
Film américain de Steven Spielberg
Avec Harrison Ford, Cate Blanchett, Karen Allen, Shia LaBeouf
Sorti le 21 mai 2008
Question basique genre Trivial Pursuit : Un film d’aventure de Steven Spielberg avec Harrison Ford sur une musique de John Williams et une idée originale de George Lucas ? Facile : Un camembert rose (celui de la « culture »).
Début des années 80, Spielberg renoue avec le film d’aventure, dans la pure lignée des réalisations hollywoodiennes de l’âge d’or, en survitalisant le genre. Harrison Ford est Errol Flynn, et donne au personnage un second degré qui colle bien à l’époque. La trilogie (devenue maintenant tétralogie) va, de 1981 à 1989, entrer dans la légende. Le personnage d’Indiana Jones, son chapeau, son fouet, le thème musical aussi célèbre que celui de James Bond sont autant d’éléments si chers au cœur des cinéphiles adaptes de la saga.
Autant dire que l’on se réjouissait à la perspective de ce 4ème volet, souvent annoncé et autant reporté. Après presque 20 ans d’attente, le film était enfin visible. J’y allais donc avec le même bonheur que celui que l’on peut éprouver lorsque l’on a rendez-vous avec un ami d’enfance. Prêt à pardonner beaucoup et à ne pas bouder mon plaisir.
Ca démarre assez bien. Indiana nous annonce la couleur : « Ca va pas être facile… On était plus jeunes à l’époque… » . Nous sommes en 1957, c’est la guerre froide, le KGB, le rock’n’roll, les blousons noirs, la crainte d’une guerre atomique et les extraterrestres. Voilà grosso modo le cahier des charges de cet épisode.
Las… Ca ne fonctionne pas…
C’est un peu comme la mayonnaise : vous avez votre jaune d’œuf, le sel, la moutarde, l’huile et vous avez beau battre, ça ne prend pas, ça ne monte pas. Désespoir… Ici c’est pareil, ça ne décolle pas et les effets spéciaux ont beau crever l’écran jusqu’à l’écœurement, rien n’y fait, on finit même par s’ennuyer. On regarde Indiana Jones se sortir de toutes les situations, de toutes les catastrophes ou calamités, sans aucun dommage. Tout peut lui tomber dessus, y compris une explosion nucléaire, pas de problème, une bonne douche et c’est fini. Il fait penser au Coyote de Beep Beep. Vous savez, celui qui invente tous les stratagèmes dans l’espoir – vain – de dévorer le Roadrunner mais qui se prend à ses propres pièges.
Et puis, ces balles qui n’atteignent jamais les « gentils », ça finit par lasser. On a même plus peur : rien ne peut lui arriver. Et de fait, rien ne lui arrive.
Non, franchement, c’est navrant. D’autant que, malgré l’âge (66 ans), Harrison Ford reste très convaincant dans son rôle. SON rôle, quoi, mince !!! Un scénario indigeste, des effets spéciaux qui dénient toute crédibilité m'ont laissé complètement à côté du film.
Dommage ? Pire que ça : Un beau gâchis !