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Ce blog, créé en octobre 2006, a pour mission de partager nos passions en musique,  cinéma, bouquins et plein d'autres choses encore.

De Nantes à Brest, puisque ce sont les villes qui bornent notre éloignement géographique, nous utilisons le blog comme canal de nos coups de coeur !

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dossier Beatles

 

 

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 17:16

Depuis longtemps, cette petite enseigne de la rue Jean-Jaurès semblait à l'abandon : supports publicitaires bleuis par les UV, vitrine sale, vieux courriers glissés sous la porte...

 

Le dernier "petit" disquaire de Brest s'en est allé...

 

Voici le bien bel hommage d'Alain Coquil dans le Télégramme de ce jour.

 

Telegramme music 7

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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 23:01

Sur la radio, pendant le trajet de retour de vacances (tout à une fin…) j’apprends que QUEEN se reforme avec Paul Rodgers en lieu et place de Freddy Mercury.

Un peu plus tard, j’entends que LED ZEPPELIN prépare un nouvel album mais on ne sait pas si Robert Plant sera de la partie.

Alors je dis « non, non, non et non ». Trop c’est trop ! Dans l’énervement j’échappe de peu à une embardée sur la rampe de sécurité. Si je veux bien admettre que ces artistes soixantenaires, millionnaires (au moins), ne veuillent pas prendre leur retraite, je trouve au minimum inconvenant qu’ils exploitent à nouveau un nom qui n’a plus, selon moi, aucune légitimité et, pire, terni son image.

Il existe pourtant des cas « borderlines ». Prenons les Who. Ils avaient repris la route après la mort de leur batteur fou Keith Moon en 1978. Il ne s’est guère produit grand-chose d’excitant depuis, la surdité de Pete Townsend n’arrangeant rien. Pourtant, au début de cette décennie, un regain de vitalité avait été noté par les critiques. Manque de pot, en 2002, c’est au tour de John Enthwistle, bassiste, de casser sa pipe, à la veille d’une tournée américaine. Aujourd’hui le groupe tourne avec le fils de Ringo Starr, Zak Starkey et Pino Pallidino. Mais il reste Roger Daltrey et Pete Towhend. Or, la simple association de ces deux noms mérite l’appellation « Who ».

Pour LED ZEPPELIN, c’est pareil. Même si les rôles du batteur (John Boham, décédé en septembre 1980 et remplacé par son fils Jason) et du bassiste/claviers, John Paul Jones sont Loin d’être négligeables, il faut quand même admettre que les deux noms qui s’imposent à Led Zeppelin sont Robert Plant et Jimmy Page. Le plus curieux est que ces deux là ont joué ensemble sur disque et sur scènes dans les années 90 sans utiliser le nom de leur groupe d’origine. Alors si aujourd’hui on me sort un Led Zeppelin sans Robert Plant, c’est simple, je me fache.

Aucun cas borderline : Deep Purple. Faut dire que l’histoire de ce groupe n’est pas limpide. Ls line-ups se sont enchaînés à un tel rythme que l’amateur lambda a perdu le fil depuis longtemps (mais pas les lecteurs assidus du canal !). Le groupe s’était stabilisé après le départ de Richie Blackmore (guitare) mais voilà que Jon Lord (claviers fondateur du groupe) prend maintenant sa retraite. Ne reste du groupe original de 1968 que Ian Paice (batterie) mais, attention, sont également présents Ian Gillan (chant) et Roger Glover qui étaient déjà là pour les enregistrements historiques (In Rock, Made In Japan et Machine Head). Alors ? est-on encore dans le « tolérable » ? Pour ma part, j’ai décliné leur passage à Brest. A terme, nous aurons dans 50 ans un groupe qui s’appellera encore Deep Purple mais bien évidemment, sauf progrès exceptionnel de la médecine, avec des musiciens qui auront remplacé les membres originaux au fur et à mesure de leurs départs.

Notre document (ci-dessus) : Jon Lord (Deep Purple) à table avec Jimmy Page (Led Zeppelin). La fille au milieu ? That is the question !

Revenons à QUEEN. Franchement, à quoi rime ce groupe sans Freddy Mercury ? Freddy Mercury était plus que le chanteur, il en était la vedette. Il symbolisait à lui seul le groupe QUEEN. Même si le nom du guitariste, Brian May, n’est pas non plus totalement inconnu, il n’en reste pas moins que QUEEN sans Freddy c’est un peu comme les DOORS sans Jim Morrison, ça ne ressemble à rien. Pour la petite histoire, peu de gens savent aujourd’hui que les Doors ont sorti deux albums sans leur chanteur. Deux flops évidemment.

Sinon, ce n’est pas que j’aie quelque chose contre Paul Rodgers. Au contraire, c’est un grand monsieur, fondateur et chanteur de Free (1968-1972) puis de Bad Company (1973-1998). Là n’est pas le problème. Le problème, c’est que Paul Rodgers NE PEUT PAS être le chanteur de QUEEN. Parce que ça ne rime à rien et que c’est complètement illégitime.

Et tant qu’on y est, pourquoi pas reformer les Beatles avec Paul McCartney, Ringo Starr, Eric Clapton (à la place de George Harrison) et, allez, Julian Lennon (dans le rôle de son père) ?



« All Things must pass » chantait très justement le regretté George Harrison qui déclara aussi « Les Beatles ne se reformeront pas tant que John Lennon sera mort ». Ce qui ne l’a pas empêché de contribuer à la chanson postume « Free As A Bird » des Beatles sorti en 1994.

 

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3 septembre 2008 3 03 /09 /septembre /2008 13:13

THE BLACK CROWES
WARPAINT
2008 (Silver Arow records)

On dirait le sud... 

Un peu d’histoire

Il fut une époque où le rock était géographique. Sur l’échiquier international, le roi était bien sûr à Memphis (Le King) mais c’est tout de même la reine qui détenait la plus haute autorité. Et la reine, mesdames, messieurs, elle n’est pas ailleurs qu’en Angleterre. Avec les Beatles, les Stones, Led Zeppelin, les Who, Pink Floyd et j’en passe, la Grande Bretagne était souveraine et impériale. En Europe, on parlait éventuellement aussi du rock allemand (Can, Amon Düll, Krafwerk) et on rigolait du rock français, quand on osait aborder le sujet (en France on excellait dans un autre domaine : la pop avec le pygmalion Gainsbourg et nos chefs d’orchestre tels que Michel Colombier, Jean-Claude Vannier, fondateurs sans le savoir de l’Easy Listening).

 

De l’autre côté de l’Atlantique, tout ou presque se passe aux Etats-Unis. La géographie est simple : Nord, sud, est, ouest. Chaque point cardinal a sa spécificité. Au nord, l’influence de Motown et du bruit des usines automobiles : J. Geils Band, Stooges, Bob Seger. A l’est, New-York avec le Velvet Underground, les New-York Dolls, les Cramps tandis qu’à l’ouest, sur la côte californienne gorgée de soleil, les Beach Boy, les Doors, suivis des Eagles, Doobie Brothers, Grateful Dead…

 

Quand au sud, il mettra du temps à trouver sa place. Le sud c’est le blues, drainé sur le Mississipi, c’est aussi la soul de Memphis ou encore le jazz de la nouvelle Orléans.

 

Il faudra des explorateurs venus d’ailleurs, comme Jerry Wexler (du label Atlantic) et Al Kooper (du label Columbia) pour révéler les jeunes chevelus qui, dans une terre particulièrement conservatrice, ont osé le mariage du blues (noir) avec la country (blanche) dans un style moderne (le rock). Ce seront les Allman Brothers Band, Lynyrd Skynyrd, les Outlaws, Atlanta Rhythm Section ou dans le registre texan les ZZ Top.

 

Aujourd’hui qui se souvient de ces groupes ? Qui parle encore de « rock sudiste » ? Quelques nostalgiques has been qui continuent à suivre les sorties d’album de buveurs de bière à la barbe blanchie, coiffés de Stetson et égrenant sur scène les vieilles scies d’antan.

Laid Back

Et pourtant, le style sudiste vaut tellement mieux ! Une musique gorgée de chaleur, mêlant avec bonheur toutes les influences sans distinction d’origines raciales. On y sent la moiteur du bayou, le soleil sur les champs de coton tandis que, sur une guitare, un homme gratouille paresseusement un vieux blues. JJ Cale incarne parfaitement ce style laid back qu’adoptera Eric Clapton dès 1973 avec 461 Ocean Boulevard.

 

Mais les guitares savent se faire plus incisives lorsqu’il s’agit de chauffer à blanc un boogie et le sud sera le champion des groupes à deux, voire trois guitaristes solistes mêlant leurs instruments dans de torrides batailles.

The Black Crowes (nous y arrivons)

C’est parce que ce disque évoque furieusement le southern rock que cette longue introduction m’a semblé nécessaire. A dire vrai, je découvre tout juste The Black Crowes (Les Corbeaux Noirs) avec ce « Warpaint ». Le groupe n’est pourtant pas de la première jeunesse et son association exceptionnelle avec Jimmy Page (Led Zeppelin) en 2000 aurait dû éveiller ma curiosité. Formé en 1984 à Atlanta (Georgie), il sortira son tout premier album en 1990 et connaîtra, avec le second « The Southern Harmony and Musical Companion » en 1992, un très grand succès commercial aux USA. La carrière du groupe évolue ensuite entre des hauts et des bas, se séparant en 2002 pour refaire surface en 2005 et produire aujourd’hui ce nouvel opus, salué comme un retour en force.

 

Les frères Robinson, Chris (Chant) et Rich (guitare), leaders du groupe, pratiquent une musique « old school » qui n’évoque pas seulement le sud mais aussi le rock anglais de la fin des années 60. Prenons par exemple « Wee Who See The Deep » avec son riff qui semble tout droit sorti d’un album de Free. Sur d’autres plages on songera aux Rolling Stones tandis que la voix de Chris Robinson possède un timbre proche de celui de Rod Stewart.

Avec toutes ces références, qui reste-t-il aux Black Crowes ? On l’a compris, ce n’est pas de leur côté qu’il faut espérer découvrir les nouvelles tendances musicales. Mais, finalement, est-ce qu’on ne s’en tape pas un peu ? En revanche on trouvera chez nos corbeaux une inspiration évidente, de vraies chansons et un savoir faire certain. Warpaint est un album au style homogène, cohérant et bien construit.

Il suffit d’écouter « There’s Gold in Them Hills », ballade furieusement sudiste, pour se laisser convaincre : Le sud n’est pas mort et ses valeureux guerriers, exhalent, avec Warpaint, tout son charme.

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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 10:59

Le petit souillon illustré – L’opération de Christiane

Support : 45 tours d’Arthur Conley « Ob-la-di, Ob-la-da ».

 

 


Le terme de « souillon » est un brin excessif, je dois bien l’admettre : une écriture ferme et soignée, au crayon noir, précise en une courte phrase les circonstances de l’acquisition de ce disque.

 

Voilà qui est fort intéressant : « Offert par Yvon le jour de l’opération de Christiane ».  Mais le bougre oublie de préciser la date de ce jour. Ce qui fait qu’aujourd’hui, on n’est guère avancé.  Il n’a pas daigné non plus y ajouter son nom, sans doute peu amateur de surprise party. Bien que l’état du disque ne révèle pas un propriétaire très soigneux.

 

En tous cas, offrir un disque aussi joyeux le jour où tout le monde s’inquiète de la santé de Christiane et n’a donc guère le cœur en fête n’est pas vraiment très approprié. Et que dire de la face B « Otis Sleep On » qui n’est rien d’autre qu’un hommage à une personne récemment défunte… Franchement Yvon, quelle faute de goût !

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30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 20:33

Les collectionneurs de disques sont souvent de gros maniaques : Non seulement le vinyle doit être irréprochable, mais en plus la pochette doit être aussi proche du neuf que possible. Il existe dans le milieu des barèmes très sévères qui vont de P comme Poor (autant dire une épave inécoutable) à M comme Mint, c'est-à-dire neuf. Les vendeurs sérieux non seulement utilisent cette cotation mais vont jusqu’à faire des gros plans des défauts, aussi millimétriques soient-ils. Grace à cette transparence, les enchères peuvent grimper très haut : le collectionneur exigeant et fortuné (deux qualificatif qui s’entendent très bien) sait précisément à quoi il a affaire.

 

Un collectionneur moins maniaque, plus attentif à l’état du disque que de la pochette, acceptera éventuellement un nom au verso de celle-ci. Il n’est pas facile, en effet, de trouver un disque exempt de la signature du propriétaire. Surtout sur les vinyles des années 60 et 70. Car à cette époque, il y avait des booms et des surprises party. Et Sylvie, Véronique et Isabelle ne rechignaient pas à amener les derniers 45 tours de leurs idoles tandis que François, Michel et Philippe imposaient leur statut de « connaisseurs » avec les 33 tours des Beatles ou Rolling Stones. D’où la nécessité d’écrire son nom, lorsque, à l’heure de la séparation, les dernières bouteilles de Pschitt citron et de Valstar (en cachette) vidées, il fallait récupérer ses disques.

 

D’autres écrivent leur nom car ils sont prêteurs et ne rechignent pas, à l’occasion, à laisser un ami repartir avec un de leurs disques. Prenant au passage le risque de ruiner ce dernier car, primo, que savons-nous de l’état du saphir de notre ami ? Secundo, prend-il aussi grand soin de ses disques ? Bien souvent, celui qui prête ses disques ne se pose pas cette question. Et pourquoi donc ? Parce qu’il n’est pas maniaque lui-même.

 

Tout ceci pour démontrer l’évidence : un collectionneur se méfiera, sur le marché de l’occasion, d’un disque portant le nom manuscrit de son premier propriétaire.

 

Mais il existe une autre catégorie : le souillon. Ecrire son nom ne lui suffit pas, voire même ne l’intéresse pas. Non, il faut qu’il personnalise le disque. Soit par des commentaires, soit par des dessins ou autres gribouillages. Il faut imaginer le dépit du collectionneur, qui, quelques années plus tard, va reconnaitre dans les bacs une pièce très rare et découvrir au verso quelques fantaisies graphiques. Mes modestes moyens m’ont contraint, parfois, à me contenter d’exemplaires ainsi personnalisés.

 

Mon point de vue sur la question s’est peu à peu modifié et je me suis pris à apprécier ces annotations et autres personnalisations. La calligraphie, le texte, le dessin sont autant de petits – ou grands -  clins d’œil de son auteur, avec qui vous êtes lié par ce disque.

 

Je me propose donc d’ouvrir cette nouvelle rubrique en hommage à ces graffeurs avant gardistes qui sont, aux yeux des collectionneurs de disques, des « petits souillons ».

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26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 12:31
Capitol - EMI (2008)

Qui aujourd’hui peut bien s’intéresser à l’actualité du batteur des Beatles ? A la glorieuse époque, déjà,  Ringo était le « maillon faible » du groupe. Son jeu de batterie a été dénigré par les uns (« C’est pas lui qui joue… ») et ridiculisé par les autres.

 

Pour ma part, j’ai déjà rendu un petit hommage à Ringo que vous retrouverez sur ce lien. Je reste persuadé que sa personnalité a notablement contribué au succès des Beatles. Chacun trouvant dans son Beatle un trait de caractère auquel s’identifier ou tout au moins adhérer.

 

La carrière solo de Ringo a connu des hauts, surtout au début. Toujours sous contrat avec Apple / EMI, notre homme fut le seul à réunir autour de lui les 3 autres sur un même album (« Ringo » en 1973) et on put le voir ou l’entendre sur les productions de John, Georges et Paul.

Mais, voilà, il y eu, par la suite, beaucoup de bas… et le public, à la base peu assidu sur la carrière du batteur, s’est vite détourné d’une production que l’on qualifiera, pour être gentil, d’inégale.

 

Depuis quelques années cependant, Ringo, débarrassé de ses problèmes avec l’alcool, a repris la route avec son « All Starr Band » avec lequel il égrène les succès du passé, les siens (époque Beatles comprise) et ceux de ses acolytes, souvent des grands noms de la pop anglaise ou américaine.

 

Et voici que nous arrive, début 2008, un nouvel album de l’homme aux doigts bagués (cf. Help) produit chez EMI, marquant le retour au bercail (les anglophiles apprécieront la rime). Il croise ainsi Paul qui, un peu plus tôt, quittait la maison mère après 45 ans de fidélité.

 

Pour le coup, Ringo n’a pas dégainé son étourdissant carnet d’adresses. Pas d’invités vedettes comme par le passé.  Il a fait sobre, accompagné du même groupe depuis Vertical Man (1998) et surtout co produit par Mark Hudson et  le barbu d’Eurythmics, Dave Stewart.

 

Ringo signe l’intégralité des textes, souvent inspiré par la nostalgie du passé : « Liverpool 8 » ; « Gone Are The Days » ou encore l’hommage à son ami Harry Nilson « Harry’s Song ».

 

Pour être honnête, je ne me suis pas réveillé la nuit pour réécouter « Liverpool 8 » mais, à défaut, je me suis volontiers levé du canapé pour repasser cet album sans prétention aux mélodies néanmoins bien troussées et aux arrangements agréablement « old school ». Un bon disque, tout simplement, qui a d’ailleurs reçu un accueil critique très favorable.

 

On lèvera son verre (un cocktail sans alcool) à la santé du batteur des Beatles, 68 ans cette année, mais qui a toujours la pêche et des choses à nous dire, en chansons. 

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 08:28

A la suite d'un début de carrière exponentiel de 1988 à 1994, il faut bien avouer que, sous le prétexte de toucher un public plus large, la belle a dérivé lentement mais sûrement d'un style jazzy enlevé, plein d'humour, de sensibilité, vers une variétoche clinquante de mauvais aloi. Ce n'est pas tant les chansons, mais plutôt les arrangements qui n'étaient adaptés ni à son style, ni à sa personnalité. Les reprises acoustiques de ces titres sont là pour le prouver si besoin était, de même d'ailleurs que ses multiples prestations scéniques auxquelles j'ai eu le bonheur à chaque fois renouvelé d'assister.
Le point d'inflexion fut atteint grâce à l'album -- "La chanteuse de bal" auquel à collaboré un chantre de la variété française, Jean-Jacques Goldman, Beuark -- sorti en 2004 , mais il manquait un peu d'âme (à quelques exceptions près) malgré une bonne dose d'autobiographie. Voici donc le nouvel opus : "Le goût du désir". Je dois dire que je fus envahi par le doute lorsque je découvris la jaquette et le titre. Encore plus quand je suis compulsivement allé acheter le disque en fin de journée... En effet, un sticker doré annonce la couleur : "composé par Art Mengo et écrit par Marc Estève". Mais si, souvenez-vous, Michel Armengot a fait sont petit effet à la fin des années 80 avec son monotube "Les parfums de sa vie (je l'ai tant aimée)". Tube dont la richesse musicale ferait défaillir toutes affaires cessantes le moindre esthète Beatlemaniaque finistérien. Quant au second, il est un parfait inconnu dans l'abîme de mon inculture musicale. Cette fois c'est certain, le doute m'habite. Il a été toutefois quelque peu atténué, quoique, par une autre formule présente elle aussi sur ce sticker d'une richesse insoupçonnée : "Nouvel album aux accents jazzy", comme pour rappeler son indiscutable meilleur album "Les petites notes". Le temps de passer à la caisse, puis réfrénant la pulsion conflictuelle d'insérer nerveusement le CD dans l'autoradio, je parviens à regagner mon domicile. Je me rue alors sur la platine et l'ampli. Je place le disque dans la platine et me mets à espérer.
"Reviens-moi", premier titre et certainement futur single extrait de l'album, me convainc moyennement. Je trouve le trait "jazzy" un peu trop appuyé. Les choses vont en s'arrangeant, les titres s'enchaînent et installent une douce ambiance "au fur et à mesure" que je feuillette le livret. Je retrouve la voix chaude, des intonations et des accents que je croyais disparus à jamais. "Ame gone", "Hôtel d'Angleterre", "Tout recommencer", "Chanter le blues", et surtout "Aimez-vous", autant de pépites dont je me suis délecté. Autre lien avec "Les petites notes", le trio Esperança a participé à plusieurs chansons, distillant au passage des choeurs délicats. "J'm'en veux" m'a évoqué son premier album et un titre funky plein d'humour comme "Chéri".
Sans atteindre le paroxysme des "Petites notes" sorti il y a déjà quinze ans donc, il émane de cet album de succulentes effluves. Oyez, oyez bonnes gens : la vraie Liane est de retour. Un retour en grâce.
 
Jean-François
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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 08:23

  Paul McCartney

CD + DVD (MPL - Hear Music 2007)

Comment relancer la vente d’un album quelques mois après sa sortie ? La maison de disques de l’oncle Paul a trouvé la solution (ceci dit, elle n’est sans doute pas la première). Il s’agit donc d’offrir au fan le même disque,  augmenté d’un DVD et de bonus. Ceci dit, les fameux bonus, au nombre de 3 dont un instrumental, étaient déjà présents sur la version « long Box ». hum… Pour ne pas se tromper, le fauteuil de la pochette est sur fond rose. Mignon, n’est ce pas ?

 

Non, ce qui fait vraiment la différence, c’est le DVD : soit 5 titres live enregistrés à Londres l’été dernier. Nous constatons ainsi que Paul a toujours la pêche et ça, déjà, ça fait plaisir. Mais, peu avare, ce n’est pas tout : puisqu’il restait de la place (beaucoup à mon avis) on y a collé, dans la foulée, les deux clips « Dance Tonight » et « Ever Present Past ». Le premier porte la signature de Michel Gondry, auteur du récent « Soyez Sympa, Rembobinez » avec la participation de Natalie Portman. Là aussi, c’est « sympa ». Mais surtout hautement indispensable pour tout collectionneur un peu sérieux.

A la caisse, s’il vous plait !

 Contenu du DVD :
1. Drive My Car
2. Only Mama Knows
3. Dance Tonight
4. House Of Wax
5. Nod Your Head
6. Dance Tonight [clip]
7. Ever Present Past[clip]


Lire la critique de Memory Almost Full sur ce blog Pour info : Mon enthousiasme sur cet album ne s'est atténué, au contraire !

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 19:13

(Reprise Records – 2007)

 

 

Après une période morose, voire désabusée (le DVD documentaire « Heart Of Gold » est éloquent à ce sujet) revoici un Neil Young en grande forme. Et ça fait plaisir.

 

Je le dis tout de go : Chrome Dreams II est une réussite totale. Revoilà des mélodies inspirées, qui ne sont pas sans évoquer « Harvest » et « Zuma », soit les sommets du loner. Neil Young utilise dans ce nouvel opus toute la richesse de sa palette. Guitare sèche, harmonica, banjo, orgue, piano et, enfin de retour, cette bonne vieille guitare électrique Gibson. Quel plaisir que de retrouver ce son de guitare, rustique et abrasif.

 

Epaulé par une équipe de vétérans toujours efficace, les mêmes que j’avais trouvé très mous sur les prestations du documentaire « Heart Of Gold ». Faut dire que ce dernier filme le concert de promo du peu inspiré et anesthésiant « Prairie Wild ». Ici, quelle pêche ! Les papys, sans doute stimulés par le leader, empoignent les instruments sans économie. Ben Keith (déjà présent sur « Harvest ») à la Pedal Stell, Rick Rosas à la basse, Ralph Molina à la batterie, Franck « « Poncho » Sampedro à la guitare constituent le noyau dur de la formation.

 

C’est cette même équipe qui s’est produite au Grand Rex à Paris en février dernier. Mais au prix des billets (de 75 à 150 euros) ça calme vite et il ne restait qu’à se contenter du CD. A noter que l’édition « limitée » est accompagnée d’un DVD. Et que contient-il ? Un concert filmé de Neil Young ? Que nenni, le DVD reprend les titres audio  du CD, lesquels sont illustrés de photos de gros plan d’épaves de voitures. Sans doute la collection personnelle du chanteur.

 

Remarquablement introduit par la balade « Beautiful Bluebird », on voyage d’une traite au cours de cet album qui s’offre le luxe d’étirer deux titres sur des durées exceptionnelles et d’exploiter les thèmes avec générosité. « Ordinary People » fait à lui seul 18 minutes, permettant ainsi à chaque musicien de s’exprimer librement : Les solos fusent dans tous les sens. Le chœur d’enfant qui introduit le dernier titre, « The Way », honnêtement plus faible que les autres,  ne m’a guère enthousiasmé à la première écoute. Mais finalement s’intègre bien dans l’ensemble du disque, équilibré, et qui ne déçoit pas au fil des écoutes.

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12 février 2008 2 12 /02 /février /2008 23:19

 

INTRODUCING JOSS STONE

(Virgin – 2007)


Dans notre série « Qui aime bien, châtie bien. Qui n’aime plus, châtie plus »


Il y a quelques années, je m’étais ému pour une jeune (très : 16 ans) et jolie chanteuse. Son histoire ressemblait exactement à celle que l’on aime entendre. En gros, de mémoire, c’était à peu près ceci : Dans une petite ville du Devon, une jeune fille se fait remarquer par sa voix lors du concert des élèves de fin d’année. Un prof l’incite à participer à une émission télé de la BBC pour chanteuses en herbe. Ce qu’elle fait. Un producteur l’entend, la contacte et la signe.


Le premier opus « Soul Session » est assez miraculeux. La petite a une voix de diva digne des plus grandes. Bluffant. Le contenu est pertinent : des reprises pointues du répertoire de ses ainées noires, le tout sur des arrangements fins et racés. La grande classe.


La semaine dernière, lors de mon passage à la médiathèque, je découvre dans les rayons avec une étiquette « nouveauté janvier 2008 » ce disque de la nymphette à la voix d’or.


Dès la première minute, la déception est grande. Si, sur « Soul Session » Joss Stone s’était inspirée d’Aretha Franklin, sur « Introducing » c’est plutôt  Mariah Carey la référence. Petit aparté sur Mariah Carey : J’ai toujours aimé – et aime toujours – son tout premier single « Vision Of Love ». C’est une superbe chanson admirablement interprétée. Tout le monde – ou presque - se fout de moi quand je dis ça mais je persiste et signe, ici encore. C’est dit.


Voilà, je crains très fort que Joss Stone ne suive hélas le chemin de la grosse daube tracé par la blondasse aux 5 octaves. Appelez-ça du masochisme ou de la persévérance, mais j’ai écouté le disque intégralement. Consternant d’un bout à l’autre. Et ce matin, au petit déjeuner, je me suis tapé le CD bonus. Faut vous dire qu’il y figure une reprise du titre des Stones « Gimme Shelter », ce qui méritait quand même une oreille. Echec et mat : elle arrive même à foirer une aussi belle chanson dans des arrangements indigents et R&B (pléonasme).

Miraculeusement, tout de même, un titre – oui, un seul sur les 23 ! – permet de retrouver toute la grâce de « Soul Session ». Dans une économie de moyens (guitare, basse, batterie), Joss Stone pose sa voix sans trop d’effets de gorge. Allez, je mets « Big Ol’ Game » dans ma compile.


Ma conclusion, la voici. Le 14 décembre 2006, Ahmet Ertegun disparaissait à l’âge de 83 ans. Le co-fondateur du mythique label Atlantic pouvait bien mourir en paix. Ce mélomane avait signé Aretha Franklin, Ray Charles, Otis Redding, Wilson Pickett, Led Zeppelin, Crosby, Stills, Nash & Young… Et j’en passe. Tous ces artistes ont bénéficié de sa patte, il leur a servit de révélateur pour en extraire le meilleur. Regardez Aretha Franklin ou Ray Charles. C’est en intégrant l’écurie Atlantic qu’ils sont devenus géniaux, tout simplement.


Si seulement Joss Stone avait pu être signée par un Ahmet Ertegun !!!

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