pour réviser à la hausse cette impression.
 
Allez quand même voir « Mémoires de nos pères ». Après tout j’étais peut-être un peu fatigué l’autre soir ! Et j’aimerais tant que vous me contredisiez « Ca va pas, Philippe ! C’est une réussite totale ce film ! »
 
(1) les amateurs d’histoire trouveront leur bonheur dans l’article de Wikipédia.
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