Film anglais de Richard Lester (1965)
Avec les Beatles, Leo McKern, Eleonor Bron
Sortie officielle en DVD le 5 novembre 2007
C’était les années 70 à la MPT de Kerfeunteun à Quimper. Ce soir là, nous étions rassemblés pour la projection en 16mm du film Help ! Grandiose, à une époque ou les images de nos idoles étaient bien rares sur les écrans de l’ORTF. Hé oui, ça fait un peu préhistorique mon histoire. C’est là que l’on mesure la patine du temps.
Grâce à l’heureuse initiative des responsables de la MJC nous allions voir nos chers Beatles évoluer en images. Autant dire que nous avions autant l’œil critique sur cette affaire qu’un bon toutou qui revoit son maître après une journée de travail. Nous remuions la queue (au figuré s’entend) dès le générique de début. Au terme de ces 3 heures de films, le double de sa durée, compte-tenu du fait que la pellicule n’arrêtait pas de sauter, nous étions tous en extase. Un gros pétard n’aurait pas fait mieux.
Revoilà donc Help ! en DVD. Son et image remasterisés. C’est avec la même frénésie que je me précipitai à Dialogues Musiques car Yvon m’avait bien sûr mis de côté un exemplaire. Ou plus précisément 2 exemplaires, au choix : l’édition de luxe et l’édition simple. Bon, pour des raisons purement économiques, je lâchai à contrecœur l’édition de luxe pourtant bien luxueuse : un bon très gros coffret avec plein de jolies choses dedans. Tentant. Très tentant. Mais bon, très cher aussi. Et puis, question images, le coffret de luxe n’offrait rien de plus. Disque 1, le film. Disque 2, les bonus.
Alors le film.
L’intrigue : Une secte veut récupérer une grosse bague que porte Ringo, indispensable au sacrifice rituel. Ben voilà, tout est dit. Tout le reste est prétexte à voir nos 4 héros dans diverses situations aussi invraisemblables les unes que les autres. Les Beatles au ski en Autriche, les Beatles au Bahamas, les Beatles en studio, les Beatles dans leur appartement, les Beatles… bref, la liste est longue. Et toujours derrière eux la secte usant de tous les subterfuges pour récupérer « the ring ».
Je vais être honnête : c’est mignon mais niveau cinéma… comment dire… c’est plus que léger. Ca tient très moyennement la route, voire pas du tout. Bien sûr il y a quelques gags plutôt bienvenus, dignes tout de même des Monty Python. Le fait par exemple d’introduire un entracte de quelques secondes à la moitié du film, d’annoncer la seconde partie qui ne durera elle même que quelques autres secondes, c’est une belle trouvaille. Je rappelle que nous sommes en 1965. Il y a plein de moments sympas comme ça mais qui ne suffisent pas à sauver le film.
Niveau musique c’est autre chose : c’est du costaud. Les Beatles sont à un moment charnière de leur carrière. Il y a encore l’enthousiasme naïf des débuts mais le travail est plus développé tant sur la composition elle même que sur les arrangements et surtout les harmonies.
Les bonus.
On est souvent déçu par les bonus. On s’attend à de l’indispensable, à des révélations et puis non, c’est souvent chiant à mourir, c’est gorgé de témoignages de personnages prêts à verser la petite larme et surtout à dire que ce fut un tournage fantastique, que les garçons étaient charmants même s’ils passaient leur temps à fumer de l’herbe. Bien. Mais encore ? Un autre chapitre nous dit tout de la restauration : on s’en fout royalement. S’en suivent les différentes bandes annonces dont une espagnole. Sympa mais pour collectionneurs seulement.
Help ! nous rappelle que les Beatles étaient avant tout des musiciens. Ne retenons que cela !