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Ce blog, créé en octobre 2006, a pour mission de partager nos passions en musique,  cinéma, bouquins et plein d'autres choses encore.

De Nantes à Brest, puisque ce sont les villes qui bornent notre éloignement géographique, nous utilisons le blog comme canal de nos coups de coeur !

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5 février 2007 1 05 /02 /février /2007 21:31
Scénario : Frank Giroud
Dessins : Jean-Paul Dethorey
Série de 13 épisodes
Editions Glénat – Collection Vécu. (1982 – 1997)
 
Louis La Guigne est la première saga écrite par Frank Giroud, l’auteur du célèbre Décalogue, de Quintet, de Secrets… C’était en 1982 et à la base Frank ne savait absolument pas s’il s’agirait d’une histoire unique (un « one shot » comme on dit dans le milieu BD) ou le début d’une série. Le succès aidant, et l’imagination sans limite de son créateur permettra à la série de nombreux développements. Le nombre de 13 épisodes est certainement lié au nom du héros.
 
L’histoire de Louis Emile Ferchot début en 1921. Cet homme mérite bien son surnom : Alors qu’il finit son service militaire,  la 1ère guerre mondiale éclate. Envoyé sur le front russe, la France soutenant les russes blancs, il fait partie des mutinés de la Mer Noire.  Fait prisonnier et expédié à Cayenne,  il ne sera libéré qu’en 1921. C’est à ce moment là que nous faisons sa connaissance.
 
Revenu à Paris, Louis rencontre sur la tombe de sa mère un notaire qui lui révèle les circonstances qui ont précipité son décès et nomme l’homme qui l’a ruinée. Tandis que son chemin le conduit accidentellement auprès d’un groupe de joyeux anars, Louis va évidemment chercher à venger sa mère. Mais les apparences sont trompeuses… A partir de cette intrigue, le tandem Giroud - Dethorey nous dépeint l’ambiance qui régnait à cette époque. Les différents mouvements politiques, la situation économique, les mœurs sans oublier les modes de locomotions et les costumes. Les personnages secondaires sont attachants et nous aurons le plaisir d’en retrouver certains au fil des aventures.
 
Si Louis est épris de liberté, c’est aussi un grand séducteur. Au gré de ses déplacements, de ses rencontres,  son charme irrésistible va attirer nombre de conquêtes, qu’elles soient de son côté ou contre lui (tout contre, comme disait Guitry).
 
De 1921 à 1939, Louis La Guigne va voyager d’Allemagne en Italie, puis séjournera un moment aux Etats-Unis avant de rejoindre l’Espagne après un séjour français. Son dernier voyage sera en Sicile. Evidemment chaque déplacement est l’occasion pour Giroud de nous dépeindre le climat social et politique qui est particulièrement trouble dans l’entre deux guerres.
 
Personnellement j’ai trouvé un peu plus faibles les scénarios des deux derniers albums, Frank Giroud mettant légèrement en retrait son personnage au profit de l’évocation historique. Louis semble d’avantage subir les évènements que les provoquer. Inversement, Dethorey est passé sur les derniers épisodes à la couleur directe et la qualité visuelle s’en est très nettement améliorée.
 
A noter qu’une autre série « Louis Ferchot » se penche sur la jeunesse de notre héros sous le dessin de Didier Courtois.
 
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30 décembre 2006 6 30 /12 /décembre /2006 14:44

LESNEVEN (29) Chapelle Saint-Joseph

Du 5 au 18 janvier 2007

Le décalogue, une BD ambitieuse qui se décline en 11 albums parus entre 2001 et 2003 aux éditions Glénat.

Le concept est particulièrement original : chaque tome peut se lire indépendamment mais un lien relie chaque épisode. Lorsque l'on arrive au bout de sa lecture, il est possible (et intéressant) de reprendre la série à l'envers, du tome 11 au tome 1.

L'histoire :  Un livre aussi envoûtant que mystérieux qui porte le nom de "Nahik" contiendrait les dernières volontés du prophète Mahomet. Cet ouvrage serait susceptible de bouleverser entièrement les fondements de notre civilisation. C'est le destin de ce livre dangereux que l'on peut suivre à travers les siècles au fil des épisodes.

L'architecte de cette saga est le scénariste Frank Giroud. Pour ajouter une couleur particulière à chaque épisode, il a confié à 10 dessinateurs différents le soins d'illustrer le Décalogue :

Tome 1 (Le Manuscrit) - Joseph Behé
Tome 2 (La Fatwa) - Giulio de Vita
Tome 3 (Le Météore) - Charles (dessinateur de l'excellente série "India Dreams")
Tome 4 (Le Serment) - TBC
Tome 5 (Le Vengeur) - Rocco
Tome 6 (L'Echange) - Mounier
Tome 7 (Les Conjurés) - Gillon (coauteur des "Naufragés du Temps" avec Forest)
Tome 8 (Nahik) - Rollin
Tome 9 (Le Papyrus de Kôm-ombo) - Michel Faure (dessinateur notamment de "Balade au bout du Monde")
Tome 10 (La dernière Sourate) - Franz

Tome 11 (le 11ème commandement) - Somptueux album de 96 pages, "Le XIème Commandement" regroupe cinq histoires inédites de neuf planches chacune, dessinées par TBC, Alain Mounier, Bruno Rocco, Michel Faure et Lucien Rollin, cinq auteurs ayant tous dessiné un épisode du Décalogue et retrouvant ainsi l'univers et les personnages de leurs albums. L a couverture de l'album est réalisée par Joseph Béhé, auteur du tome 1 de la série.

L'EXPO

A l'origine créée par Glénat à l'occasion du salon du livre de Paris en 2003, cette exposition a depuis circulé à travers l'Europe.  Après une étape à Lisbonne elle arrivera à Lesneven (29) le 5 janvier grace à la passion commune de l'association OMAC de Lesneven et de Jean-François DELAPRE, patron de la Librairie Saint-Christophe.

Cette exposition comprend une cinquantaine de planches avec une majorité de planches originales. De nombreuses maquettes complètent l'exposition.

Une petite visite de l'expo ? Voir ici !

FRANK GIROUD

Déjà célèbre dans le monde de la BD par des séries comme "Louis La Guigne" (13 volumes), Louis Ferchaud;  Mandrill, Quintett, Secrets... Frank Giroud a créé avec le Décalogue une oeuvre majeure de la bande dessinée actuelle.

Le scénariste, par amitié pour le libraire, nous fera l'honneur de sa présence le samedi 6 janvier vers 15h30 pour une rencontre avec ses lecteurs.

Lire plus loin : les dédicaces de Frank Giroud

Pour en savoir plus sur le DECALOGUE :  http://granck.free.fr/decalogue.htm#

 

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23 décembre 2006 6 23 /12 /décembre /2006 21:42
DEAD IN A SILENT ROOM (1967)
Par Jay Bennett
Série noire n°1118
 
Je vous préviens : je m’apprête à rédiger la chronique la plus inutile de ce blog (les mauvaises langues me diront que c’est déjà fait mais je leur demande de me croire !).
 
On se souvient que j’avais déjà fait un petit billet fort enthousiaste sur "Chantons en choeurs" de James Hadley Chase. Le bouquin n’était plus disponible certes, mais l’auteur est toujours publié.
 
Aujourd’hui je vais vous parler d’un polar nul par un auteur dont on ne sait rien (est-ce un mal ?). Je lance ici un appel aux érudits qui aurait quelques notes biographiques sur un Jay Bennett qui ne soit pas une rock star américaine.
 
L’intrigue est nulle, on s’intéresse avec peine aux personnages sans relief et sans grand intérêt. Le héros est un dur au grand coeur qui a été viré de la police à cause d’une sombre histoire qui s’est retournée bien entendu à son désavantage. Les dialogues sont eux carrément consternants. Et pourtant du dialogue, il y a en a au kilomètre ! On dirait une pièce de théâtre. Du genre, je cite : 
 
-         « Vous ne comprendriez pas »
-         « Peut-être que si »
-         « certainement pas »
Ou, un peu plus loin :
-         « Bonne Chance »
-         « Merci »
 
 
Marcel Duhamel, directeur de la collection Série Noire, pourtant bien inspiré généralement (Chandler, Goodis, Hammett, Chase...) a fait une mauvaise pioche en faisant traduire et publier cette grosse daube.
 
La fin est sans surprise : nulle également avec un dénouement façon Sherlock Holmes mais équipé de la cervelle d’une dinde.
 
Ben alors, pourquoi j’en parle ??? C’est justement la question que je me pose.
Je vous l'accorde,on n'est pas tout à fait dans l'esprit de Noël (bien qu'ayant fait un effort sur la dinde !).
 
Et je n'ai même pas une belle édition américaine avec pin-up à vous proposer.

 

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 19:17

 L'autre jour, pendant un cours de math, l'idée me vint de demander à ma voisine quel serait son disque ou son livre du moment. Sans hésiter elle me répondit : "Ensemble c'est tout d'Anna Gavalda".  Mon voisin de gauche, lui, me proposa une petite sélection de disque (qu'il faudra que j'écoute aussi).

Mais revenons au livre, si je me souviens bien, je crois qu'il avait fait beaucoup de bruit au moment de sa sortie, enfin il me semble l'avoir beaucoup vu en présentation, mais je ne m'y étais pas intéressé à ce moment.

C'est l'histoire de Camille, Franck, Philibert et de Paulette. Leurs vies sont pas forcément très marrantes mais ils essayent de faire avec. 

Le livre se lit avec une facilité assez déconcertante, on s'attache très rapidement aux différents caractères qu'on rencontre. J'ai passé un très bon moment de lecture et je dois avouer que je me suis parfois endormie un peu tard à force de me dire : "Aller encore un dernier chapitre"

Je vous conseille donc ce livre pour un très agréable moment de détente.

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9 décembre 2006 6 09 /12 /décembre /2006 12:09

SE QUESTO E UN UIMO (1947)
de Primo LEVI (1919-1987)
Pocket - 1990

Oui, je sais, parler d'un livre sur les camps de concentration alors que le best seller de la rentrée littéraire 2006 "Les Bienveillantes" traite du même sujet,  c'est comment dire... Décalé.

Depuis quelques temps Juliette, 14 ans, me relance régulièrement "Papa, t'as lu  "Si c'est un homme" ? Il faut dire qu'elle en lit, ma Juju, des ouvrages sur la 2ème guerre mondiale et les camps d'extermination. A croire qu'il existe une fascination pour l'abjection. Le précédent était "LE RING DE LA MORT" de Jean-Jacques Greif ayant pour cadre Auschwitch en 1941...

Primo Levi décrit avec une économie de style sa détention a Monowitz, camp dépendant d'Auschwitch. Tout au long de son récit, il s'astreint à ne raconter que ce qu'il a vécu. Donc pas de considération générale sur l'organisation des camps, le contexte. Nous suivons la vie - ou la survie - au quotidien d'une jeune homme italien qui ne comprend pas grand chose au début des ordres et des consignes donnés en allemand. Ici, pas de héros, les détenus, tenaillés par la faim et le froid, en sont réduits aux petits combines, au marché clandestin, par nécessité.

Ce témoignage a été écrit en 1947. Il aura mis des années avant d'être publié en grande diffusion. L'auteur a ensuite partagé son temps entre son premier métier, chimiste, et l'écriture. Mais, faisant oeuvre de mémoire, il a souvent rencontré ses lecteurs comme il le dit lui-même dans la l'appendice qui clôt le livre : Des centaines de lycéens de toutes les régions d'Italie m'ont invité à commenter mon livre... A mes deux métiers, j'ai dû bien volontiers en ajouter un troisième : celui de présentateur-commentateur de moi-même..."

Pour finir, et pour résumer le sens de cet ouvrage, je citerai quelques lignes que l'on peut lire dans le dernier chapître : "Le sentiment de notre existence dépend pour une bonne part du regard que les autres portent sur nous : aussi peut-on qualifier de non humaine l'expérience de qui a vécu des jours où l'homme a été un objet aux yeux de l'homme".

Philippe

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12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 20:37

PAS DE VIE SANS FRIC (You're Dead Without Money - 1971)
James Hadley Chase (1906-1985)
Traduit de l'anglais par Janine Hérisson
Collection James Hadley Chase (n°22) - Gallimard

 Fort satisfait de ma précédente lecture (rappel ici), je retourne dans la remise en quête d’un nouveau roman de James Hadley Chase. Bingo ! Je dégotte celui-ci et m’y attelle sans attendre.

 Ce livre est publié par Gallimard dans une collection que l’éditeur a dédié à l’auteur. Sauf erreur de ma part, il s’agit là d’un cas unique. Pourquoi lui et pas Chandler, Goodis ou encore Ed McBain ? Les mystères du marketing sont parfois opaques ou seulement éclairés par les chiffres de vente. Toujours est-il que cette collection bénéficie des illustrations de l’auteur de BD Jean-Claude Claeys. Pas de quoi s’extasier sur notre exemplaire.
 
« Pas de vie sans fric » est un polar sans meurtre. C’est assez rare pour être mentionné. Le système narratif est indirect : Un écrivain rencontre dans un bar un type qui lui raconte une histoire, donnant ainsi matière à un sujet de livre. Al Barney, le conteur, est curieusement rétribué en bières, hamburgers et saucisses dont il se gave au fil du livre.
 
Globalement on peut trouver beaucoup de similitudes entre « Chantons en chœur ! » et « Pas de vie sans fric ».
D’une part, le lecteur côtoie différents personnages ou groupes tous liés à l’action. Les fonctions et caractères des personnages se retrouvent également d’un livre à l’autre. C’est particulièrement vrai pour ce qui concerne le trio père, fille et gendre associé dans les deux livres dans des activités peu orthodoxes. On retrouve aussi des malfrats homosexuels. D’ailleurs on est en droit au passage de soupçonner le père Chase d’homo phobie, les références aux « pédés » et à la description de leur comportement sont en effet souvent caricaturales. J’ai lu que la déchéance était une constante majeure de l’œuvre de Chase. Ici, elle est incarnée par Elliot, acteur infirme viré d’Hollywood. Enfin, il y a aussi les petites frappes qui cherchent à réaliser le gros coup, mais ils sont tellement minables que l’auteur ne leur donne pas la moindre chance. Oui, globalement on peut dire que Chase déteste cordialement les méchants de son bouquin. Et ils sont nombreux. Mais il y a tout de même deux ou trois personnes sauvables, non exemptes de reproches, certes, mais qu’un accès de droiture est comme une bouée au lecteur qui a tout de même besoin de héros.
 
L’histoire tourne donc autour d’une série de timbres russes d’une valeur considérable. Tous nos protagonistes, plus la CIA, s’y intéressent pour des raisons diverses, souvent vénales.
 
Je suis ressorti de ce polar avec le même bonheur que celui procuré par la lecture de Chantons en cœur, prouvant une nouvelle fois que James Hadley Chase est un écrivain qui me convient.  
 
Hé hé ! Vous pensiez vraiment que j’allais vous priver de l’édition anglaise ?
 
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8 novembre 2006 3 08 /11 /novembre /2006 19:50
CHANTONS EN CHŒUR ! (The Soft Centre - 1964)
James Hadley Chase (1906-1985)
Traduit de l’anglais par André Bellac
SERIE NOIRE N°835
 
Un peu de littérature aujourd'hui.
 
Je vais vous parler d’un livre que vous n’avez aucune chance de trouver en librairie puisque Gallimard ne semble pas, à ce jour, l’avoir réédité !!!
 
« Ah, dis donc, Philippe, il commence bien ton article ! » me dit une petite voix intérieure.
 
Il faut tout d'abord que je vous raconte que régulièrement mon ami Loïc se débarrasse des vieux bouquins qui encombrent son garage ou sa bibliothèque. Je sais, Jean-François (mon ami libraire), c’est de la concurrence déloyale. Du coup, c’est ma remise qui se voit encombrée de cartons de Série Noire, de Fleuve Noir (avec les couvertures aussi sexy qui démodées. J’en reparlerai certainement), Le Masque et autres collections qui faisaient le bonheur des halls de gare dans les années 60. De temps à autre, je pioche quasi au hasard dans le tas.
 
Cette fois, c’est donc "Chantons en chœur !" qui est sorti du carton. Je n’avais encore jamais rien lu de James Hadley Chase. Du coup je me renseigne un peu et je trouve ce site en français : http://perso.orange.fr/chase/ Un site en trois parties que je vous conseille de visiter pour en apprendre d’avantage sur l’auteur. Une page recense toutes les œuvres (avec une notation, ça rigole pas !) et une dernière est consacrée à des entretiens.
 
Ce qui m’a étonné, c’est que le bonhomme J.H. Chase est anglais alors que l’action de ses romans se déroulent visiblement tous aux Etats-Unis. Etonnant, non ?
 
Un autre site, en anglais, nous en apprend davantage sur l’œuvre avec des reproductions de couvertures anglaises et même étrangères (dont la France) : http://jameshadleychase.free.fr/index.htm#
 
Vous avez certainement noté que l’on est loin de la sobre couverture quasi cistercienne de la série noire. Pour le fun, voici donc la version anglaise qui a d’avantage misé sur le personnage féminin (est-ce un euphémisme, mon cher Migwell ?)
 
Après ces considérations futiles mais non dénuées de charme, passons au roman. L’histoire se déroule en Floride, à Spanish Bay. Là se prélasse, dans un palace avec vue sur mer, un jeune couple que la vie semble avoir privilégié. Valérie Burnell est la fille d’un richissime homme d’affaire. Je ne résiste à la tentation de vous citer la description par le père Chase dès la première page : « Elle ouvrit les yeux et contempla son corps svelte aux formes magnifiques, ses seins généreux, ainsi qu’une petite bande de chair à la hauteur des hanches, qui contrastait par sa blancheur avec le bronzage doré du reste de sa peau ». Quand on a lu ça, on vérifie que l’on ne s’est pas trompé avec un Harlequin. Mais non, rapidement l’action s’emballe. Car Chris, son mari, a des troubles mentaux et sa disparition, une nuit, coïncide avec l’assassinat d’une prostituée dans un motel. Qui est le coupable ? Chris ? Entre la police, la pègre locale, et le détective privé minable, c’est toute une fourmilière crapuleuse que cette affaire va mettre en branle. Car Valérie veut connaître la vérité pour mieux l’étouffer. Mais elle ne sait pas ou elle va mettre les pieds.
 
Ce qui m’a bien plu, et c’est assez typique du roman noir de cette époque (bien qu’en 1964, on en soit plutôt à la fin) c’est un certain cynisme ambiant : Il n’y a pas grand monde à racheter dans ce microcosme sordide. Evidemment, depuis la page 1, on est plutôt du côté de Valérie et de ses formes magnifiques. Et puis Frank Terrel, le capitaine de police n’est pas un mauvais bougre non plus. En même temps, on aime assez bien les personnages, ils ont tous une certaine humanité. De toute façon, à la fin, tout le monde passe à caisse et c’est parfois un peu douloureux.
 
Pour finir, une petite réflexion sur le titre en V.F. C’est du 100 % Série Noire cette manie de nommer un ouvrage avec un titre qui n’a rien à voir avec l’original. Par exemple, l’œuvre de Chandler, que je vénère, en a fait comme les autres les frais : Little Sister devient « Fais pas ta rosière », The Long Goodbye « Sur un Air de Navaja » etc. Cherchez le rapport !
Pour ce titre, on peut tout de même accorder à l’éditeur qu’il a lu le bouquin, car des maîtres chanteurs, y’en a une belle chorale dans le roman.
James Hadley Chase (y'a un petite air d'Howard Hugues, non ?)
 
 
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17 octobre 2006 2 17 /10 /octobre /2006 23:30

Magasin Général

Loisel et Tripp

paru le 17 Mars 2006

Pour qui connaît Loisel, cet album se détache totalement de ce qu'il nous avait connaître jusqu'à présent. Nous sommes bien loin de Pelisse, Peter Pan ou de la fée clochette avec Magasin général. Il faut dire que cette nouvelle série est le fruit d'une collaboration entre Loisel et Tripp, ce qui donne un trait de crayon assez innédit. Et puis, l'histoire se passe au Canada et on ne peut pas en douter très longtemps car dès les premières planches on tombe dedans. Ya pas à dire ils ont des expressions très typiques là bas.

En ce qui concerne l'histoire, je vous renvoie à ce qu'en dit un des auteurs :

"Synopsis (par J-L Tripp)

Canada, province de Québec. Notre-Dame-des-Lacs est un village de 200 âmes perdu au fond d’une vallée. Nous sommes dans les années 20. C’est l’époque de « la grande noirceur » où l’église catholique fait peser sur les campagnes le lourd couvercle de sa rigueur morale.

Marie Ducharme, la quarantaine, est veuve. Elle s’occupe du Magasin Général, seul commerce et point de passage obligé des villageois. Les rudes journées auraient pu ainsi s’égrainer au rythme des hivers sans fin si une improbable rencontre n’était venue bouleverser le cours des choses. "

Si vous ne l'avez pas encore lu c'est le moment car je viens de voir que le tome 2 devrait sortir très prochainement (à la fin du mois), donc peu d'attente pour lire la suite!

Si vous ne l'avez pas encore lu c'est le moment car je viens de voir que le tome 2 devrait sortir très prochainement (à la fin du mois), donc peu d'attente pour lire la suite!

Je vous met aussi le lien vers le site de Loisel sur lequel on peut avoir un aperçu de quelques planches et des explications sur la façons dont les auteurs ont procédé pour co-écrire cet album.

 

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