Film français d'Alain Corneau
Avec Daniel Auteuil, Monica Bellucci, Jacques Dutronc, Michel Blanc...
Sorti le 24 octobre 2007
Voilà un film qui se présentait bien.
Le remake d’un film de Jean-Pierre Melville sur un roman de José Giovanni. Autant dire du bon, du solide.
Version 2007, c’est Alain Corneau qui reprend la caméra. Alain Corneau, question polar, c'est pas un mauvais : « Série Noire », « le Choix des Armes » c’était du bon du solide (tiens, je me répète !). Je serais plus tiède sur d’autres réalisations on va dire plus poussives. J’aime beaucoup aussi un beau petit film du même réalisateur « Le Nouveau Monde ».
Pour nous faire une petite idée, attardons nous sur la distribution :
Présentation avec, d'abord, le nom du personnage, l’interprétation du film de 1966 et celle de 2007.
Gu : Lino Ventura / Daniel Auteuil
Commissaire Blot : Paul Meurisse / Michel Blanc
Orloff : Pierre Zimmer / Jacques Dutronc
Alban : Michel Constantin / Eric Cantona
Manouche : Christine Fabrega / Monica Bellucci
Alors, je ne sais pas pourquoi, mais depuis quelques temps, j’arrive pas avec Daniel Auteuil (on se rappellera de mon commentaire qui ne m’a pas valu que du bien sur « Dialogue avec mon jardinier). Ben là, c’est pareil. Et excusez, mais Daniel Auteuil dans le costume de Lino Ventura, ça ne le fait pas du tout.
Le reste de la distribution est remarquable. En particulier Dutronc, Cantona et, last but not least, l'excellente et sensuelle Monica Bellucci. Michel Blanc est bien aussi, mais si on pense à Paul Meurisse, ça lui fait perdre quelques points.
A la sortie du film, je me suis demandé à quoi bon faire un remake lorsque l’original était déjà parfait (le lecteur impertinent pourrait me faire remarquer que j'aurais pu y penser AVANT !) De plus, là ou le rythme du premier était implacable (la spécialité de Melville : le rythme) ici je dois avouer qu’il m’est arrivé de décrocher. Et puis, les effets de style, des tonalités monochromes, des verts, des jaunes, des bleus. Non, je n’ai pas été convaincu.
Pour finir, les amateurs de voitures anciennes se régaleront et trouveront dans le deuxième souffle un beau catalogue d’époque. Mais les amateurs de DS (et on en connaît) resteront sur leur faim : une seule et unique DS dans un torrent de voitures des années 50 et 60, ça frustre son homme. Décidément, il y a beaucoup à reprocher au 2ème souffle d’Alain Corneau. En gros, même si c’était facile à trouver : Ca manque de souffle !
Petites illustrations maintenant :
Manouche et le commissaire Blot en 1966
Manouche et Alban en 2007