12 octobre 2006 - Espace Vauban BREST

Ce blog, créé en octobre 2006, a pour mission de partager nos passions en musique, cinéma, bouquins et plein d'autres choses encore.
De Nantes à Brest, puisque ce sont les villes qui bornent notre éloignement géographique, nous utilisons le blog comme canal de nos coups de coeur !
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12 octobre 2006 - Espace Vauban BREST
PETIT JEU afin de faire participer la foule qui se presse sur le blog du canal de Nantes à Brest !
Migwell disait dans un commentaire sur "Quand j'étais chanteur" toute son admiration pour Gérard Depardieu. Partagez-vous son point de vue ?
Et tant qu'à faire : quel est votre TOP DEPARDIEU.
Je me lance : c'est parti
1 - JEAN DE FLORETTE (1986 - Claude Berri)
2 - TROP BELLE POUR TOI (1989 - Bertrand Blier)
3 - BUFFET FROID (1979 - Bertrand Blier)
4 - LES VALSEUSES (1974 - Bertrand Blier)
5 - Les FUGITIFS (1986 - Francis Veber)
OK, j'ai peut-être abusé sur Blier mais j'y peux rien les dialogues de Blier par Depardieu, c'est l'osmose. Du coup, j'en ai laissé passer plein de bons films (comme le Dernier métro de Truffaut, par exemple)
Philippe
Vincent DELERM
Les piqûres d'araignées
2006 (Label Tôt ou Tard)
Vincent Delerm est de retour ! Et c'est le même ! Le même ? pas tout à fait, ya un je ne sais quoi qui change et qui fait de cet album mon disque de bonne humeur du moment.
D'abord il y a ce clip totalement improbable où l'on voit un Jean Rochefort et ses clones qui accompagnent le chanteur dans un décor hawaïen ...
Ensuite des duos enchanteurs qui font de ces morceaux mes passages préférés de l'album. "Favourite song" avec Neil Hannon ( chanteur de Divine Comedy) qui reste dans la tête et qu'on ne peut pas s'empêcher de fredonner après son écoute.
Enfin, il y a ces textes qui me parlent comme "Je t'ai même pas dit" ou "Marine" (en duo avec Peter von Poehl).
Et il y aussi les chansons que j'ai aimé sans raisons particulières. En bref je suis conquise...
Film français de Xavier Giannoli
Avec Gérard Depardieu et Cécile de France
Sorti le 13 septembre 2006
L'histoire : Un chanteur sur le retour tombe amoureux d'une jeune femme...
Mon avis : ok, dis comme ça, c'est pas terrible. En même temps, c'est un peu ça quand même le scénar !
Oui, mais le chanteur est joué par Depardieu et la jeune femme c'est Cécile de France et ça change tout. D'abord Depardieu, immense acteur un peu oublié (presque sur le retour lui aussi, finalement) campe son personnage avec une retenue que l'on ignorait de lui. Tandis qu'un Gabin aussi génial soit-il a passé une grosse moitié de sa carrière à jouer plus ou moins le même personnage, ici Depardieu joue dans un registre totalement inédit et c'est un vrai bonheur. Il est à la fois tendre, trimballant son encombrante carcasse dans le foutoir de sa vie, et irrésistible en chanteur de charme qui fait semblant d'y croire dans sa veste blanche. En revanche, j'ai été beaucoup moins séduit par l'interprétation froide et distante de Cécile de France. Mais sans doute est-ce le personnage qui devait être joué comme celà ?
Alain Moreau, qui chante des tubes d'un autre âge, ne se fait pas d'illusion sur son avenir et c'est ce petit bout de femme, aventure sans lendemain qui va le réveiller. Mais bon, il est un peu lucide, le Alain, et il sait bien que c'est trop beau pour être vrai. Que cette superbe femme n'a pas sa place dans son univers pitoyable.
C'est exactement ce que pense Marion d'ailleurs. Et pourtant, plus il s'accroche, plus elle même s'attache.
Un joli film donc avec des "bonus" : Depardieu qui chante l'Anamour, une de mes quelques chansons préférées de Gainsbourg, la présence du chanteur Christophe dont on entend sur la scène finale la sublime chanson "Les Paradis Perdus".
Film sud-africain de Gavin Hood
Avec Presley Chweneyague, Mothusi Magano
Sorti le19 juillet 2006
L'histoire : Tsotsi est un caïd qui s'impose dans un bidonville de Johannesburg par la violence.
Alors qu'il vient de voler une voiture, il découvre sur la banquette arrière un bébé. La vie de Tsotsi bascule...
A l'heure où j'écris, ce film a disparu des affiches depuis dejà pas mal de temps mais, encore une fois (même punition que pour "Sophie Scholl") je voulais inclure ce film dans notre blog car il est sans doute un des meilleurs qu'il m'ait été donné de voir cette année.
Le réalisateur a su dresser un portrait sans concession mais tout en finesse et avec une large palette son personnage que rien ne semblait capable d'ébranler. Ici on est loin des cliqués hollywoodiens et la fin, que j'attendais au tournant, n'a pas démérité.
Nota : j'attache beaucoup d'importance à la fin des films : une fin baclée gâche, à mon avis, l'ensemble du film.
"Mon Nom est Tsotsi" a reçu l'Oscar du meilleur film étranger et pas mal d'autres récompenses ailleurs. Ca me rassure : je n'ai pas été le seul à l'apprécier.
SOPHIE SCHOLL - LES DERNIERS JOURS
Film allemand de Mark Rothemund
avec Julia Jentsch (Sophie Scholl), Fabian Hinrichs (Hans Scholl), Alexander Held (Robert Mohr)
Sorti le 12 avril 2006
L'histoire : A Munick en 1943, une étudiante se fait arrêter par la Gestapo alors qu'elle distribue des tracts contre la politique hitlérienne.
Mon avis : Vous allez déjà me dire : gonflé le Philippe de parler fin octobre d'un film sorti en salles le 12 avril. Pour ma défense je vous objecterai qu'il est sorti à Lesneven en septembre. Et puis, anticipons un peu : bientôt une sortie (confidentielle sans doute) en DVD !
La vérité en fait, c'est que je voulais absolument l'inclure dans ce blog tellement ce film est réussi. Une inteprêtation grandiose, des dialogues d'une subtilité réjouissante, une mise en scène qui se fait oublier. Voici un film intelligent récompensé par une multitude de prix de mise en scène et de jeu d'acteur.
Pas de temps morts : malgré ses 1h57, on ne voit pas le temps passer, le suspence est entier bien que le dénouement est connu d'avance. On reste scotché par la détermination de Sophie Scholl.
Le fin est émouvante, sans être larmoyante, et sans effet facile.
Un grand moment que je vous souhaite de vivre !
Nous aurions pu arriver plus tôt sur le site de Saint-Quentin si, et seulement si, nous nous en étions scrupuleusement tenus aux indications de sortie notées sur le site Internet du Jubilé. Au lieu de cela, la vue d’un champ de DS au niveau de Trappes nous a fait perdre le bon sens commun pour nous précipiter vers l’attroupement tel des brebis égarées. Nous arrivons sur le site déjà très encombré de DS. Jean-François, portant le gilet de sécurité des organisateurs, règle la circulation avec d’autres bénévoles. Ca grouille dans tous les sens comme une fourmilière de DS. Sauf qu’ici la nature s’est montrée prolixe et généreuse dans la palette de couleurs. Nous atteignons le grand champ réservé aux véhicules inscrits. Des DS, y’en a partout, c’est stupéfiant. Pour paraphraser Sacha Guitry « Qui n’a pas vu 1600 DS à la fois ne
Ca c'est notre cinéma.
C'est dans cette salle que nous voyions 99 % des films. Il est situé à 200 mètres de la maison, les séances du soir commencent invariablement à 21 h. Il est ouvert du vendredi soir au lundi soir et propose en alternance deux films à l'affiche. Il n'y a qu'une salle de 300 places environ avec un balcon.
Nous y avons nos petites habitudes. Sauf exception, c'est le lundi notre jour de ciné. A part si le film du dimanche est mieux que celui du lundi. Nous nous plaçons aux mêmes places, au balcon. Evidemment quand il y a beaucoup de monde Il arrive que celles ci sont déjà occupées. Rage !!! Et puis, important ça, la salle est gérée par des bénévoles (une trentaine en tout). Il y a en a de tous les âges, des étudiants aux retraités. Goulven, le doyen est là depuis l'ouverture de la salle en 1958 (et il était déjà projectionniste amateur avant celà) c'est la mémoire du cinéma et le changement de projecteur et de tout l'équipement audio il y a quelques années ne l'ont pas fait peur. Mais attention, quand le film est long, il n'aime pas attendre les retardataires et on l'entend alors maugréer dans les couloirs avant de grimper jusqu'à sa cabine de projection.
A force on commence a connaitre tout le monde : la personne au guichet, celle qui déchire le ticket, la vendeuse de bonbons et glaces. C'est franchement la bonne humeur.
Et puis, comme c'est une salle classée "Art et Essais" on a quand même une programmation qui tient bien la route et de nombreux films en VO.
On retrouve aussi les amis du lundi, des voisins, des relations amicales ou professionnelles. Plus qu'ailleurs il y vraiment un esprit de cinéma de quartier.
Encore une chose et vous allez vraiment craquer : le prix du billet est, avec la carte de fidélité, à 4,50 euros.
Je sais : c'est pas juste tant de bonnes choses !
Un soir d'ennui et je fonce au ciné pour la séance de 22h00, j'hésite entre Indigènes et World Trade Center (WTC), la présence de N. Cage fait pencher la balance pour le second. Nous sommes quatre dans la salle, moi-même et trois jeunes filles. Pas besoin de synopsis, l'histoire nous la connaissons tous, et c'est d'ailleurs ce point qui confère au film un statut un peu particulier : pas vraiment un film catastrophe ni vraiment un récit historique mais un peu des deux, et la recette fait mouche. Le début a tout du bon film catastrophe, ça m'a rappelé des séries B des années 70, celles où un tremblement de terre s'abat sur San Francisco : on voit les protagonistes commencer une journée ordinaire, embrasser femmes et enfants, musique sur le périf, oiseaux et ciel bleu, puis prendre leur service au poste de police. Et là, c'est le drame. Oliver Stone ne fait pas dans le démonstratif, juste une ombre gigantesque qui survole New York et l'atmosphère change d'un coup : on plonge de suite dans la partie historique ; Le réalisateur traduit à la perfection le degré de stupéfaction dans lequel se trouvait les New-yorkais et surtout la désinformation, les rumeurs qui enflent. Désormais on suit les protagonistes dans leur mission, vivre la suite des événements un par un : l'effondrement de la première tour, puis de la seconde, on voudrait les prévenir car ces images nous les avons vus bien souvent. La suite raconte principalement comment les sauveteurs se retrouvent piégés à leur tour et la tentative de sauvetage : parfois on y croit, parfois on désespère, tout comme leurs familles qui passent de la joie aux larmes. Sans tomber dans le pathos, tout ça est très émouvant, extrêmement juste et très bien joué. Le film m'a plu. je le conseille vivement, c'est vraiment très chargé en émotion sans tomber dans le larmoyant, le réalisateur ne triche pas avec l'histoire (imaginez Steven Seagal qui arrive et qui sauve tout le monde !), certains reprocheront sans doute le côté patriotique de quelques scènes (ça m'a surpris de la part d'Oliver Stone) mais ça ne gâche pas la séance. Les lumières se rallument : les trois jeunes filles sèchent leurs larmes. Film américain de Oliver Stone, avec Nicolas Cage et Michael Pena, sorti le 03/09/2006