18 avril 2007
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Amy WINEHOUSE
Back To Black
Universal Island Records - 2006
Back To Black
Universal Island Records - 2006
Environ tous les 6 mois on nous présente une nouvelle Aretha Franklin. Le cas le plus convaincant reste celui de Joss Stone, cette jeune galloise de 16 ans (à l’époque) qui réussissait en effet à nous réjouir les oreilles avec un organe digne de ses ainées. Mais combien de mauvaises verroteries pour un pur diamant ? Combien de copies roucoulantes, la poitrine en avant, imitant péniblement les trémolos des divas de la soul ?
Tandis que quelques anciennes pointures refont parler d’elles, comme Betty Lavette ou mieux encore Candy Staton, que l’on attend toujours le retour de la grande Aretha, voici Amy Winehouse (dont les frasques imbibées, relayées par la presse, lui font mériter son nom « maison du vin »). Avec son deuxième album, cette anglaise de 23 ans nous bluffe complètement. Ecoutez cette voix, si mûre, pleine d’assurance, de brillance, de sauvagerie… je cherche en vain une référence, mais non, Amy Winehouse n’a pas la voix d’Aretha, ni celle de Diana, pas plus que celle de Nina. Déjà un bon point. Son phrasé s’impose et nous séduit irrémédiablement.
Là où j’ai un petit problème c’est avec la musique qui l’accompagne. Non pas que les musiciens soient mauvais, bien au contraire… Mais, bon sang, qui sont ces gens qui jouent du Tamla Motown millésimé 60 et 70 façon Supremes, Marvin Gaye ou Smokey Robinson réunis ? Ca pleure des violons par ici, des cloches qui carillonnent par là, du Xylo encore au dessus, des cuivres qui enchaînent plus loin ! Bref, ce n’est plus des références, c’est du copier collé. Quand certaines chansons démarrent on se dit « tiens, une reprise ! » Et puis non, le chant arrive, totalement différent de ce à quoi l’on s’attendait.
Avec 10 titres, tous des hits en puissance, ce Back To Black est un ravissement pour tout amateur de soul vintage. A consommer sans modération ! (oups ! je constate que Benoît conclut de la même manière son article sur le live de Wilko... Et pourtant je l'ai pas fait exprès, voulant faire une dernière allusion à Winehouse)