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Ce blog, créé en octobre 2006, a pour mission de partager nos passions en musique,  cinéma, bouquins et plein d'autres choses encore.

De Nantes à Brest, puisque ce sont les villes qui bornent notre éloignement géographique, nous utilisons le blog comme canal de nos coups de coeur !

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dossier Beatles

 

 

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17 novembre 2007 6 17 /11 /novembre /2007 17:10

Deux concerts cette semaine ! Petit retour sur chacun d'eux, histoire de vous livrer quelques impressions de ces expériences « folk ». 

 

Andrew Bird à l'Antipode de Rennes, 11 novembre 2007.

 

Andrew Bird est un songwriter. Pour stéréotyper, un songwriter est un gars qui déclame des textes à portée poétique, qui s'accompagne à la guitare folk, a les cheveux hirsutes et est habillé d'un gros pull en laine ou d'une chemise de bûcheron. Par exemple : Bob Dylan et Neil Young sont des songwriters. A l'inverse, Pascal Obispo ou Claude François n'en sont pas. J'ai connu Andrew Bird il y a quelques années grâce à son label, Fargo, qui édite en France des disques de songwriters, axé « americana » (mélange de folk, country, blues...) : le répertoire de qualité de ce label avait éveillé ma curiosité et j'avais mis un point d'honneur à découvrir chacun des artistes. A ce titre là, Andrew Bird m'avait séduit : violoniste de formation et technicien hors pair, vocaliste de talent et siffleur sans égal.

 

Ceci étant posé, revenons à notre concert. L'Antipode est une petite salle, une MJC de quartier, pour autant le son y est excellent, très précis. La première partie est assurée par le chanteur suédois Loney, Dear : une très heureuse découverte ! Entouré de ses musiciens, cet auteur, compositeur, interprète suédois propose une pop énergique et enjouée, dont les envolées instrumentales me rappelaient parfois Arcade Fire. Puis c'est au tour d'Andrew Bird d'entrer en scène. Il évolue en trio (un bassiste et un batteur / organiste) dans lequel lui-même assure les parties de violon, guitare et de chant, utilisant les techniques d'oversampling, c'est à dire qu'il enregistre des phrases de violon (parfois jusqu'à trois !) qu'il superpose ensuite pour s'accompagner lui-même : l'ensemble donne un résultat très étoffé, sorte de tapis moelleux sur lequel Bird n'a plus qu'à laisser glisser sa voix angélique, rappelant par moment celle de Tim Buckley. Mélodies et prouesses techniques font parfois bon ménage : c'était le cas ce soir là.

 

 

 

Vic Chesnutt à la Barakason de Nantes, 15 novembre 2007.

 

Alors que j'avais les yeux fixés sur le pare-chocs de la voiture de devant, bercé par le roulis des embouteillages nantais, ébloui par le reflet des phares sur la chaussée humide du périphérique, France Inter diffusait ce soir-là un extrait du dernier album de Vic Chesnutt, dont j'entendais le nom pour la première fois ; j’apprenais à la fin du morceau que ce Chesnutt serait en concert à Rezé – à quelques minutes de chez moi – dans deux jours. J’ai mis à profit ces deux jours pour me renseigner un minimum sur le bonhomme, et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa vie ne ressemble pas à un long fleuve tranquille… à l’âge de 18 ans, un accident de voiture le cloue à un fauteuil roulant, s’ensuit une période d’addictions en tous genres, tentatives de suicide, puis une rencontre avec Michael Stipe (chanteur de R.E.M.) qui produira ses deux premiers albums en 1990 et 1991. Forcément, on comprend qu’on ne va pas passer une soirée comique… Détail intéressant, Chesnutt est aujourd’hui chez l’excellent label indépendant Constellation, connu pour ses artistes aux sonorités « post-rock » et réputé pour la qualité de ses productions tant sur l’aspect musical que sur le soin porté à l’artwork.

 

C’est également dans une MJC qu’a lieu le concert, mais le son y est beaucoup plus confus qu’à Rennes. En ouverture, nous écoutons Faustine Seilman et son orchestre : (très) jeune groupe local qui propose un folk-rock teinté d’accordéon et de scie musicale, un peu monotone par moment mais pas dénué d’intérêt. Le temps d’installer les instruments et le groupe suivant entre en scène : les musiciens d’abord (deux guitaristes, la section rythmique, une violoniste) puis Vic Chesnutt, qui cale son fauteuil à quelques dizaines de centimètres de moi. Incroyable, ce mec là dégage une rage inouïe, chacun de ses mouvements – difficiles – semble lui demander un effort surhumain et cinq bonnes minutes sont nécessaires à son installation. Sa musique aussi est rageuse, sorte de blues-rock aux tempos lents, les guitares alternent entre acoustique et saturation à outrance, faisant jaillir des amplis un son  sale et pesant, son univers est le même que celui de Faulkner ou Nick Cave, plein de rancœurs, d’amertumes, noyant le rêve américain au fond des bayous. L’implication de Chesnutt dans ses chansons est totale, il chante d’une voix usée à la façon des bluesmen, du cri rageur au miaulement chétif, toujours saisissant.

 

Ce soir là, dans la nuit nantaise, ébloui par le reflet des phares sur la chaussée humide, je conduis, des images plein la tête. On ne ressort pas indemne d’une rencontre avec Chesnutt…

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14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 15:19

Thriller de David Cronenberg, avec Viggo Mortensen, Naomi Watts, Vincent Cassel, Armin Mueller-Stahl, interdit aux moins de 12 ans.

Sortie le 7 novembre 2007

Anna est sage-femme à Londres. Un soir de décembre une adolescente est conduite en urgence à l’hôpital pour accoucher : elle est russe, inconsciente, droguée et décède pendant l’intervention, après avoir mis au monde une petite fille. Dans les affaires de la jeune fille, Anna retrouve un journal intime qu’elle souhaite utiliser pour retrouver la famille du bébé. Mais rapidement, son enquête la conduira dans le milieu de la mafia russe…

Film de mafia, donc, avec des parrains, de la prostitution, du luxe, des hommes de main frappadingues, des gorges tranchées à l’arme blanche, de la vengeance et un code d’honneur ; dirigé par Cronenberg, l’ensemble fait mouche, et comme souvent chez ce réalisateur, on peut trouver plusieurs niveaux d’interprétation : le thriller en lui-même est mené tambour battant, pas de temps morts du début à la fin et une réalisation soignée. Le spectateur attentif pourra également s’interroger sur la « morale » et le sens qu’a voulu donner Cronenberg à son film, sur l’humanité de ses personnages, réfléchir à la symbolique cachée dans chacun des plans.

Esthétiquement réussi, scénario à la hauteur, et quatuor d’acteurs convaincant : Naomi Watts conserve la même candeur que dans Mulholland Drive, elle est entraînée dans une situation qu’elle ne maîtrise pas et semble fragile comme une brindille. A l’inverse, Viggo Mortensen parait fort comme un chêne et ignorant toute pitié, parfait en homme de main, froid comme un serpent. Vincent Cassel en riche héritier alcoolo et pathétique, fils d’Armin Mueller-Stahl qui campe à merveille le rôle du chef de famille, véritable Parrain, sorte de Corleone au pays des Soviets.

Précisons que la mention "interdit aux moins de 12 ans" n'est pas usurpée...

 

 

 

 

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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 23:51

Pour bien apprécier ces images, il est recommandé de lire au préalable les commentaires relatifs à l'article "Radiohead et les disquaires".

1 - la pochette originale de l'album de MR. ROUX

2 - la pochette "Fuego" de Jean-François (il a osé ! )

 

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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 18:47

En echo à l'article de Philippe sur la fermeture du magasin La Sonothèque, à brest ( http://canal.nantes.brest.over-blog.org/article-7159837-6.html ), je vous soumets aujourd'hui une lettre parrue dans le magazine les Inrockuptibles de la semaine dernière :

 

"Disquaire indépendant depuis 1992, la nouvelle m'a été envoyée par un ami le 4 octobre dernier : Roadiohead sort son nouvel album uniquement sur internet et on paie ce qu'on veut. Certes la nouvelle fait peut-être plaisir à entendre pour certains mais pour nous, disquaires indépendants au Luxembourg, c'est terrible. Que Radiohead soit fâché avec les maisons de disques c'est une chose, mais qu'il nous pénalise c'en est une autre. La plupart des albums sont souvent disponibles gratuitement deux mois avant les sorties officielles sur internet, quand ceux-ci sortent officiellement il y a toujours des personnes qui sont intéressées par l'objet et qui n'ont rien à faire d'avoir une copie MP3 merdique. Radiohead a certainement oublié que grâce aux disquaires un grand nombre de personnes les a découvert.

Tout le monde est pénalisé dans cette histoire. Aujourd'hui, je passe mon temps à expliquer à mes clients qu'il n'y a pas de sortie CD Radiohead support officiel pour l'instant, les fans sont dégoûtés. Si Arctic Monkeys, The Smashing Pumpkins, Prince, Pearl Jam, Hard-Fi, Babyshambles, B.R.M.C., Interpol ou encore Queens of the Stone Age avaient fait la même chose, nous aurions fermé depuis quelques temps déjà. A titre informatif, à Luxembourg-ville en 2002, nous étions cinq disquaires, aujourd'hui nous ne sommes plus que deux."

 

Après visite sur le site de Radiohead, il s'avère que l'acquisition du nouvel album peut s'effectuer de deux façons : un téléchargement en mp3 (160 Kbps, hum...) pour lequel l'acheteur donne ce qu'il veut, ou en commandant un superbe "discbox" qui inclue 2 CD (dont un de bonus) et 2 vyniles, photos et artwork pour la maudique somme de 40£ (soit environ 60€), uniquement disponible via le site, cela va sans dire.

 

Qu'en penser... le dernier album de Radiohead - poids lourd de la pop anglaise en terme de volume - a-t'il autant de valeur sans son support ? A titre personnel, je réponds non : le plaisir de retirer l'emballage, celui de sentir l'odeur du livret neuf, la curiosité et l'espoir de découvrir une présentation originale et enfin le Rituel Immuable de glisser le CD dans le lecteur avant de m'asseoir dans le canapé, à égales distances des deux enceintes, attendant le premier son pour me plonger dans les notes des pochettes ont sans doute une valeur marchande, que j'integre au prix du disque. D'autant que les productions du groupe sont réputées comme particulièrement soignées, alors écouter ça en mp3... autant donner de la confiture aux cochons...

 

J'entends d'ici les commentaires : "mon ptit gars, si t'es si tatillon et défenseur du bel ouvrage, pourquoi t'achettes pas le Discbox ?"  réponse simple : my name is not Cresus !  c'est que j'ai une femme à habiller et un chat à nourrir, moi ! et 60€ pour une nouveauté c'est juste deux fois au-delà de mon prix plafond psychologique.

 

Conclusion : n'étant ni collectionneur de Radiohead, ni sourd au point de me farcir du mp3, je ferai partie des déçus qui n'entendront pas le son du dernier Radiohead et qui pourtant auraient volontiers dépensé la vingtaine d'euros nécessaire à l'acquisition d'un petit digipack (j'aurai même poussé jusqu'au boîtier cristal) et avec, du plaisir de retirer l'emballage, de sentir l'odeur du livret, etc. etc. Pire encore ! vous, fidèles bloggeurs, devrez aller chercher ailleurs une critique de ce disque qui mérite pourtant certainement que l'on s'y attarde.

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3 novembre 2007 6 03 /11 /novembre /2007 16:02

 Film anglais de Richard Lester (1965)
Avec les Beatles, Leo McKern, Eleonor Bron
Sortie officielle en DVD le 5 novembre 2007

C’était les années 70 à la MPT de Kerfeunteun à Quimper. Ce soir là, nous étions rassemblés pour la projection en 16mm du film Help ! Grandiose, à une époque ou les images de nos idoles étaient bien rares sur les écrans de l’ORTF. Hé oui, ça fait un peu préhistorique mon histoire. C’est là que l’on mesure la patine du temps.
 
Grâce à l’heureuse initiative des responsables de la MJC nous allions voir nos chers Beatles évoluer en images. Autant dire que nous avions autant l’œil critique sur cette affaire qu’un bon toutou qui revoit son maître après une journée de travail. Nous remuions la queue (au figuré s’entend) dès le générique de début. Au terme de ces 3 heures de films, le double de sa durée, compte-tenu du fait que la pellicule n’arrêtait pas de sauter, nous étions tous en extase. Un gros pétard n’aurait pas fait mieux.
 
Revoilà donc Help ! en DVD. Son et image remasterisés. C’est avec la même frénésie que je me précipitai à Dialogues Musiques car Yvon m’avait bien sûr mis de côté un exemplaire. Ou plus précisément 2 exemplaires, au choix : l’édition de luxe et l’édition simple. Bon, pour des raisons purement économiques, je lâchai à contrecœur l’édition de luxe pourtant bien luxueuse : un bon très gros coffret avec plein de jolies choses dedans. Tentant. Très tentant. Mais bon, très cher aussi. Et puis, question images, le coffret de luxe n’offrait rien de plus. Disque 1, le film. Disque 2, les bonus.
 
Alors le film.
L’intrigue : Une secte veut récupérer une grosse bague que porte Ringo, indispensable au sacrifice rituel. Ben voilà, tout est dit. Tout le reste est prétexte à voir nos 4 héros dans diverses situations aussi invraisemblables les unes que les autres. Les Beatles au ski en Autriche, les Beatles au Bahamas, les Beatles en studio, les Beatles dans leur appartement, les Beatles… bref, la liste est longue. Et toujours derrière eux la secte usant de tous les subterfuges pour récupérer « the ring ».
 
Je vais être honnête : c’est mignon mais niveau cinéma… comment dire… c’est plus que léger. Ca tient très moyennement la route, voire pas du tout. Bien sûr il y a quelques gags plutôt bienvenus, dignes tout de même des Monty Python. Le fait par exemple d’introduire un entracte de quelques secondes à la moitié du film, d’annoncer la seconde partie qui ne durera elle même que quelques autres secondes, c’est une belle trouvaille. Je rappelle que nous sommes en 1965. Il y a plein de moments sympas comme ça mais qui ne suffisent pas à sauver le film.
 
Niveau musique c’est autre chose : c’est du costaud. Les Beatles sont à un moment charnière de leur carrière. Il y a encore l’enthousiasme naïf des débuts mais le travail est plus développé tant sur la composition elle même que sur les arrangements et surtout les harmonies.
 
Les bonus.
On est souvent déçu par les bonus. On s’attend à de l’indispensable, à des révélations et puis non, c’est souvent chiant à mourir, c’est gorgé de témoignages de personnages prêts à verser la petite larme et surtout à dire que ce fut un tournage fantastique, que les garçons étaient charmants même s’ils passaient leur temps à fumer de l’herbe. Bien. Mais encore ? Un autre chapitre nous dit tout de la restauration : on s’en fout royalement. S’en suivent les différentes bandes annonces dont une espagnole. Sympa mais pour collectionneurs seulement.
 
Help ! nous rappelle que les Beatles étaient avant tout des musiciens. Ne retenons que cela !
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2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 20:51
J’ai découvert White Stripes par la grande porte : L’album vinyle "Elephant" m’avait séduit par une pochette particulièrement belle. Ca peut tenir aussi à ça, le choix d’un disque. Peut-être plus pour longtemps (voir article sur la Sonothèque et un autre à venir sur Radiohead et les disquaires)
 
Le duo, une formation très originale : guitare/chant, batterie. Jack et Meg White. Frère et soeur ? Mari et femme ? La légende est indécise.
 
Musicalement la filiation Led Zeppelin est évidente. Jack White a le timbre d’un Robert Plant, la Gibson d’un Jimmy Page tandis que Meg White a la baguette aussi lourde qu’un John Bonham, mais avec un manque de technique qui la ferait plus ressembler à un Ringo Starr (pardon Ringo, on t’aime !). 
 
Puis il y eu « Get Behind Me Satan » qui confirma mon attrait pour le groupe.
J’avais acheté le dernier White Stripes cet été, avant de partir en vacances. Les premières écoutes furent difficiles. Enthousiasme assez tiède. D’abord, cet espèce de cornemuse au son aigrelet sur le premier titre. Pénible. Je classe le disque dans le rayon « en attente ».
 
Je reprends l’affaire cet l’automne. Nouvelles écoutes attentives. Les titres teintés de blues s’en tirent plutôt bien. Dans ce domaine, la fin du disque est bien la meilleure partie.
 
Tout de même, j’ai l’impression que le groupe est arrivé au bout de sa formule. L’inspiration n’est plus aussi foisonnante. L’album des Raconteurs, "Broken Boy Soldiers" (2006) autre groupe de Jack White est autrement plus réussi, plus inspiré… Et puis, il y a cette reprise infernale « Conquest ». C’est lourd, pompeux, chiant et pénible.
 
On l’aura compris : un disque qui risque de prendre de la poussière sur l’étagère.  
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1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 21:24

Film français d'Ariel Zeitoun
avec Vincent Elbaz, Gilles Lellouche, Clémence Poésy...
Sorti le 31 octobre 2007

Gros moyens pour ce film, réalisateur connu, distribution riche. Les ingrédients sont là, mais la mayonnaise ne prend pas du tout. Je dois dire qu'on flotte, ou qu'on dérive plutôt durant une heure. Mais de quoi peut-il bien s'agir ? Fiction ? Réalité ? Il faut préciser que je n'avais pas vraiment anticipé et le choix s'est fait un peu en dernière minute, surtout en fonction de l'heure de la séance...
C'est donc après une bonne heure de film qu'on découvre qu'en fait on nous raconte une histoire "très inspirée" du célèbre gang des postiches qui écumait Paris à l'orée des années 80.
Le début de l'histoire se situe donc à Belleville, vraisemblablement à la fin des années 60, début des années 70. Seulement voilà, l'ambiance est on ne peut plus mal rendue... OK, nos compères roulent en 404 Break (volée), mais on voit des 106 et autres Scénic en arrière plan... pas sérieux tout ça ! Du coup, on s'y perd... C'est un peu comme si le nécessaire travail documentaire portant sur la première partie de l'histoire du gang n'avait pas été fait ou n'avait pas abouti faute d'éléments tangibles...
La seconde moitié du film, quand on sait qu'il s'agit des postiches, est plus cohérente, en tout cas au niveau de l'histoire subitement très liée à l'actualité dont on nous ressort des images d'archives des journaux télé de l'époque (Noël Mamère, Christine Ockrent, Jean Offredo....).
En ce qui concerne l'ambiance et les décors des années 80, c'est à peine mieux et ça manque cruellement de véracité. J'en veux pour preuve une Renault 14 immatriculée YC 75 (immatriculation datant de la fin des années 60), ou encore une Simca 1100 cotoyant un J9 fourgon de Police... Ceci dit, les amateurs de Citroën ne seront pas déçus : DS, Type H Police, CX Prestige (celle d'amis, qui s'est d'ailleurs bien fait amocher une portière par le délicat Vincent Elbaz pendant le tournage...), et même SM et DS cabriolet !
De plus, le réalisateur est tout de même à la limite de la complaisance : truands au grand coeur (pas de braquage le mercredi à cause des enfants...), flics limite ripoux aux méthodes discutables, c'est un peu match nuls entre les deux parties.
Bilan : tout le monde est pourri... un peu comme ce film très hétérogène. Un beau ratage. Le sujet aurait certainement mérité un meilleur traitement.
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1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 19:02

Film français d'Alain Corneau
Avec Daniel Auteuil, Monica Bellucci, Jacques Dutronc, Michel Blanc...
Sorti le 24 octobre 2007

Voilà un film qui se présentait bien.

Le remake d’un film de Jean-Pierre Melville sur un roman de José Giovanni. Autant dire du bon, du solide.
Version 2007, c’est Alain Corneau qui reprend la caméra. Alain Corneau, question polar, c'est pas un mauvais : « Série Noire », « le Choix des Armes » c’était du bon du solide (tiens, je me répète !). Je serais plus tiède sur d’autres réalisations on va dire plus poussives. J’aime beaucoup aussi un beau petit film du même réalisateur « Le Nouveau Monde ».
 
Pour nous faire une petite idée, attardons nous sur la distribution :
Présentation avec, d'abord, le nom du personnage, l’interprétation du film de 1966 et celle de 2007.
Gu : Lino Ventura / Daniel Auteuil
Commissaire Blot : Paul Meurisse / Michel Blanc
Orloff : Pierre Zimmer / Jacques Dutronc
Alban : Michel Constantin / Eric Cantona
Manouche : Christine Fabrega / Monica Bellucci
 
Alors, je ne sais pas pourquoi, mais depuis quelques temps, j’arrive pas avec Daniel Auteuil (on se rappellera de mon commentaire qui ne m’a pas valu que du bien sur « Dialogue avec mon jardinier). Ben là, c’est pareil. Et excusez, mais Daniel Auteuil dans le costume de Lino Ventura, ça ne le fait pas du tout.
 
Le reste de la distribution est remarquable. En particulier Dutronc, Cantona et, last but not least, l'excellente et sensuelle Monica Bellucci. Michel Blanc est bien aussi, mais si on pense à Paul Meurisse, ça lui fait perdre quelques points.
 
A la sortie du film, je me suis demandé à quoi bon faire un remake lorsque l’original était déjà parfait (le lecteur impertinent pourrait me faire remarquer que j'aurais pu y penser AVANT !) De plus, là ou le rythme du premier était implacable (la spécialité de Melville : le rythme) ici je dois avouer qu’il m’est arrivé de décrocher. Et puis, les effets de style, des tonalités monochromes, des verts, des jaunes, des bleus. Non, je n’ai pas été convaincu.
 
Pour finir, les amateurs de voitures anciennes se régaleront et trouveront dans le deuxième souffle un beau catalogue d’époque. Mais les amateurs de DS (et on en connaît) resteront sur leur faim : une seule et unique DS dans un torrent de voitures des années 50 et 60, ça frustre son homme. Décidément, il y a beaucoup à reprocher au 2ème souffle d’Alain Corneau. En gros, même si c’était facile à trouver : Ca manque de souffle !
Petites illustrations maintenant :
Manouche et le commissaire Blot en 1966

Manouche et Alban en 2007

 

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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 23:30

Civilians – septembre 2007 chez Pias / ANTI

Après Burgalat, je vous propose un voyage outre atlantique à la rencontre d'un autre producteur : Joe Henry. Un autre continent et un autre univers musical, bien plus proche des racines blues, soul et folk. Point d'électro ou d'easy listening chez cet homme, mais une approche bien plus puriste de la musique populaire américaine, essentiellement noire.

J'ai découvert Joe Henry il y a à peu près deux ans, au hasard des pages du magazine Muziq. A cette époque, Henry se faisait remarquer pour son art de remettre en selle d'anciennes étoiles de la Soul, leur concoctant tout spécialement quelques titres sublimes, qu'il arrangeait et produisait avec une extrême minutie et un respect authentique. Ainsi, Solomon Burke, Bettye Lavette, Mavis Staples, Allen Toussaint défilèrent dans son studio et retrouvèrent, le temps d'un album, le plaisir et l'éclat de leurs années de gloire. Deux disques illustrent à merveille ce travail : l'album de Bettye LaVette « I've Got My Own Hell To Rise » et la compilation « I Believe To My Soul », éditée chez Rhino (excusez du peu !), dans laquelle on retrouve le gratin des soulmen et soulwomen des années 60, sur des compos originales (et Billy Preston à l'Hammond B3, ça ne se refuse pas).

                 

En parallèle de ce travail d'orfèvre, Henry compose et enregistre sous son nom. Plusieurs albums déjà salués par la critiques à maintes reprises, lui ont permis d'asseoir sa réputation et d'en faire un des producteurs les plus écoutés de la scène contemporaine. Civilians – sorti en septembre – est particulièrement délectable. Sur le plan de l'artwork d'abord : un digipack illustré de photos en noir et blanc, rappelant l'Amérique des années 60. Puis musicalement bien sûr, fidèle à ses convictions, Henry se laisse guider par ses influences et livre un album de toute beauté, reposant et apaisant, entre folk, jazz et soul. Sorte de rencontre entre Dylan, Tom Waits et Randy Newman.

Cet album est parfaitement recommandable à toute personne sachant s'émouvoir d'un accord de piano joué en sourdine, de quelques notes de guitare en picking, d'un swing un poil mélancolique. Avant de décorer l'album des quatre fameuses clefs, Hugo Cassavetti termine ainsi sa critique dans le Télérama n°3010 : « Imaginez un album de Tom Waits débarrassé de ses tics gueulards et de ses morceaux foutraques ou dissonants qu'on ne réécoute jamais : il pourrait bien ressembler à Civilians. » J'y souscris entièrement.

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18 octobre 2007 4 18 /10 /octobre /2007 22:44

Hé voui ! Un an déjà que ce blog est ouvert.

C'est encore un tout jeune blog et pourtant il nous semble qu'une année c'est déjà un cap.

L'occasion de faire un petit bilan.

D'abord beaucoup de plaisir à parler de notre actualité "culturelle".  Cinéma, musique, concerts... Avec maintenant cette arrière pensée qui peut nous venir parfois : qu'est ce que je vais en dire sur le blog !

153 articles publiés en un an. N'ayant aucune statistique dans ce domaine, je ne sais pas trop si c'est beaucoup ou peu (enfin j'ai quand même idée que c'est pas si mal..) Ca nous fait pas loin de 3 articles par semaine ! (aparté de Cécile avant de partir se cacher : "un article chacun par semaine, quoi" ).

Nos domaines de prédilection : Le cinéma et les disques. 53 articles dans ces deux rubriques.

Un visiteur devenu rédacteur Jean-François, qui ne pouvant plus se contenter de mettre des commentaires, s'est mis aux chroniques enrichissant la palette des points de vue.

Un visiteur très assidu : Migwell (un "sociétaire" pour reprendre son expression). Toujours un petit mot gentil.

Notre but  n'est pas de faire du chiffre (ça se saurait et nous aurions alors trouvé un sujet plus vendeur) mais... jetons un petit coup d'oeil sur les stats :

31 419 pages vues au total
6 759 visiteurs uniques
Journée record : 16/01/07 (235 pages vues)
Mois record : 01/07 (4 307 pages vues)

Nous comptons aussi 9 abonnés qui s'affichent lorsque nous finalisons les articles...

Les fameux "commentaires" qui témoignent de l'intérêt que vous portez à nos articles et encouragent les rédacteurs à continuer leur travail. 

Merci à vous qui passez sur ce blog donc et nous espérons vous retrouver l'année prochaine pour le second anniversaire du Canal de Nantes à Brest.

 

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