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Ce blog, créé en octobre 2006, a pour mission de partager nos passions en musique,  cinéma, bouquins et plein d'autres choses encore.

De Nantes à Brest, puisque ce sont les villes qui bornent notre éloignement géographique, nous utilisons le blog comme canal de nos coups de coeur !

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 12:38
Dans notre série "LA DS en BD"
Tome 1 : L'Empire de Monsieur Joseph
Scénario : Fabien Nury
Dessin : Sylvain Vallée
Glénat 2007

Une DS et une traction sous le superbe dessin de Sylvain Vallée ne m'ont pas laissé indifférent.

Pour en savoir plus, je me suis rapproché de l'éminent professeur Pétriman qui nous dit ceci :



Même après une soirée arosée, l'éminent Professeur Petriman ne connait rien ou si peu en Traction... Il fera donc une seul commentaire : l
'immatriculation parisienne "1123 RN 75" date de 1965, elle semble bien décalée avec l'ambiance et les décors.
 
1965 justement (tiens, coincidence?), "le bon temps"... A en croire ce dessin, on pourrait en convenir. Surtout au vu de la belle DS ou ID premier modèle, de 1962 au plus donc. Le dessin assez peu détaillé ne permet guère d'en dire davantage si ce n'est pas là encore le dessinateur n'a pas suffisamment fouillé dans les archives de la préfecture. L'immatriculation "1661 RL 92" date de 1988 ! Franchement anachronique... d'autant plus que le département des Hauts de Seine n'existait pas encore à la fin des années 50, ni même en 1965 comme écrit dans la bulle. Mais je laisse à d'autres érudits, dont certains s'arrêtent sur le bord de la route pour photographier des panneaux routiers anciens "Seine et Oise" par exemple, le soin de développer le sujet.
 
La fin de l'épisode, ainsi que précisé dans la bulle, nous présente une autre DS premier modèle, obligatoirement antérieure à juillet 59, date d'arrêt des catadioptres longs sur les ailes arrières. Le pot d'échappement sort du côté droit, modification que seuls les plus audacieux tuneurs ont osé.

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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 23:51

Pour bien apprécier ces images, il est recommandé de lire au préalable les commentaires relatifs à l'article "Radiohead et les disquaires".

1 - la pochette originale de l'album de MR. ROUX

2 - la pochette "Fuego" de Jean-François (il a osé ! )

 

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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 13:01

Brignogan-Plages, 22 septembre 2007

Violine pour la mariée, Tholonet pour la DS.
La robe de la mariée est une création de Stéphanie Leutellier, Cholet.

 

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28 août 2007 2 28 /08 /août /2007 13:13

Au hasard d'une placette en montant vers le parc Güell...

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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 22:07

Je l'avoue d'emblée, cette photo n'est pas de moi, ce n'est pas ma voiture et ça n'est pas ma femme.  Ce cliché est l'oeuvre du photographe italien Maurizio Marini. Les tournesols, les oliviers...  Quel parfum de vacances. Pour découvrir toute la série cliquez ici

Autre ambiance, mais cette fois, c'est moi sur la photo et c'est la DS de mon père. Nous sommes en 1968/1969. C'est également l'été mais c'est déjà le soir et il va falloir songer à installer la caravane.

 

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23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 11:51
80 JOURS
Nicolas VADOT – Dessin, couleurs, scénario
Olivier GUERET - Scénario
Casterman – 2006
 
Voilà ce que j’appelle une bonne surprise.
 
C’est Jean-François, sociétaire du blog, qui m’offrit cette BD. Tout d’abord parce qu’il y avait une Citroën DS en couverture et qu’il s’agit là d’une passion commune pour ce véhicule.
 
D’emblée, le dessin me plait, malgré une couverture assez peu réussie : la DS en flamme sur fond bleu marine ne reflète ni l’ambiance générale de l’histoire ni la qualité du dessin. C’eut été un autre véhicule qu’il est à parier que j’ignorerais encore cet ouvrage signé de jeunes auteurs belges débutants.  Le style est élégant et original sans trop en faire. Un côté ligne claire mais avec tout de même des traces de crayon qui soulignent et nuancent l’action.
 
Mais c’est du côté du scénario que nous vient la surprise. L’histoire est en effet particulièrement originale. Edmond, 80 ans et grabataire, va rajeunir d’un an chaque jour. Une fois que l’on a intégré ce principe inexorable, nous suivons chaque jour comme une expérience nouvelle. La fragilité de l’instant n’en est que plus forte et nous ressentons l’acharnement d’Edmond à profiter de chaque jour / année.
 
Côté DS, nous la retrouvons dans deux scènes. La première dont est issue la couverture : une DS en flamme dans un décor surréaliste, angoissant. La seconde complètement à l’opposé puisqu’elle circule dans une région de rêve : la Provence et particulièrement le Luberon.
 
Et puis, il y a cette phrase, qui pourrait être un adage : « Une DS, ça vous pose un homme. »
 
 
Pour les amateurs de DS, nous avons sollicité le redoutable professeur Pétriman - voici ses conclusions sur le modèle présenté dans cet album :
Comme il est maintenant de coutume, voici quelques commentaires plus techniques sur le véhicule présenté. Philippe l’a déjà souligné, mais j’apprécie également le graphisme. De plus les proportions de la DS sont bien respectées, ce qui est une bonne chose, car les lignes du véhicule tolèrent particulièrement mal la médiocrité.
Je vous livre donc mon analyse du modèle présenté. Le dernier avant avec les phares carénés, les poignées de portes saillantes, le tableau de bord deuxième génération, parfois dénommé « en vague », nous permettent de dater l’auto comme étant un modèle 1968 ou 1969. L’absence de baguettes et autres ornements caractéristiques, ainsi que les panneaux de custode arrière nous indiquent qu’il s’agit d’une version « Confort » et non « Pallas ». A ce propos du reste, l’image présentant la custode arrière ainsi que la trompette de clignotant et le profil de la DS dans la perspective me fait furieusement penser à la photo de couverture du catalogue présentant les modèles 1972 ! Enfin, l’absence de monogramme de coffre doit nous orienter vers une DS 19 et non une DS 21.
Un mot pour terminer sur la combinaison de couleurs. S’il est impossible de se prononcer sur les garnitures intérieures, la carrosserie apparaît clairement rouge et le toit gris.
Le puriste dirait :
-         Rouge Corsaire (AC 403) / Gris Argent (AC141) s’il s’agit d’un modèle 1968 ;
-         Rouge Cornaline (AC 419) / Gris Nacré (AC 095), s’il s’agit d’un modèle 1969.
Ceci d’ailleurs nous donne une bonne indication : le premier rouge cité est nettement plus clair que le second et correspond à peu près aux dessins.
La conclusion s’impose d’elle même : le modèle présenté est donc une DS 19 « Confort », modèle 1968, Rouge Corsaire / toit Gris Argent.

C.Q.F.D.

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18 mai 2007 5 18 /05 /mai /2007 20:09
Jacques TARDI – Pierre CHRISTIN – Rumeurs sur le Rouergue (1971)
Futuropolis 1986 (dernière édition en 2002)
 
Œuvre de jeunesse pour ces deux grands noms de la bande dessinée, qui signent ici leur seule et unique collaboration commune. Cette bande a été initialement publiée dans Pilote en 1971, à l’époque où c’était un hebdomadaire et surtout un vivier invraisemblable d’auteurs et de dessinateurs exceptionnels. S’y cotoyaient, sous la houlette de Goscinny, l’ancienne génération comme Charlier, Uderzo, Tabary et bien sûr toute une nouvelle génération, libre et sauvage comme Gotlib, F’Murr, Druillet, Gir/Moebius, Bilal, Fred… L’énumération pourrait prendre la page entière. Mais revenons donc à notre sujet. On retrouve dans cette histoire le souffle de l’après mai 1968 avec son lot de grévistes, de CRS (SS bien entendu !) et de patron en DS. La DS étant à cette époque encore le symbole d’une certaine réussite sociale, du patronat et du pouvoir. Tardi ne s’y trompe et use volontiers du cliché.
 
Pour nous parler du modèle dessiné, nous avons confié ces quelques planches au célèbre professeur Pétriman, doyen de l’Universite des DS, sommité des sommités sur le sujet "DS", rien de moins, je vous assure. Dans sa grande mansuétude, il a accepté de nous livrer les lignes qui suivent les images.
 
 
Voici donc le paragraphe « superflu à l’usage de l’élite et des biens nantis » (N.D.L.R. : les propriétaires de DS) comme aurait écrit le regretté P. Desproges !
 
Les dessins nous montrent ici une DS qui possède la dernière face avant pourvue des phares carénés. Il est donc possible de la dater entre 1968 et 1975 en terme d’année-modèle. Une observation plus fine de la première image nous montre que le rétroviseur intérieur est fixé au tableau de bord et non collé au pare-brise. Cela resserre la fourchette entre 1968 et 1971. La deuxième image nous montre aussi que les panneaux de custode arrière sont lisses et de la même teinte que la carrosserie. Il pourrait donc s’agir d’un modèle dit « administration » aussi connu sous l’appellation « préfecture », pourvue semble-t-il de baguettes latérales et d’enjoliveurs de roue de type « Pallas », ce qui n’est pas conforme à cette finition. De cette image, on peut également dire que les proportions de l’original ne sont pas respectée, le coffre étant bien trop long et le pare-choc arrière trop bas et trop fin. C’est d’autant plus dommage que le profil n’est pas laid.
L’absence de logo sur la malle arrière pourrait orienter le choix du modèle vers une DS19A ou une DS20 en fonction de l’année, voire d’une D Super.
Au sujet de la couleur, il est certain qu’elle est foncée, aux reflets bleus. Je pense que le dessinateur a voulu, pour des raisons esthétiques éviter le noir et lui a préféré un bleu sombre et profond, proche du « Bleu d’Orient » des DS. Mais cette teinte n’était pas disponible pour les millésimes cités plus haut.
Au final, il est impossible de déduire le modèle précis présenté ici.
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22 octobre 2006 7 22 /10 /octobre /2006 14:59
 Déjà 1 an qu'à eu lieu le grand rassemblement de 1600 DS dans les rues de paris. Philippe y était et n'a pas ménagé son clavier pour vous en faire un compte-rendu, hum, détaillé !
 
 
C’est qu’il était attendu depuis longtemps l’anniversaire des 50 ans de la DS !
Alertés sur le sujet par Jean-François, nous commencions même à compter les jours qui nous séparaient de cette grand messe, grande parmi les grandes, sanctuaire éphémère à la gloire de la voiture déesse. Déesse pourtant mortelle, hélas, mais à laquelle un culte est célébré par de fanatiques adorateurs. Chacun dira, a juste titre, que la DS n’est pas une voiture comme les autres et j’aime assez la définition d’Yves Frelon (dont nous reparlerons plus tard) : «  la Citroën DS est un objet humain superlatif, invraisemblable, lunaire, au même titre que Stonehenge, les statues de l'île de Pâques ou les Pyramides d'Egypte. » Voilà pour l’idée générale.
Dans ce contexte, de nombreux pèlerins étaient attendu à St-Quentin en Yvelines pour le week-end du 6 au 9 octobre. Les grands prêtres seraient présents : Othello, Olivier de Serres et autres grands collectionneurs tel Vincent Crescia ou vendeur comme Philippe Losson ou Jean Blondeau, noms incontournables du monde de la DS. Ajouter les expos de la FIAC et de la Cité des Sciences à La Villette sans oublier l’apothéose, l’immense défilé dans Paris des 1000 premières DS inscrites (qui pour finir s’est ouvert à toutes les DS inscrites). Quel amateur de DS pouvait ne pas être là ? Ceci dit, j’en connais un ou deux qui s’en mordent les doigts aujourd’hui.
 
Après ce petit préambule contextuel, entrons sans plus attendre dans le récit de l’aventure.
 
Tout a commencé par une bonne vidange huile et liquide de refroidissement, vérification des niveaux et des phares et clignotants. C’est pas tous les jours en effet que la DS doit entreprendre un tel voyage, même si l’on se souvient de notre périple initiatique Millau / Lesneven avec Benoît et Marc.
 
Vendredi
 
C’est donc confiants que prenons la route, Sophie et moi, vendredi matin vers 9 heures. Le voyage se déroule merveilleusement bien, même si sur l’autoroute le moteur se révèle un tantinet bruyant mais, à part ça, tout va pour le mieux. Nous faisons une pause déjeuner dans un self de l’autoroute, du côté du Mans. A peine garés, nous voyons arriver sur l’aire la première DS de la journée, immatriculée 35. Mais, surprise, un peu plus loin sur le parking, est déjà garé un alignement de DS immatriculées pour la plupart dans le 44. On commence à sentir un frémissement.
 

Nous aurions pu arriver plus tôt sur le site de Saint-Quentin si, et seulement si, nous nous en étions scrupuleusement tenus aux indications de sortie notées sur le site Internet du Jubilé. Au lieu de cela, la vue d’un champ de DS au niveau de Trappes nous a fait perdre le bon sens commun pour nous précipiter vers l’attroupement tel des brebis égarées. Nous arrivons sur le site déjà très encombré de DS. Jean-François, portant le gilet de sécurité des organisateurs, règle la circulation avec d’autres bénévoles. Ca grouille dans tous les sens comme une fourmilière de DS. Sauf qu’ici la nature s’est montrée prolixe et généreuse dans la palette de couleurs. Nous atteignons le grand champ réservé aux véhicules inscrits. Des DS, y’en a partout, c’est stupéfiant. Pour paraphraser Sacha Guitry « Qui n’a pas vu 1600 DS à la fois ne

peut pas se faire une idée du nombre de DS que cela fait. Il y en avait partout. ». C’est dans des cas comme celui là que l’on sort son appareil photo numérique et que l’on commence à mitrailler. Il y a de tout, des cabriolets, coupés, breaks, des modèles rares du carrossier Chapron des DS construites à l’étranger et présentant des spécificités particulières. De prodigieuses restaurations côtoient des modèles très anciens comme la DS19 d’Othello. Othello est célèbre dans le microcosme des déessistes pour son site Internet dans lequel il présente, entre autre, son prodigieux travail de restauration (http://www.citrothello.net/frame.htm ). C’est un maniaque qui fait briller le moindre boulon. Ses travaux sont devenus légendaires et constituent une référence d’excellence.

 
Plusieurs chapiteaux se dressent dans la prairie. Le plus grand servira samedi soir pour accueillir l’immense repas de gala (on parle de plus de 3000 convives). Un autre est occupé par les professionnels de la pièce détachée comme le célèbre Blondeau et autres objets en lien avec le monde fabuleux de la DS : miniatures neuves ou anciennes, cartes postales, catalogues et ma foi, tout ce qui touche de près ou de loin l’objet de nos dévotions. La petite boutique du Jubilé n’est pas en reste et propose divers souvenirs, de la miniature tirée à 1000 exemplaires (à 50 euros tout de même) aux pin’s, affiches et autres porte-clés.
 
Dans le dernier chapiteau se trouve l’exposition officielle d’une dizaine de DS d’exception au milieu desquelles trône sur un socle tournant, dans une corbeille géante, une DS, telle qu’on a pu la découvrir 50 ans plus tôt. Belle réalisation.
 
Et dans l’allée centrale, on peut découvrir d’autres véhicules exceptionnels : la DS d’Othello, la monstrueuse DS Michelin, l’élégante DS21 1967 de Jean-François, des cabriolets, vrais et faux. Bref, impossible de tout passer en revue. En gros : plein les yeux. On fait encore chauffer l’Ixus Canon pour fixer cette vision surréaliste. J’aurais bien serré la pince à Othello, avec qui j’ai échangé quelques mails à propos de son site et lors de petits travaux sur lesquels il m’avait conseillé mais dans le moment il est très occupé avec cet australien, venu de son pays avec sa vieille DS, sa mère de 75 ans et ses filles. Sans doute l’une des figures marquantes de ce Jubilé !
 
Mais il nous faut quitter ce lieu magique car Julie nous attend à Osny. Jean-François et Julie résident à Osny, près de Pontoise. J’ai connu Jean-François par le biais du forum du site Internet du club Idéale-ds. Brestois d’origine (ses parents y vivent toujours) les occasions de nous rencontrer sont assez fréquentes et nos sujets de conversation ont depuis longtemps dépassé le stade du seul monde exaltant de la DS. Jean-François préside un club de collectionneurs de DS, ( http://dsclub55.free.fr/ ) et, à ce titre, est impliqué jusqu’au cou dans l’organisation du Jubilé. Depuis une semaine, dès potron-minet jusque tard le soir, Jean-François est sur le site. Pourtant, malgré la fatigue, nous nous coucherons relativement tard.
 
 
Samedi
 
Lorsque nous nous levons, vers 9h30, Jean-François est déjà parti depuis 7h à St-Quentin pour renforcer l’équipe de bénévole. Il est comme ça Jean-François, un vrai stakhanoviste qui ne sait pas faire les choses à moitié. A force, tout de même on craint pour sa santé, car il commence à avoir quelques sombres cernes sous les yeux. Il nous rejoint pour le déjeuner que nous prenons assez tôt pour profiter d’une après-midi chargée.
 

Premier rendez-vous à la cité des sciences à la Villette. En effet, une cinquantaine de DS, dont la mienne, étaient inscrites pour occuper le parvis de la Cité. Quelques privilèges étaient octroyés aux participants : entrée VIP, places pour la géode et buffet à l’un des restaurants du lieu : le Hublot. Notre première préoccupation bien sûr est d’accéder à l’exposition sur la DS. Bien que n’occupant pas un espace important, l’exposition est cependant fort bien construite, à l’image de ce que l’on peut connaître par ailleurs à la Cité des Sciences : interactivité, vidéo, présentations originales sont les supports pour aborder la DS tant sur le plan technique qu’esthétique ou historique. Après nous être bien restauré des délicieuses réductions offertes au Hublot, nous nous dirigeons vers la Géode mais nous venons tout juste de louper une séance et le temps va nous manquer pour attendre la suivante.

 

Nous reprenons le périf pour nous rendre à St Quentin. Depuis hier soir, j’ai cédé le volant à Jean-François qui associe maîtrise de la conduite de la DS et maîtrise de la conduite dans cette jungle urbaine qu’est le réseau routier en région parisienne. C’est donc sereinement que nous arrivons sur la base de loisirs de St Quentin. De nouvelles voitures sont là, des DS évidemment mais aussi pas mal de Citroën anciennes, en notamment des SM et traction. Nous faisons un détour pour admirer la reconstitution de la DS sur ballon par un club hollandais. Superbe. Une nouvelle visite dans la prairie où paissent les DS nous ferons rencontrer d’autres modèles rares et leurs propriétaires, comme cet anglais peu avare de renseignements et dont la DS est des 400 modèles construits outre Manche.

 
Le temps passe furieusement vite : l’heure du dîner de gala approche et le monde s’agglutine autour des entrées. Impressionnant tout de même que cette immense salle sous chapiteau où se dressent des tables à perte de vue. Une armée de serveurs, sans doute issue d’écoles hôtelières vu la jeune moyenne d’âge, assure le service des 3500 convives. Nous faisons rapidement connaissance de nos voisins comme ce couple sympa venu de la Roche Sur Yon dans leurs ID 20 que Jean-François avait remarqué et photographié un peu plus tôt. Rapidement nous sommes rejoins par Yves Frelon qui anime un site internet consacré aux teintes des DS http://perso.wanadoo.fr/nuancierds/ . C’est effectivement particulièrement pointu comme sujet mais le sujet est traité avec beaucoup d’humour ce qui rend la visite aussi instructive qu’hilarante.[1] Le repas est plutôt bon et est servi à la bonne température, et c’est franchement un bel exploit compte tenu du nombre de couverts.  Le repas est plutôt bon et est servi à la bonne température, et c’est franchement un bel exploit compte tenu du nombre de couverts. 
 
Nous sommes très proches des tables VIP. Les grands noms de la firme Citroën, à commencer par son PDG, monsieur Satinet himself (lequel se fendra d’un discours invitant à renouveler l’événement dans 25 ans pour les 75 ans de la DS !) mais aussi le petit-fils d’André Citroën, sont là ainsi que les personnalités ayant autorité dans le monde de la DS. Nous prenons beaucoup de plaisir à admirer ou critiquer les robes de soirée des femmes VIP. Une robe fendue jusqu’en haut de la hanche ne laisse évidemment pas indifférent les hommes de notre table.
 
Le gâteau d’anniversaire arrive enfin, brillant de ses 50 bougies. Un gâteau en forme de DS aurait été bien vu mais, sans doute pour des raisons budgétaires, il s’agit d’un gros morceau de carton. Les bougies, la musique, l’ambiance, tout cela crée autour du « gâteau » un petit côté événementiel avec crépitement de flashes à l’appui.
 
Le spectacle « french Cancan » qui suit le dîner ne fait pas l’unanimité. Les tables se vident doucement. Les organisateurs voulaient, semble-t-il, offrir aux participants étrangers un spectacle typiquement français. Mais, vu la désertion qui faisait presque peine à voir, il faut bien admettre qu’il y a eu inadéquation avec le goût du public. Peut-être aussi que le rendez-vous matinal du lendemain a été pour partie dans cette retraite anticipée. De plus, la puissance sonore du spectacle ne permettait plus le moindre échange avec ses voisins. Dommage !
 
Nous revenons à Osny vers 2 heures du matin. Il nous faudra nous relever à 6 heures mais Jean-François, toujours avec le même enthousiasme, ne semble pas se plaindre de n’avoir que 4 heures de sommeil pour récupérer.
 
Dimanche
 
Driiiiiing ! le réveil sonne et tout le monde s’affaire déjà dans la maisonnée. La perspective du défilé dans Paris suffit pour nous faire oublier le manque de sommeil. La gestion de la salle de bain est optimisée tandis que la cafetière et la bouilloire ronronnent gentiment.
 
A 7 heures, nous sommes fin prêts et installés dans la DS. C’est après une dizaine de kilomètres que la panne survient. Elle se manifeste à un feu rouge lorsque Jean-François veut, sans succès, passer une vitesse. Après plusieurs tentatives nous sortons de la voiture pour la pousser sur une autre voie, en pente. Jean-François réussit alors à accrocher la 3ème. Nous décidons de tenter un retour jusqu’à leur domicile. Pour ne pas compromettre nos chances, Jean-François veut garder la même vitesse. En effet, il n’est pas certain du tout qu’un autre rapport puisse passer. Pour cela, nous grillons un feu rouge (la circulation est quasi inexistante à cette heure). Un 4x4 nous double alors en nous projetant sa lampe torche en plein visage. Il n’a pas apprécié notre infraction. Voilà bien le genre d’attitude débile et dangereuse d’un « justicier » de la route car, en nous aveuglant de la sorte, il prenait bien le risque de provoquer un accident. Jean-François sens la direction se durcir tandis que les suspensions en font tout autant. Pas de doute : il s’agit d’un problème hydraulique. Par chance, et grâce aussi à l’habilité de Jean-François, nous arrivons à revenir jusqu’à Osny, en poussant dans les derniers cent mètres. Mais la voiture est en sûreté et c’est l’essentiel. Nous prenons donc la Laguna de Jean-François pour rejoindre St-Quentin où est stationnée sa DS. Autant dire que pour combler le retard, la conduite fut particulièrement sportive. Je tairai pour ne pas effaroucher certains lecteurs la vitesse de pointe atteinte ce matin là. Toujours est-il que nous ne nous sentions pas très bien en sortant de voiture. Moi, en plus, j’avais franchement les boules de rater l’France à si peu près. Néanmoins nous étions dans les temps pour nous insérer dans l’une des vagues de 50 DS escortées par des motards d’un club de Goldwin.
 

Tranquillement la place Foch se laisse envahir par cette cohorte de DS. Impressionant, surréaliste et le sentiment de vivre un moment exceptionnel dans notre passion de la DS. Certains, des italiens je crois, ont disposé sur le toit des bouteilles de Champagne et des flûtes pour fêter dignement l’France : la classe. Mon désarroi s’atténue tant l’ambiance est étrange et le spectacle superbe. Les voitures restent immobiles pendant longtemps puis avancent par quelques mètres tous les quarts d’heure. Un homme portant le masque de Jacques Chirac passe de voitures en voitures : il a beaucoup de succès ! Enfin, le départ se précise. Et dès lors, tout ira très vite. Nous passons sur la place de l’Etoile dans une allée humaine tel des coureurs cyclistes sur le tour de France. Nous rejoignons les quais de la Seine jusqu’au Pont Alexandre III. Le petit embouteillage est mis à profit pour prendre quelques clichés sur le pont avec le Palais en perspective. C’est de ce côté que nous revoyons Yves Frelon puis Fabienne, Eric et Sarah, Charlie et Jeanne qui sont venus admirer le défilé. Dommage que nous n’ayons pu en prendre une partie dans notre DS. Mais ne remuons pas le couteau dans la plaie... Le défilé devait s’achever sur le Champ de Mars pour permettre une perspective avec la Tour Eiffel. Hélas, les forces de police, sur ordre de la préfecture, nous détournent systématiquement du périmètre de la Tour Eiffel. Et même lorsque, ayant quitté le défilé, nous réintégrons la circulation moderne, seules les DS seront refoulées. Dommage.

 
Nous retournons à St-Quentin où nous déjeunons d’une immense Pizza en compagnie de Jean-Claude Laval, journaliste de Radio-France, bien connu pour avoir travaillé près de 20 ans à Europe 1. Jean-François réussit à joindre au téléphone Fred, du club, qui a une parfaite maîtrise de la technique DS. Fred, compte-tenu de notre situation accepte de se déplacer pour tenter un dépannage sur la DS. Nous devons donc quitter St-Quentin alors même qu’un concours d’élégance, sous la présidence d’Olivier de Serre, se met en place.
 
Lorsque nous arrivons à Osny, Fred nous attend. Il ne lui faudra pas beaucoup de temps pour détecter la panne : il s’agit de la sphère de l’accu de frein qui a lâché. La sphère est pleine de LHM, ce qui induit que la membrane interne est complètement détruite. Par une heureuse et incroyable coïncidence, Jean-François dispose précisément de la pièce à changer, ce qui permet à Fred de réparer immédiatement. Mais Fred a détecté un autre souci, plus grave : une légère fuite d’essence au niveau de la rampe d’injection. Sans doute que cette fuite existe depuis déjà un moment mais Fred est formel : le risque d’incendie est élevé et la prise de risque est trop élevée et pour le véhicule et pour ses passagers. Et la réparation n’est pas une intervention rapide. Il nous faut nous rendre à l’évidence : nous ne rentrerons pas en DS ce soir. Tandis que Sophie appelle Inter Mutuelle Assistance, je conviens avec Jean-François et Fred de la marche à suivre. Fred veut bien faire la réparation mais pas avant deux mois. Jean-François est d’accord de conserver la voiture pendant ce temps. On peut dire que dans notre malchance nous avons de chance.
 
Le service d’assistance nous a réservé une Laguna. Il est déjà 19 h et il est temps de nous séparer. Julie nous prépare un pique-nique et nous conduit jusqu’à la station ou est situé notre véhicule de location. Nous laissons Fred qui est très sollicité au téléphone pour des conseils à quelques malheureux dont les DS ont sans doute un peu souffert pendant le défilé. Nous admirons l’assurance et la dextérité qui caractérisent son travail, du diagnostic à la réparation. Tandis que d’un côté, téléphone en main, il dépanne son interlocuteur, d’un autre il poursuit la réparation sans la moindre hésitation.
 
Nous revenons par Caen à bord de ce véhicule quasi neuf qui n’a même pas 4000 km. La 6ème vitesse est vite adoptée. Ca fait tout drôle surtout que la boite hydro de la 23 n’en a que 4 ! Nous apprécions aussi la consommation très économique de la voiture. C’est sûr que le budget retour n’aura pas été le même qu’à l’aller !
 
En conclusion, le jubilé de la DS s’est révélé une pleine réussite, tant au niveau de la participation que de l’organisation. L’ambiance dans l’ensemble était vraiment très sympa et bien sûr, pour les amoureux de la DS, c’était LE rassemblement a ne pas rater avec son point d’orgue dans les rues de Paris.
 
Le prochain rassemblement important, pas exclusivement DS mais plus généralement Citroën, se tiendra à Rome et ce sera en 2008 ! Le temps d’économiser pour la facture de carburant et de prévoir une sérieuse révision du radiateur ! 


[1] De notre discussion à propos de ma Dspécial, suivie de nombreux mails, naîtra une page sur cette voiture : http://perso.wanadoo.fr/nuancierds/DT%20DSpecial.htm

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